L’église Saint-Baudile de Nîmes vue du ciel
Patrimoine
Série vidéo "Vu du ciel"
Nouvel épisode de notre série « Nîmes vue du ciel » avec un survol de l’église Saint-Baudile et du quartier des Carmes.
Les visiteurs la prennent souvent pour la cathédrale de Nîmes. Il faut dire qu’avec ses 65 mètres pour 30 mètres de largeur au niveau du transept, et surtout ses deux flèches qui culminent à près de 70 mètres de haut, l’église Saint-Baudile affiche des dimensions impressionnantes, qui en font l’un des édifices emblématiques de la ville. Et l’église la plus grande, avec une capacité d’accueil de quelque 3000 fidèles.
Cet édifice de style néo-gothique, à l’angle nord-est de l’Ecusson, a été magnifié par la réfection complète, en 2017, de la place Gabriel-Péri, que les Nîmois continuent souvent d’appeler place des Carmes, en référence au couvent des Carmes, arrivés au XIIIe siècle. L’église de celui-ci se situait d’ailleurs à l’emplacement actuel de la faculté de sciences.
Saint-Baudile a été bâtie entre 1867 et 1877 (année de sa consécration) à la suite d’un concours remporté par le Bordelais Jean-Jules Mondet (elle n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’église de Sacré-Cœur de Bordeaux, du même architecte). Elle est dédiée au patron de la ville de Nîmes, dont on aperçoit une statue en façade, tenant une épée, l’arme de son supplice, et la palme de martyr.
Qui était Baudile de Nîmes ?
Arrivé au IIIe siècle pour évangéliser la région, une mauvaise rencontre avec quelques païens au cours d’une fête valut à Baudile de perdre la tête ! Selon la légende, celle-ci rebondit trois fois et à chaque rebond, une source a jailli. L’oratoire des Trois-Fontaines, situé au nord du boulevard Gambetta, rappelle cet évènement.
« Ainsi entrait dans Nîmes le christianisme, écrit Christian Liger dans l’indispensable Nîmes sans visa. Ainsi commençait dans la ville, puis dans toute la Gaule, le culte de saint Baudile qui devait durer plus de dix siècles. »
La Porte Auguste… et la Porte romaine
Tout près de l’église, les vestiges de la Porte Auguste (dite parfois Porte d’Arles), qui constituait l’une des principales entrées dans la ville romaine entourée de sept kilomètres de remparts, celle qui s’ouvrait sur la fameuse Via Domitia. Elle fut, au Moyen-Âge, l’entrée d’un château aujourd’hui disparu. Le monument, tel que l’on voit aujourd’hui, sera entièrement dégagé lors des fouilles réalisées en 1849. Elles permettent de retrouver le niveau du sol antique ainsi que le dallage de Via Domitia.
Voyage dans le temps : les vues de drone permettent d’admirer sous un angle nouveau, de l’autre côté de la place Gabriel-Péri, accolé à l’Université des Carmes (le bâtiment, rénové, accueillera bientôt le conservatoire), la résidence de la Porte romaine, dessinée par Sir Norman Foster.