L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

Le crocodile n’est plus seul. Ce jeudi 18 avril, la place du Marché a retrouvé son palmier. Retour sur l’opération d’arrachage, de transport et de plantation du nouvel arbre totem, si cher aux yeux des Nîmois.

Ce jeudi 18 avril, la place du Marché à Nîmes a retrouvé son palmier. De type Washingtonia filifera, il pèse 3,2 tonnes et fait 8 mètres de haut. Un beau bébé. Il vient remplacer le palmier de type Phoenix, attaqué par le charançon rouge, un insecte coléoptère qui détruit les palmiers en les rongeant de l’intérieur.

Ce dernier était présent depuis 1987 sur la place du Marché et avait du être abattu le 13 octobre 2023.

L’entreprise Palmiers Prestige, située à Livron-sur-Drôme, a décidé de faire don d’un nouveau palmier à la Ville de Nîmes.
Un don estimé à 7 787 €.

Une histoire de famille et de générosité

Tout a commencé, il y a quelque mois. Fabien Thiabaud, de la pépinière Palmiers Prestige, tombe sur une publication sur les réseaux sociaux : le palmier de la place du Marché à Nîmes vient d’être abattu. « Cela m’a beaucoup touché. Nîmes est une ville avec une Histoire, et le palmier en fait partie. Nous avons donc décidé de contacter la Ville de Nîmes et leur proposer de faire un don. »

Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, a naturellement accepté et une équipe municipale s’est rendu à Livron-sur-Drôme, près de Valence, pour y rencontrer les généreux donateurs. « Il fallait un palmier haut et assez majestueux et remarquable pour le site », précise Stéphane Mauny, directeur de la direction du Cadre de vie à la Ville de Nîmes.

Palmiers Prestige est l’une des rares entreprises à produire des palmiers dans l’hexagone, alors que la plupart des palmiers introduits en France sont issus d’importations massives. « Nous avons des sujets plus importants, plus âgés. Les plantes exotiques c’est une passion dans la famille », indique Fabien Thiabaud.

Le nouveau palmier de la place du Marché est de type Washingtonia filifera. Connu pour avoir un tron assez imposant et être de grande taille, il est aussi résistant au froid, à la chaleur et au vent. « C’est un palmier qui a toute les qualités pour Nîmes », précise Jean-Michel Thiabaud, le père de Fabien, palmiériste et co-fondateur de Palmiers Prestige.

« J’ai une histoire particulière avec lui, je l’ai semé il y a 52 ans, j’avais 15 ans à l’époque », poursuit-il, ému. C’est l’un de ces palmiers que j’ai toujours gardé et je voulais le réserver pour une grande occasion. Je suis très fier qu’il soit à Nîmes aujourd’hui. »

L’équipe de Palmiers Prestige à Livron-sur-Drôme

Une opération minutieuse

Après que le pôle Arbres de la Ville s’est chargé de l’abattage et du dessouchage de l’ancien palmier malade en février dernier, la place du Marché s’est préparée à accueillir le nouveau dès le début du mois d’avril. Des prestataires, mandatés par la Ville, sont venus démonter les bordures circulaires et les allées autour de la plante, effectuer le dessouchage de l’ancien palmier restant et préparer le terrassement de la fosse de plantation avant l’arrivée du nouveau. La totalité des interventions a été réalisée tôt le matin, pour ne pas gêner les commerces voisins, pour un coût total pour la Ville d’environ 16 000 €.

 Stéphane Mauny, directeur de la direction du cadre de vie, Françoise Lieu Garrel, adjointe au chef de pôle arbres, Stéphane Arcengeli, chargé de projets espaces verts et Mouloud Ouennouri, chef de pôle arbres

« Nous savons que c’est un palmier symbolique qui est très important aux yeux des Nîmois. »

Stéphane Mauny,
directeur de la direction du cadre de vie

Ce mercredi 17 avril, avant le départ de Livron-sur-Drôme, quelques palmes ont été taillées pour faciliter le transport du nouveau palmier. Il a ensuite été traité avec un insecticide utilisé en agriculture biologique. Suite à cela, un enduit collant a été appliqué pour protéger la tête du sujet contre les possibles parasites.

L’après-midi, la zone autour de la plante a été dégagée à l’aide d’une pelleteuse, une intervention nécessaire pour faciliter le passage de l’arracheuse à palmier. Cette machine, équipée d’une lame, permet de découper la terre et les racines en profondeur. Une fois cette étape effectuée, un camion grue a été utilisé pour extraire le sujet du sol et la motte a été grillagée, afin de la maintenir pendant la manutention et le transport. L’opération a nécessité plusieurs heures.

Le même-jour à Nîmes, on se préparait aussi, pour l’arrivée du palmier. Une entreprise a installé des ancrages sur les façades des immeubles voisins, pour accueillir des câbles aériens qui sont nécessaires au maintien du palmier les six premiers mois après sa plantation : c’est la technique du haubanage.

Jeudi 18 avril, c’est le grand jour. Le Washingtonia filifera est transporté par camion plateau jusqu’à Nîmes pour une arrivée le matin sur la place du Marché. Il est descendu du camion, hissé et fixé aux câbles, le système d’arrosage automatique avec programmateur est installé et l’ancrage à la motte peut commencer.

A 17h, place au nettoyage et aux finitions, avant l’inauguration officielle en présence de Monsieur le Maire et des élus. Plus tard, le service voirie de la Ville remettra en place le dallage autour de la plante. La place du Marché a retrouvé son visage habituel.

Par Yann Benoit

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