Rock : Astral Bakers joue son "grunge apaisé" à Paloma à Nîmes

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Publié le 17 octobre 2024Article

Par Julien Ségura


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Le groupe de rock Astral Bakers

Nouvelle pépite du rock en France, le groupe Astral Bakers est de passage sur la Scène de musiques actuelles de Nîmes, Paloma, ce samedi 19 octobre. Il présente son premier album “The Whole Story”. Entretien. 

Avec son rock planant et mélancolique, Astral Bakers est le groupe français qui monte. La formation réunit quatre jeunes musiciens :  Théodora Delilez (basse), Nicolas Lockhart (guitare), Zoé Hochberg (batterie) et Ambroise Willaume (guitare et chant). Ce dernier, connu sous le nom de Sage, est le producteur-arrangeur que toute la pop française s’arrache. Il a notamment produit les deux premiers albums de Clara Luciani, travaillé avec Ysé, Albin de la Simone ou encore Woodkid. Mais loin de la pop hexagonale, son projet Astral Bakers embrasse plutôt une musique lorgnant du côté du rock indépendant américain.

Interview avec le groupe le plus alléchant du moment qui joue ce samedi 19 octobre à Paloma à 21h30, partageant la soirée avec le rockeur portugais The Legendary Tigerman. 

Vivre Nîmes : Pouvez-vous raconter comment le groupe Astral Bakers a vu le jour ?

Astral Bakers : Nous avons joué ensemble en tournée avec le projet Sage (alter ego musical d’Ambroise Willaume ndlr). A la fin de cette tournée, nous ne voulions pas que ça se termine. Alors quoi de mieux que de continuer à faire de la musique en créant un nouveau projet, un nouveau groupe ? 

Quelles sont les inspirations musicales qui vous réunies tous les quatre ? 

On est tous fans de rock indépendant. On peut citer comme références les Américains Kurt Vile ou Courtney Barnettt.  Il y a aussi le rock des années 90 qui nous réunit. Nirvana, bien sûr, et notamment leur disque et concert « Unplugged » (concert acoustique donné par Nirvana en 1993 pour la chaîne MTV à New York). On aime ce grunge apaisé, adoucit, c’est pour ça qu’on évoque notre musique comme du « soft grunge ». 

Clip "Beautiful Everything" d'Astral Bakers

Comment pourriez-vous définir ce genre musical ? 

Disons que c’est du rock grunge mais plus calme et mélancolique. Il y a un côté psychédélique qui vient des années 70 également. Dans les groupes des 70’s, on aime par exemple Crosby, Stills, Nash and Young (groupe formé en 1968 qui se compose des Américains David Crosby ex-Byrds, Stephen Stills de Buffalo Springfield et du Britannique Graham Nash ancien Hollies. Le Canadien Neil Young complète ce « super groupe » un an plus tard, ndlr)

On parle beaucoup de votre approche "cinématographique" du son. Pouvez-vous nous parler de votre processus créatif ?

On écrit entre quatre murs mais avec notre musique on essaye de les pousser pour retrouver des grands espaces. Finalement, on enregistre nos morceaux comme un plan-séquence au cinéma, d’une traite avec peu de montage. Cela traduit un moment réel et authentique. 

En parlant d’authenticité, vos paroles abordent des thèmes comme l’amour et la solitude. Est-ce important pour vous de transmettre une forme de vulnérabilité dans votre musique ?

Les chansons mélancoliques ont paradoxalement le pouvoir de transformer des choses tristes en choses positives. Elles font du bien. Mais notre musique est également portée par une énergie vitale. 

Samedi, vous jouez donc à Paloma. Avez-vous un lien particulier avec cette salle nîmoise ? 

On a tous joué individuellement dans cette salle. Nous sommes heureux de la retrouver. Paloma fait partie de ces salles qui prennent des risques en programmant des groupes comme nous, des groupes qui ne sont pas encore trop connus. Cette prise de risque, cet engagement pour la musique indépendante, ce sont des choses rares qu’il faut saluer !  

Clip "Easy Sidereal" d'Astral Bakers