DOSSIER (1/3) – Le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) entre dans sa phase opérationnelle. Au total, plus de 470 M€ seront investis sur trois quartiers prioritaires de Nîmes.
Près d’un demi-milliard d’euros au total (472 M€ TTC). Les sommes engagées témoignent à la fois des enjeux et de la volonté de transformer les quartiers nîmois classés Politique de la Ville. Après le PNRU (2004-2018), axé essentiellement sur Valdegour et Chemin-bas d’Avignon, place au NPNRU (pour Nouveau programme national de renouvellement urbain, à horizon 2030). Un Acte II renforcé et élargi à trois quartiers (Pissevin-Valdegour à l’ouest, Mas-de-Mingue et Chemin-bas d’Avignon-Clos d’Orville à l’est) qui entre aujourd’hui dans sa phase opérationnelle. Symbolique de cette étape, alors que des chantiers se lancent tous azimuts : les trois Maisons de projet deviennent Maisons des travaux, fin mai.
« Enclavement, perte d’attractivité, absence de mixité sociale… Ces quartiers souffrent des pathologies urbaines et sociales des grands ensembles d’habitat collectif construits dans les années 60, constate Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes. La Ville fournit beaucoup d’efforts pour les transformer, ce NPNRU est une opportunité pour y parvenir. Il s’agit de donner les mêmes chances et la même considération à tous les Nîmois. »
La convention signée en décembre 2021 avec l’Anru, l’Agence nationale de rénovation urbaine, est l’une des plus importantes parmi les 216 de France. Elle prévoit la démolition de plus d’un millier de logements dégradés, 50 % étant reconstitués à Nîmes et 50 % dans l’agglomération. Parallèlement, 831 logements sociaux vont être réhabilités et 713 résidentialisés ; des copropriétés seront aussi rénovées.
« On raisonne de manière globale »
« On raisonne de manière globale, pas seulement sur un plan architectural et urbanistique, souligne Julien Plantier, Premier adjoint délégué à l’Urbanisme. La Ville a élaboré pour chaque quartier un “plan guide”, une feuille de route qui place les habitants au centre des considérations. Il ne s’agit pas de simplement rénover des logements et des espaces mais d’intervenir sur les différents domaines de la vie sociale : éducation, commerce, culture, sport, transport, etc. »
D’ores et déjà, la réflexion est lancée sur l’après. Fin mars, une délégation de l’Anru était en visite pour imaginer une nouvelle phase de rénovation dans les quartiers nîmois. « On ne s’arrêtera pas là, annonce le Maire, Jean-Paul Fournier. On mettra tout en œuvre pour transformer ces quartiers de manière durable et leur dessiner un avenir meilleur. »
NPNRU : qui finance ?
Investissement total : 424 M€ HT (472 M€ TTC)
Anru : 117,8 M€
Action logement : 22,8 M€
Ville de Nîmes : 56,9 M€
Nîmes Métropole : 25 M€
Prêt CDC : 97 M€
Conseil Départemental : 11,8 M€
Anah : 12,9 M€
Région : 6,4 M€
Par Mathieu Lagouanère
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