Festival flamenco de Nîmes 2024 : les femmes à l’honneur d’un programme qui fait la part belle à la danse

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Publié le 06 janvier 2024Article

Par Julien Segura


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Onze jours, une quinzaine de spectacles mais aussi des rencontres, une exposition… Du 10 au 20 janvier, Nîmes (re)devient la capitale mondiale du flamenco.

En prenant ses fonctions en juin, la nouvelle directrice du Théâtre de Nîmes, Amélie Casasole, l’avait promis : « Le Festival flamenco restera un moment phare de notre saison. » La promesse est tenue. Entre modernité et tradition, jeune génération et stars confirmées, le festival reprend vie à Nîmes pendant 11 jours du 10 au 20 janvier.

« Chant, danse, créations, première mondiale… c’est toute la diversité du flamenco que nous montrons », annonce Chema Blanco, conseiller artistique du festival. Mais ce sont surtout les femmes qui constituent le fil rouge de cette 34e édition. En effet, sur la quinzaine de spectacles, huit sont portés par des femmes, et la danse y occupe une belle place.

Voici notre sélection, 100 % féminine.

1- Olga Pericet, première en France

La danseuse de Cordoue ouvre le Festival. Lauréate du Prix national de danse en Espagne en 2018, Olga Pericet présente le deuxième volet de sa trilogie inspirée par le guitariste Antonio de Torres, célèbre musicien et luthier sévillan, père fondateur en 1852 de la guitare espagnole moderne.

Une pièce qu’elle partage avec Daniel Abreu, Prix national de danse en 2014, baptisée La Materia et jouée pour la première fois en France.
Mercredi 10 janvier à 20h au théâtre Bernadette-Lafont.

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Olga Pericet le 10 janvier au théâtre Lafont

La Ville poursuit son soutien indéfectible au Théâtre et à son Festival flamenco qui, cette année, fait la part belle aux femmes et à la jeune création. Et, pour 2025 et les 35 ans du festival, la Ville imagine déjà une grande fête populaire en associant les commerçants du centre-ville !

Sophie RoulleAdjointe déléguée à la culture

2- María Moreno danse la soleá

o../o../.o/o./o. c’est l’énigmatique titre de la pièce de la jeune danseuse de Cadix, María Moreno. Un titre qui fait référence aux 12 temps du rythme de la soleá. C’est en effet à ce style de flamenco plus lent et mélancolique que rend hommage la danseuse.

À ses côtés sur scène, la voix de la jeune Ángeles Toledano, les cordes lyriques d’Eduardo Trassierra, le rythme soutenu de Manu Masaedo et l’univers sonore unique de Raúl Cantizano.

Vendredi 12 janvier à 20h au théâtre Bernadette-Lafont.

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María Moreno le 12 janvier au théâtre Lafont

3 – La Piñona en toute intimité

Artiste culte, formée à Grenade et Séville, Lucía Álvarez, dite La Piñona, joue sa dernière création Insaciable. Présentée à la Biennale de Séville, la danseuse se dévoile sans honte ni pudeur, à la fois vulnérable et animale. Sa danse est élégante, subtile mais aussi explosive.

Sur scène, la proposition est minimaliste, sans décor ni dramaturgie. Tout se construit autour du sensoriel. La Piñona est à l’écoute de son corps et incarne un flamenco qui lui ressemble.
Dimanche 14 janvier à 18h au théâtre Bernadette-Lafont.

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La Piñona, le 14 janvier au théâtre Lafont

4 – Paula Comitre, deux spectacles et une première mondiale

Attention talent. Paula Comitre, danseuse originaire de Séville et âgée de 29 ans, est l’une des étoiles montantes de la danse flamenca. À Nîmes, elle présente, pour une première mondiale, Après vous, madame, une pièce créée à Paris lors d’une résidence à l’Académie des Beaux-Arts. Un hommage à l’une des grandes novatrices de la danse flamenca et symbole artistique espagnol : La Argentina.
Mardi 16 janvier à 18h à l’Odéon.

Paula Comitre présente également, avec la danseuse contemporaine barcelonaise Lorena Nogal, la pièce Alegorías. Une pièce qui mêle flamenco et danse contemporaine. Après le spectacle, une rencontre avec la danseuse est prévue à la bodega la Macarena qui ouvre pour l’occasion.
Mercredi 17 janvier à 20h au théâtre Bernadette-Lafont. Rencontre à la Macarena à 21h30.

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Paula Comitre, le 16 janvier à l’Odéon et le 17 janvier au théâtre lafont. Spectacle suivi d’une rencontre à la Macarena

Durant toute la période du festival, Nîmes se met à l’heure espagnole ! Dans les cafés, les bars, les restaurants du centre-ville, il n’est pas rare de croiser les artistes et leurs équipes qui font vibrer le public le soir sur scène. Entre le 10 et le 20 janvier, nous souhaitons inviter le public à plonger dans l’ambiance flamenca au théâtre mais aussi dans les différents lieux partenaires. Avec une offre très diversifiée et équilibrée entre chant, danse, formes classiques, d’autres résolument plus contemporaines, chacun et chacune pourra s’ouvrir à la découverte ou alors retrouver ce qui fait palpiter sa passion pour le flamenco. 

Amélie CasasoleDirectrice du Théâtre de Nîmes

5 – Stéphanie Fuster, flamenco à la française

Destinée à une carrière dans le droit en France, Stéphanie Fuster plaque tout pour sa passion : le flamenco qu’elle étudie à Séville pendant près de dix ans. Elle a notamment dansé pour Israel Galván et Juan Carlos Lérida, devenant la plus espagnole des danseuses françaises. Elle présente à Nîmes Gravida, celle qui marche, une sorte d’autobiographie dansée. Un des coups de cœur de la directrice du Théâtre de Nîmes.
Jeudi 18 janvier à 18h à l’Odéon.

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Stéphanie Fuster à l’Odéon le 18 janvier

Et aussi : le chant gitan

Le festival fait aussi la part belle au chant gitan avec le concert de Jésus Méndez le jeudi 18 janvier au théâtre Bernadette-Lafont. La programmation présente aussi la nouvelle génération dans le chant traditionnel avec Israel Fernández, artiste de Tolède issu d’une famille gitane où le flamenco transpire et se transmet. Jeudi 11 janvier à 20h, toujours au théâtre de la place de la Calade.

En savoir plus

Tout le programme et la billetterie du festival sur le site du théâtre de Nîmes, theatredenimes.com