A Nîmes, un musée unique en France, entièrement dédié au taureau

Ne vous fiez pas à la date d’ouverture du lieu, sa collection est bien plus ancienne. Quand le musée des Cultures taurines accueille ses premiers visiteurs en 2002 (à l’occasion du 50e anniversaire de la Feria), dans les anciens locaux du mont-de-Piété nîmois, l’inventaire recense d’ailleurs déjà plus de 2000 objets, dont plus de 300 affiches et presque 700 ouvrages (livres, programmes, revues, journaux, etc.).

La collecte de pièces a débuté depuis des décennies, avant même la création du musée du Vieux-Nîmes, en 1921, dont il reste une antenne délocalisée. A partir des années 50, plusieurs salles y sont consacrées à la tauromachie avant qu’en 1988, un premier espace dédié ne voit le jour sur le boulevard Amiral-Courbet (dans des allées depuis réquisitionnées par le muséum d’histoire naturelle). Le fonds trouve aussi un temps asile dans les galeries des arènes.

Aujourd’hui installé rue Ducros, à littéralement deux pas de l’amphithéâtre et de ses combats (et en voisinage direct du musée de la Romanité), le musée des Cultures taurines est entièrement dédié à un animal emblématique de la région et de l’Histoire des hommes. Et c’est unique en France. Oui, il y a bien d’autres espaces muséaux dédiés au taureau et à sa culture, dans des arènes la plupart du temps. Mais aucun autre ne bénéficie de l’appellation « Musée de France », garante d’un réel intérêt public validé par le ministère de la Culture.

Baptisé Henriette et Claude Viallat depuis 2017, le musée des cultures taurines de Nîmes fait la part belle à toutes les formes de tauromachies, espagnole, camarguaise ou encore landaise, avec une vocation pédagogique en exergue. En s’attachant à présenter et préserver un héritage vivant dans un esprit d’ouverture et d’échanges.

Le « Taurin », comme certains l’appellent, regroupe des collections riches, tant sur le plan historique, ethnographique qu’artistique, avec des oeuvres emblématiques d’artistes tels que Goya, Picasso, rien que ça, ou bien sûr Viallat. Pièces uniques (des costumes de lumière des plus grandes figuras, notamment), témoignages de personnages emblématiques, souvenirs de corridas (l’espace Tomas, au rez-de-chaussée, est un écrin pour l’immortel bijou de septembre 2012) ou de courses camarguaises… Mais aussi insolites ou objets du quotidien, celui des éleveurs : l’histoire s’y fond dans une culture encore bien ancrée dans la région.

Le musée des Cultures taurines de Nîmes présente chaque année une nouvelle exposition temporaire. En ce moment, « de l’aficion à la collection » (à découvrir en vidéo ici). Visites guidées, parcours découverte et ateliers pour enfants sont également proposés.