Le temple antique a obtenu son inscription sur la liste du Patrimoine mondial lundi, à Riyad. De retour d’Arabie saoudite, la délégation nîmoise conduite par le Maire a été accueillie ce vendredi par des enfants de la ville. Avec de la joie. Et déjà aussi, l’esprit tourné vers la suite.
La veille, ce sont les élus du conseil municipal qui avaient accueilli en gare de Nîmes, sous les applaudissements, le Maire et la délégation nîmoise de retour de Riyad. Ce vendredi matin, c’est au pied même du monument que Jean-Paul Fournier, accompagné de son Adjointe déléguée à l’Unesco Mary Bourgade, sont chaleureusement fêtés par plus de 300 écoliers nîmois. Des élus revenus des sables saoudiens et du Comité du patrimoine mondial avec la plus prestigieuse des reconnaissances patrimoniales dans leurs valises : l’inscription de la Maison Carrée sur la liste du Patrimoine mondial. Historique.
« Ce furent quatre jours épuisants mais ô combien ça valait la peine : nous avons vécu un grand moment », raconte Jean-Paul Fournier, tout sourire et sollicité à la chaîne par les enfants – et leurs parents – pour des photos souvenirs. Un Maire, à peine remis du flot d’émotions qui l’avaient submergé au moment de l’annonce du classement de Nîmes, mais qui pense déjà à l’après. « La Maison Carrée, qui fait la fierté de tous les Nîmois, est désormais un bien universel, rappelle celui qui se bat pour cela depuis 2001 et son premier mandat. Cela nous oblige à une certaine exemplarité. »
« L’inscription de la Maison Carrée au Patrimoine mondial récompense de manière limpide tout le travail réalisé par l’équipe municipale depuis plus de 20 ans, se réjouit Jean-Paul Fournier quelques instants plus tard, lors d’une conférence de presse dans le hall de Carré d’Art. Elle valide une vision pour le développement de la cité. Un développement mesuré, à taille humaine, mais résolument tourné vers l’extérieur, vers le monde entier, grâce à notre héritage, notamment antique, et à notre qualité de vie. » Une reconnaissance qui porte en elle les valeurs Unesco de partage et de transmission du patrimoine aux générations futures : la présence un peu plus tôt de tant d’écoliers nîmois en est le symbole joyeux et concret.
« Cette reconnaissance n’est pas une fin en soi », prévient Jean-Paul Fournier
« Mais justement, cette reconnaissance n’est pas une fin en soi, poursuit-il. Elle nous oblige à poursuivre nos efforts, en continuant à embellir notre ville et à restaurer nos monuments, comme c’est le cas actuellement des arènes et bientôt de la Porte de France, mais aussi en offrant de nouveaux outils touristiques, gages de notre croissance économique à venir. »
S’il est encore impossible de clairement l’évaluer, un accroissement de la fréquentation touristique est clairement attendu. « Cette inscription aura un impact certain sur le tourisme d’affaires et favorisera l’attractivité économique de la Ville et en particulier du futur Palais des Congrès », annonce ainsi le Maire.
Dès cet automne, il convoquera le comité de bien, chargé notamment de veiller à la bonne marche du plan de gestion établi en collaboration avec l’Etat français, pour travailler sur cet après-Unesco. Plus symboliquement, une plaque sera posée devant la Maison Carrée au cours d’une cérémonie officielle, début 2024, pour symboliser l’inscription. Avant tout cela, rendez-vous ce vendredi 29 septembre pour une grande soirée de fête populaire à laquelle la Ville convie tous les Nîmois.
Soirée du 29 septembre : demandez le programme !
Le voile a été levé ce vendredi par l’élue Mary Bourgade sur le programme de la soirée du 29 septembre au pied de la Maison Carrée, souhaitée par le maire pour fêter « avec tous les Nîmois » le bonheur de son inscription sur la liste du Patrimoine mondial.
Tout débutera sur le parvis du monument, à 19 heures, par des prises de parole des élus et des personnalités qui ont œuvré pour la réussite du dossier. Un spectacle son et lumière de quelques minutes habillera ensuite le temple de magie avant que les quatre façades de celui-ci ne s’illuminent, grâce notamment à un mapping qui en retracera l’Histoire côté ouest. Animations musicales, spectacle déambulatoire et verre de l’amitié dans tous les établissements de la place, auxquels la mairie a offert une enveloppe spécialement, viennent compléter le menu des réjouissances.
En rappelant les nombreuses étapes qu’il a fallu franchir depuis l’inscription de Nîmes sur la liste indicative Unesco de la France en 2002, Mary Bourgade, de son côté, tient à remercier chaleureusement toutes et celles et ceux qui se sont investis tout au long de ces années. « Ce succès, c’est le fruit d’un travail d’équipe, souligne l’Adjointe déléguée à l’inscription Unesco, au Patrimoine antique et à la Coopération internationale décentralisée. Celui des élus, des équipes, des services mais, au-delà, de l’Etat et de son ministère de la Culture, de la Région, du Département, de l’Agglo… Un travail de très longue haleine. Avec le Maire, on n’a jamais rien lâché. »
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