L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

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Jean-Paul Fournier : « Des grands projets pour améliorer le cadre de vie des Nîmois »

À mi-mandat, Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes, fait le point sur les projets en cours et déjà réalisés. Entretien.

Portrait de Monsieur Jean Paul Fournier Maire de Nîmes
© Gilles Lefrancq

Vous avez été élu Maire en juillet 2020 pour un quatrième mandat. De quelle manière s’inscrit-il dans la continuité des trois précédents ?

Quand je suis arrivé en 2001, je me suis mis immédiatement au travail pour mener à bien des projets importants : la rénovation de l’avenue Jean-Jaurès, de l’espace AEF (Arènes, Esplanade, Feuchères). Puis il y a eu aussi les boulevards, les places. Le Musée de la Romanité. Ou plus récemment les quais de la Fontaine, les rues Fresque, Auguste, ou en ce moment de l’Étoile. Depuis le début, je poursuis une logique globale de réaménagement de la Ville afin d’améliorer le cadre de vie des Nîmois. Cela me tient à cœur et, si ce sont des dossiers longs et difficiles, ils sont aussi passionnants.
« À la fin du mandat, une grande partie du programme sera appliquée »

De manière générale, les projets sont-ils plus difficiles à mener aujourd’hui qu’il y a une vingtaine d’années ?

Je ne pense pas. Les difficultés sont les mêmes. Dès que l’on se lance dans un gros dossier, il faut un mandat minimum pour le réaliser. Parce que les procédures sont lourdes, qu’il y a souvent des recours… AEF, par exemple, a été très long : il a fallu six ans pour le mettre en œuvre. Quand j’étais président de Nîmes métropole, cela avait aussi été compliqué de créer la première ligne de trambus… La différence, c’est peut-être que le public est aujourd’hui plus exigeant. C’est notre rôle d’élus de répondre à ses attentes.

A lire aussi. Action municipale, garder le cap : malgré la crise sanitaire puis l’inflation engendrée par la situation internationale, l’essentiel du programme sera réalisé.  

Ce mandat a débuté en pleine crise sanitaire, il se poursuit avec une forte inflation provoquée par la situation internationale, et ses impacts forts sur le budget… Comment faire face à ces événements ?

La crise sanitaire nous a coincés pendant deux ans. Quasiment tous les projets ont été arrêtés ou repoussés. Après nous être engagés auprès de la population, nous les avons relancés dès que possible. L’inflation, c’est vrai, nous complique la tâche. Mais nous poursuivons notre action, sans relâche. D’ores et déjà, le bilan est loin d’être mince, et, à la fin du mandat, une grande partie du programme sera appliquée. Le tout, comme je m’y étais engagé, sans augmenter la part communale de la fiscalité locale. C’est compliqué dans la mesure où la Ville continue d’investir entre 40 et 50 M€ par an pour ses projets…

« Nous parvenons à poursuivre notre politique de grands projets grâce à des efforts à tous les niveaux »

L’un d’eux, justement, c’est la construction du Palais des Congrès, dont la première pierre a été posée le 21 octobre. Pourquoi est-il aussi important pour la ville ?

La ville de Nîmes ne possède pas cet équipement. Nous avons seulement la salle de l’Atria, de 400 places, à proposer : si un congrès plus important se présente, et c’est très fréquent, nous ne pouvons pas l’accueillir. C’est un manque à gagner. Un palais des congrès, en centre-ville comme je l’ai souhaité, est un projet très important pour le développement économique du cœur de ville. C’est un lourd dossier à mettre en œuvre. Aujourd’hui nous en sommes à la construction, pour une ouverture fin 2025.

Autre grand projet du mandat : le parc urbain Jacques-Chirac. Où en est-il ?

C’est un très beau projet pour le bien-être des Nîmois. Aujourd’hui, nous sommes presque maîtres de la totalité du foncier (14,5 ha), ce qui ne s’est pas fait sans difficultés. Il reste encore des questions à régler sur le plan environnemental mais on va y arriver. Je pense que nous pourrons lancer ce chantier en fin d’année prochaine.

L’inscription de la Maison Carrée à l’Unesco, ça, c’est fait. Avec un peu de recul, quel regard portez-vous sur cette réussite ?

C’est le résultat d’une bataille que nous menons depuis pratiquement 20 ans, sans n’avoir jamais lâché. Cette reconnaissance internationale vient valider tout le travail réalisé pour la protection de notre patrimoine et de manière plus générale pour le développement de la cité. D’un point de vue touristique, cela ne révolutionnera peut-être pas totalement les choses, parce que Nîmes est déjà une destination importante, que les efforts de promotion et d’accueil ont déjà été fournis, mais cela va entraîner une hausse de la fréquentation et un plus économique, c’est certain. Ce que je retiens aussi, c’est la soirée de fête du 29 septembre dernier, au pied de la Maison Carrée. Se retrouver devant 3 000 à 4 000 personnes, tous ces Nîmois qui ont répondu présent et qui m’ont félicité ou témoigné des marques d’affection, c’était un grand moment d’émotion pour le maire que je suis.

Voirie

« Nous devons gérer et entretenir le même nombre de kilomètres de voiries que Paris ! », rappelle le Maire. À juste titre : la collectivité a la responsabilité de 750 km de bitume au total, dont 247 km en zone dense. « Entre les différents budgets (voirie neuve, entretien), on engage pratiquement 10 M€ par an pour la rénovation et l’entretien des voiries, rappelle Jean-Paul Fournier, qui en fait l’une de ses priorités. Mais forcément, sur l’ordre d’intervention, il y a des choix et des arbitrages. »
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