L’avenue Jean-Jaurès à Nîmes vue du ciel

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Publié le 29 juillet 2024Vidéo

Par Mathieu Lagouanère


Redécouvrez de façon inédite l’avenue Jean-Jaurès à Nîmes, avec ce nouvel épisode de notre série « Nîmes vue du ciel ».

L’avenue Jean-Jaurès à Nîmes a été rénovée en 2013, elle constitue une formidable entrée de la ville avec les Jardins de la Fontaine et la Tour Magne en ligne de mire.

L’histoire de l’avenue Jean-Jaurès à Nîmes

Au XVIIIe siècle, Jacques-Philippe Marseschal prévoit un « cour neuf » descendant jusqu’à la rue du Mail et permettant d’écouler les eaux pluviales. Le créateur des Jardins de la Fontaine, souhaite que l’avenue Jean-Jaurès en soit le prolongement. Le premier tronçon voit le jour en 1866. Le deuxième en 1870, de la place Séverine à la route de Montpellier, pour être prolongé quelques années plus tard jusqu’au viaduc.

Après la construction de la gare de la Camargue et du marché à bestiaux au début du XXe, le quartier se développe jusqu’aux années 1920 avec le tramway, un lavoir public et l’installation de quatre cafés historiques ainsi que des forains.  

En 1942, le plan d’extension de la ville par l’urbaniste Danger, donne une place importante à cette « pénétrante ». Le percement en 1986 de deux tunnels sous les voies ferrées offre au Jean Jaurès un accès direct sur le boulevard périphérique.

Une nouvelle vie

Mesurant plus de 60 mètres de large sur une longueur d’un kilomètre et demi, l’avenue a été longtemps laissé au stationnement sauvage des voitures. Souhaitée par Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes, la mise en valeur de ce vaste espace a été confiée à l’équipe de Jean-Michel Wilmotte et les travaux ont démarré en 2007 pour un montant total de 36 millions d’euros. Elle a été inaugurée en 2013.

Dans son projet, inspiré notamment par les Ramblas de Barcelone, l’architecte et urbaniste a souhaité mettre l’accent sur l’esthétique, la verdure et la convivialité. L’embellissement de tout le terre-plein central et l’agrandissement des trottoirs de chaque côté de l’avenue met le piéton au centre des préoccupations et de l’espace. On y trouve des lieux intimistes, de repos, de convivialité et d’activités variées, agrémentés de pièces de verdure et de canaux. Tant d’aménagements que les Nîmois ont su s’approprier en l’espace de 10 ans.

Partez à la rencontre des habitants et des commerçants de l’avenue Jean-Jaurès.

Un quartier riche de sites archéologiques  

Au sud des Jardins de la Fontaine, une dizaine de chantiers de fouilles ont été réalisés. Deux opérations menées en 1982 et 1984 ont révélé la présence d’un remarquable ensemble de mosaïques dans les caves d’une maison.

En 1987, les fouilles de la place Jules-Guesde ont permis de mettre à jour des mobiliers céramiques, suggérant une mise en culture du secteur, et un mur en pierre sèche que l’on peut interpréter comme les premières limites de la ville pré-romaine.
Les fouilles de juin 2007, en amont des travaux de requalification de l’avenue, restent les plus enrichissantes à ce jour, avec la découverte de la mosaïque de Penthée : deux sols en mosaïque dont l’un dans un état de conservation exceptionnel. La qualité et la taille de ce panneau de 35 m², daté du IIe siècle, indiquent sans aucun doute une opulente maison urbaine romaine (domus). Depuis 2018, la Mosaïque de Penthée a intégré le Musée de la Romanité, c’est une pièce maitresse de la collection antique du musée nîmois.

Plus récemment encore, l’an dernier, une autre habitation romaine a été découverte par les archéologues