L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

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Ce lundi 4 mars, le jardin public situé à l’angle de la rue Salomon-Reinach et de l’impasse Alicante est baptisé « square Andrée-Julien », en hommage à cette résistante faite chevalier de la Légion d’Honneur en 2008.

Elle était la dernière survivante gardoise des camps nazis. Andrée Julien s’est éteinte dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 mai 2023, à l’âge de 100 ans. Elle est entrée dans la résistance à 17 ans pendant la Seconde Guerre mondiale avant d’être arrêtée en 1942 puis déportée au camp de concentration de Ravensbrück, située à 80 km au nord de Berlin. Par la suite, elle est transférée dans une usine de fabrication d’obus à Leipzig-Schönefeld, en juillet 1944, jusqu’à l’évacuation du camp, le 13 avril 1945. Elle était parvenue à s’enfuir, après trois jours de marches forcés.

« Elle était une héroïne de la Résistance qui s’est battue pour défendre les valeurs de la République, les valeurs de la France. Elle est une source d’inspiration. »

Jean-Paul Fournier, le Maire de Nîmes.

Ce lundi 4 mars, en présence de son petits-fils et de ses deux arrière-petites-filles, le Maire de Nîmes Jean-Paul Fournier, baptise officiellement le jardin public situé à l’angle de la rue Salomon-Reinach et de l’impasse Alicante « square Andrée-Julien ». Une dénomination votée en conseil municipal le 10 février dernier. Un beau symbole puisque Andrée Julien a vécu à quelques mètres de ce square.

Travail de mémoire

Andrée Julien © Préfecture du Gard

Fille de cheminot, après une carrière dans l’administration, Andrée Julien a ensuite consacré sa vie à défendre les valeurs de la République auprès des scolaires en rencontrant pas moins de 26 000 élèves entre 2010 et 2019. « Elle disait à juste titre : c’est Hitler qui est mort, pas le nazisme. Ce dernier peut revenir à tout moment et dans n’importe quel endroit du monde. Il faut donc continuer son travail de mémoire à l’heure où la guerre est à la porte de l’Europe », insiste, quant à lui, Jean-Paul Boré, président des Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation.

Andrée Julien est faite chevalier de la Légion d’Honneur en 2008 (elle avait reçu le 11 octobre 2022 la médaille d’officier de la Légion d’honneur.)

Deux autres hommages

Le 10 février, le Conseil municipal a aussi entériné une nouvelle dénomination pour le giratoire situé au bas du chemin de la Cigale qui devient le « rond-point Jacques-Sagnard ». Un hommage à cet entrepreneur nîmois et autodidacte né en juin 1933. Issu d’un milieu modeste, il est devenu une figure de la vie nîmoise. Il a notamment pris la direction de l’Imperator de 1996 à 2010, et a créé en parallèle le Club des ambassadeurs du CHU, dont il fut mécène. Jacques Sagnard s’est éteint le 3 avril 2021, à l’âge de 87 ans.

Dans le même quartier, feu le pasteur Jean-Louis Poujol, à l’initiative du Noël du cœur aux arènes de Nîmes puis au stade des Costières, prêtera quant à lui son nom au giratoire situé à l’intersection de la rue Laennec, de l’allée du docteur Jean Razoux et du docteur Pierre-Baux (Kennedy).

Par Julien Ségura

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