L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L’Unesco, et maintenant ?

L’inscription de la Maison Carrée récompense tout le travail réalisé depuis 20 ans pour l’aménagement de la ville et la protection du patrimoine. Le Maire Jean-Paul Fournier est déjà tourné vers la suite.

Tout juste de retour de Riyad en Arabie saoudite, le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier, accompagné de son Adjointe déléguée à l’Inscription Unesco et au Patrimoine antique Mary Bourgade, a été fêté au pied du monument par plus de 300 écoliers nîmois, le vendredi 22 septembre. Tout un symbole.

« Cette reconnaissance n’est pas une fin en soi, prévient Jean-Paul Fournier, depuis Riyad, sitôt passée la grande émotion de l’inscription à l’Unesco. La Maison Carrée, qui fait la fierté de tous les Nîmois, est désormais universelle : cela nous oblige à une certaine exemplarité. » Le Maire de Nîmes le sait : ce succès historique est aussi un engagement fort envers l’avenir, celui de la transmission du patrimoine aux générations futures. Alors comment gère-t-on un bien qui figure sur la plus prestigieuse des listes patrimoniales, à côté des Pyramides d’Égypte, de la Grande Muraille de Chine ou du Taj Mahal en Inde ? Dans le cas de Nîmes, en poursuivant l’action menée par l’équipe municipale depuis maintenant plus de 20 ans. « Si l’inscription de la Maison Carrée reconnaît l’engagement de la Ville en faveur de la sauvegarde, de la valorisation et de la gestion de son patrimoine, elle valide aussi une vision pour le développement de la cité, souligne le Maire Jean-Paul Fournier. Un développement mesuré et à taille humaine. » « Mais aussi résolument tourné vers l’extérieur, vers le monde entier, grâce à notre héritage, notamment antique, et à notre qualité de vie », ajoute Mary Bourgade, son Adjointe déléguée à l’inscription Unesco.

Aucune contrainte supplémentaire

Pour la suite, tout est déjà prêt. L’inscription à l’Unesco n’entraînera d’ailleurs aucune contrainte supplémentaire, ni pour les riverains, ni pour les commerçants, ni pour les usagers : dans le centre-ville de Nîmes, déjà classé Site patrimonial remarquable (ex-Secteur sauvegardé), tous les curseurs en faveur de la protection du patrimoine sont déjà poussés au maximum. Au travail depuis sa création en juillet 2022, le Comité de bien se réunira à l’automne. Cet organe de gestion, coprésidé par le Maire et le Préfet, est chargé de veiller au suivi du plan de gestion établi dans le cadre du dossier de candidature. Un document (validé par les experts internationaux d’Icomos) qui s’articule autour de 10 objectifs et 21 actions très précises à mener à bien d’ici 2026. Bonne nouvelle : beaucoup d’entre elles ont d’ores et déjà été réalisées, et pas des moindres. Citons la requalification de la cella, l’intérieur de la Maison Carrée, la piétonnisation de la rue Auguste, la restauration en cours depuis 2009 des arènes ou, entre autres, tout le travail de sensibilisation mené auprès des scolaires et des publics.

« Cette inscription récompense des années de travail pour protéger, transmettre et partager l’exceptionnel héritage légué par les générations précédentes. »
Mary Bourgade
Adjointe déléguée à l’Inscription Unesco, au Patrimoine antique et à la Coopération internationale décentralisée.

Tourisme : les outils sont en place

Ce n’est pas un objectif mais un effet. Les précédents le prouvent : une inscription sur la liste du Patrimoine mondial est synonyme de hausse de la fréquentation. La Ville de Nîmes (qui ne découvre pas le tourisme et est déjà rodée, avec ses événements à dimension internationale, à l’afflux important de visiteurs) s’y est préparée en suivant les rencontres de la chaire « Unesco tourisme » à la Sorbonne. Elle est surtout, depuis plusieurs années déjà, engagée dans la voie d’un tourisme responsable. Des efforts reconnus par le Comité du patrimoine mondial. « Via un Schéma directeur, on a mis en place les dispositifs et les outils nécessaires pour garantir des conditions de visite optimales et éviter tout risque de surfréquentation, rappelle Xavier Douais, Adjoint délégué au Tourisme. Les notions de gestion des flux dans le temps et l’espace sont en permanence au cœur de nos préoccupations. Par exemple, on essaie déjà d’étirer le plus possible la saison touristique et de faire en sorte que les visiteurs ne se concentrent pas sur les mêmes endroits. » L’avènement programmé du futur Palais des congrès fin 2025, clé de voûte de tout le travail réalisé en faveur du tourisme d’affaires (hors saison), sera dans ce cadre-là un outil clé d’un développement touristique vertueux. Celui qui conjugue retombées accrues pour l’économie locale et respect et transmission des trésors patrimoniaux.

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