Le jean s’expose à la Chapelle des Jésuites à Nîmes jusqu’au 16 novembre

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Publié le 11 avril 2025 Article

Par Yann Benoit


L’exposition « Jean, un vêtement sous toutes ses coutures » se tient du 12 avril au 16 novembre à la Chapelle des Jésuites à Nîmes. La rédaction de Vivre Nîmes l'a visité pour vous. 

Cette exposition itinérante s’inscrit dans le cadre de la saison « Textile » dans les musées nîmois. Immersive, décalée et ludique, elle a été conçue à la Cité des Sciences de La Villette à Paris en 2021 et invite à découvrir le jean sur son envers et son endroit. « C’est une exposition très dynamique, le visiteur est invité à participer, à bouger. Il est acteur de sa visite. Notre plus grand défi a été de réadapter la scénographie au lieu », précise Lisa Laborie-Barrière, conservatrice du musée du Vieux-Nîmes. 

Par ici la visite

Dès qu’on entre dans la Chapelle des Jésuites, un mur de postérieurs s’offre à nous. Grace à un dispositif muni d’une caméra, il est possible de se faire prendre le portrait et de se rendre compte que tout le monde porte des jeans, du simple visiteur aux plus grandes célébrités. Quelques mètres plus loin, le film documentaire « 150 ans de jean » retrace l’histoire de ce vêtement. « Le jean est un marqueur d’identité, aujourd’hui porté par tous », poursuit Lisa Laborie-Barrière. 

73 jeans

vendus chaque seconde dans le monde


Dans la seconde partie de l’exposition, place à l’histoire avec l’origine de ce tissu devenu incontournable. « Il existe beaucoup de légendes autour du denim, l’histoire est complexe et on manque de sources mais il y a un lien étymologique certain entre Nîmes et le denim. » Nîmes est une place forte du textile, la Serge de Nîmes est à l’époque en laine et en soie alors que le jean que l’on connait aujourd’hui est en coton. Passé par l’Angleterre au XVIIIe siècle puis aux Etats-Unis au XIXele denim ne reste pas longtemps réservé aux salopettes des travailleurs, il devient ce blue-jean qui fera sa gloire. Signe de contestation, il habille rockers, motards, blousons noirs, hippies, punks, rastas et rappeurs. Il vise à distinguer mais devient l’uniforme de la jeunesse. Raconter son histoire, c’est un peu tendre un miroir de nos sociétés. 

La salle centrale propose plusieurs installations interactives et numériques, le visiteur est invité à répondre à un quizz sur le jean et il peut se glisser dans la peau d’un top model lors d’un défilé de mode. En effet, signe de rébellion ou d’anticonformisme, ce vêtement de travail et de loisir, escalade depuis quelques années les podiums de la haute couture.

La dernière partie de l’exposition présente le jean comme un symbole de la surconsommation et de la mondialisation débridée, où les conditions de travail et le respect de l’environnement ne sont pas toujours au rendez-vous dans certains pays. Consommateurs, industriels et distributeurs en prennent conscience, faisant peu à peu évoluer cette situation. « On donne également au visiteur les clés pour faire évoluer sa consommation en privilégiant des jeans dont la fabrication est locale et plus éthique », conclut Lisa Laborie-Barrière.