En vidéo : le chantier du futur Centre des congrès de Nîmes h2 vu du ciel
Grands projets
H2, Centre des Congrès
Série vidéo "Vu du ciel"
Alors que le Centre des congrès de la Ville de Nîmes devrait ouvrir ses portes fin 2025, le chantier rentre dans sa phase finale. Prenez de la hauteur et découvrez h2 avec notre série de vidéos “Nîmes vue du ciel”.
A partir de janvier 2025, le chantier de h2, le futur Centre des congrès de la Ville de Nîmes, rentre dans sa phase finale avec la mise hors d’eau et hors d’air du bâtiment. Au printemps sont prévus : le départ de la deuxième et dernière grue mais également la pose des vitrages, du parement pierre sur toutes les façades extérieures, de l’escalier monumental du bâtiment “arènes”, la pose des protections solaires extérieures. Le second œuvre comprendra l'intérieur du bâtiment, les équipements, les finitions de tous les espaces intérieurs et le raccordement du bâtiment aux réseaux.
« Ce projet ambitieux et emblématique du mandat, s'inscrit dans une stratégie de développement économique, touristique et culturel de Nîmes. Le centre des congrès, situé en plein cœur de la ville, fera naître un nouveau quartier. »
Le vendredi 6 décembre, Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes, en présence de nombreux élus, s’est rendu sur le chantier pour se rendre compte de son avancée.
Un bâtiment innovant et modulable
Conçu par les agences Chabanne et 3XN Architects, h2 offrira des espaces innovants et modulables.
- Un auditorium de 672 places, équipé de fauteuils aux couleurs de la toile de Nîmes, clin d'œil à l'origine locale du denim. Chaleureux, il est traité en bois noble et clair. Pour les évènements principalement organisés en journée, des baies permettent un éclairage naturel diffus de cet espace. Les premiers éléments d’assemblage de l’auditorium sont déjà en place.
- 18 salles de réunion modulables, de 10 à 120 places, toutes entièrement équipées pour répondre aux exigences des organisateurs d’événements. Elles sont articulées autour de circulations généreuses agrémentées d’espaces de détente ouverts et flexibles mais également agrémentées de niches plus intimes.
- Un espace polyvalent de 700 m², entièrement modulable. Les courbures de la façade génèrent des zones d’ombre tout en offrant une transparence et un dialogue avec le jardin archéologique du Musée de la Romanité.
- Une salle de restauration avec terrasse est située au dernier étage, surplombant le jardin archéologique. Ce grand volume d’un seul tenant devient un espace de contemplation et de convivialité dialoguant avec le Musée de la Romanité voisin et les Arènes visibles depuis la terrasse couverte extérieure.
56,3 M€
coût de la construction de l’équipement
10 000 m²
de surface
700 places
dans l’auditorium
18 salles
de commission
De part et d’autre de la rue Jean-Reboul, un atrium se développera dans chacun des deux bâtiments en vis-à-vis l’un de l’autre : à la fois espace d’accueil des congressistes, déambulation, foyer et circulations verticales. Ce double atrium généreux sera le lieu de tous les échanges et de tous les usages.
Les matériaux, les couleurs et le mobilier reflèteront une atmosphère sobre, confortable et chaleureuse grâce à la mise en œuvre d’une palette de matériaux nobles comme la pierre, le béton brut et le bois. Différentes tonalités de bleus, inspirées des façades du centre historique de Nîmes, feront le lien entre le bâtiment et la ville. Ainsi, la couleur des escaliers en spirale et des sièges de l’auditorium est un bleu profond qui est également un clin d’œil au bleu « denim ».
Un engagement environnemental
Dans une démarche de durabilité, h2 est certifié par plusieurs les labels environnementaux, témoignant d’une écoconception avancée. Le bâtiment privilégie les matériaux locaux et écologiques, tels que la pierre de Lens, déjà utilisée à l’Antiquité pour la Maison Carrée. On retrouvera cette pierre sur la façade du bâtiment. Les premiers modules ajustables sont déjà installés, et attendent leur revêtement.
