L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

La Maison Carrée, charmante voisine

Ils vivent ou travaillent tous les jours au plus près du monument. Une cohabitation heureuse.

1 – Nadège Barbaresi et Quentin Gallon, régisseurs d’accueil à Carré d’art

« L’Unesco, une très bonne nouvelle »
Il est installé derrière la banque du rez-de-chaussée, juste derrière les immenses verrières, pour accueillir et renseigner les visiteurs de Carré d’art… avec la Maison Carrée en toile de fond. Un raffinement pour Quentin Gallon, titulaire d’un master en archéologie. « Il y a toujours des détails sur lesquels se pencher, notamment l’incroyable travail de décoration sur la frise, le fronton, les colonnes… » Un plaisir esthétique partagé avec sa collègue Nadège Barbaresi. « Je passe devant pour venir travailler, je l’ai sous les yeux toute la journée : la Maison Carrée, je vis avec », dit-elle, heureuse à l’idée de la partager bientôt davantage encore. « Cette inscription à l’Unesco, c’est une très bonne nouvelle pour la ville. Cette reconnaissance va permettre d’attirer davantage encore de visiteurs. »

2 – Vincent Poudevigne et Hugo Beaufils, pharmaciens

« Elle est extraordinaire ! »
Le premier est nîmois, le second, catalan. Vincent Poudevigne et Hugo Beaufils, respectivement 32 ans et 29 ans, se rencontrent à la fac de pharmacie de Montpellier. Le 1er septembre 2022, ils rachètent ensemble la pharmacie de la Maison Carrée, l’une des plus anciennes officines de la ville, à l’angle du boulevard Daudet et de l’avenue Général-Perrier. « On a eu un coup de cœur, pour l’emplacement, extraordinaire et très passant, et pour le projet qu’il offre. » Le projet, c’est une rénovation complète de la vieillissante boutique avec l’ouverture de grandes baies vitrées qui offriront une vue unique sur la Maison Carrée ; et sur le magasin, depuis l’extérieur. « D’un point de vue commercial, ce sera une relation gagnant-gagnant avec le monument », explique Vincent. Hugo Beaufils, lui, n’avait jamais mis les pieds à Nîmes avant. « La Maison Carrée, je ne la connaissais que de nom. Elle est extraordinaire ! Parfois, je vais boire un petit café et je reste à l’admirer…»

3 – Orlane Nouet, policière municipale

« La chance de travailler dans un tel environnement »
Avec ses collègues, Orlane Nouet veille avec rigueur sur l’antique dame de pierre. Pas question d’y porter atteinte ! « On est très vigilant sur le fait qu’elle soit respectée. La Maison Carrée est un site merveilleux d’Histoire et de culture : il faut que les générations futures puissent en profiter, comme nous aujourd’hui. » Brigadière-chef principale au sein de l’équipe centre-ville, cette Parisienne d’origine arpente l’Écusson depuis huit ans. « Je mesure vraiment la chance de travailler dans un tel environnement, confie la jeune femme. Des gens viennent de très loin pour pouvoir admirer nos monuments, et nous, c’est notre lieu de vie et de travail… »

4 – Catherine Largier, riveraine

« J’ouvre mes volets et elle est là. C’est merveilleux »
« Quand on habite ici, on est au paradis… » Ici, c’est au 1 de la place de la Maison Carrée, l’adresse où Catherine Largier a toujours vécu, et avant elle ses grands-parents et parents. Un vaste appartement bourgeois de 220 m2 dont le principal luxe, sans doute, est à l’extérieur : le temple est juste là, à la fenêtre ou presque. « J’ai eu la Maison Carrée toute ma vie sous les yeux. Je me lève le matin, j’ouvre mes volets et elle est là. C’est merveilleux. Quand je rentre de voyage, je suis heureuse de la retrouver. »

5 – Arthur Auday, cafetier

« Comment se lasser de ça ? »
Il avait déjà sa Cave d’Arthur, depuis une dizaine d’années, rue Fresque. Voilà bientôt trois ans, Arthur Auday a aussi ouvert sa Maison d’Arthur, bar-restaurant raffiné face à la façade est du monument, qui occupe toute la vue. Spectaculaire. « Je continue à l’admirer tous les jours, confie-t-il. Comment se lasser de ça ? La Maison Carrée est d’une beauté sublime, intemporelle. Et puis on sent les 2 000 ans d’Histoire autour d’elle. Il y a des générations de commerçants et d’artisans qui ont travaillé ici, bien avant nous… Ça donne une âme à la place. »

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