L’installation de 425 m² de panneaux photovoltaïques et de 20 sondes géothermiques assurera 90 % des besoins énergétiques pour le chauffage et la climatisation. La production sera autoconsommée afin de couvrir une partie des consommations électriques du site (éclairage, ventilation, scénographie, PAC), le surplus sera réinjecté (et revendu) au réseau.
Concernant les aspects environnementaux, une attention particulière a été portée sur le choix des matériaux avec un recours aux matériaux recyclés (aluminium recyclé à 70% pour les menuiseries), aux matériaux biosourcés (35% des isolants sont en coton, chanvre et lin) et locaux (revêtement de façade en pierre de Lens dont la carrière est située à 25 km du chantier).
Un bâtiment de cette taille et de cette complexité doit être en béton et en acier pour respecter les contraintes structurelles, acoustiques et de réglementation incendie. L’impact carbone de ces matériaux obligatoires a tout de même été réduit de 30% avec des bétons bas carbones et des aciers décarbonés (par l’inclusion d’acier recyclé et la fabrication dans des haut-fourneaux utilisant des ENR).
Enfin, les toitures seront végétalisées avec 15 cm de substrat et une palette végétale variée et adaptée au climat pour améliorer la biodiversité. La ressource en eau sera préservée avec la mise en place de deux cuves de récupération des eaux pluviales pour l’alimentation des chasses d’eau des sanitaires et l’arrosage.
Un nouveau quartier autour de h2
L’arrivée de h2 va transformer profondément le quartier de la Porte de France, en créant un véritable espace de vie et de dynamisme.
« Ce centre des congrès, en plein centre-ville, a une justesse architecturale, il s’ouvre et se confond avec les bâtiments voisins », précise Lionel Devaux, directeur des grands projets pour l’agence d’architecture Chabanne. En synergie avec les équipements publics existants et les monuments patrimoniaux qui l’entourent, il va refaçonner le quartier à travers un nouveau périmètre piétonnier de 3 500 m², comme un prolongement de l’Ecusson. Autour du centre des congrès, de nouvelles placettes végétalisées, des voies piétonnes et des zones ombragées offriront un cadre agréable et propice à la convivialité. L’ensemble de la zone jusqu’à la rue Bigot va être piétonnisé avec des revêtements et du mobilier urbain semblables à ceux de l’Ecusson. Le montant total de ces travaux s’élève à 1,975 M€ TTC. Sont concernées la rue Porte de France et la place Montcalm. Les revêtements des rues Jean-Reboul, Alexandre Ducros, Saint-François et Saint-Ursule sont quant à eux déjà finalisées.
Le jardin archéologique qui lui fait face sera étendu vers l’ouest jusqu’aux façades de l´Hôtel-Dieu, du Foyer Albaric de la chapelle St-Joseph. Un nouvel itinéraire paysager longe ces façades historiques et mène les visiteurs jusqu’à l’entrée du centre des congrès.
Mais aussi… toujours autour de h2
La chapelle Saint Joseph qui fait face à h2 devrait être reconvertie en un espace culturel dédié en majorité au travail de l’artiste Claude Viallat et son mouvement Supports/surfaces. Le scénographe de l’opération désigné, du cabinet Wilmotte, travaille déjà directement avec l’artiste sur le contenu du site et sa scénographie.
Plusieurs chantiers ont également démarré autour de h2. Vestige du rempart augustéen, la Porte de France va profiter de travaux de restauration et de valorisation. Une mise en valeur de ce site patrimonial est en cours d’étude avec, à terme, l’installation de plantations et d’un éclairage.
Une nouvelle offre hôtelière, avec un hôtel 5 étoiles dans le bâtiment historique de l’Hôtel-Dieu et un 4 étoiles à proximité, viendra enrichir l’attractivité du quartier. La Ville de Nîmes sera particulièrement vigilante à ce que les spécificités techniques de ces bâtiments historiques soient préservées. En effet, l’ancien Hôtel Dieu étant inscrit au titre des monuments historiques, l’ensemble des travaux de réhabilitation devra respecter les caractéristiques architecturales en vigueur.