Mieux armés pour l'éco-propreté
Environnement
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Propreté / Déchets
En 2023, la Ville met en place de nouvelles pratiques pour assurer une propreté des espaces publics prenant davantage en compte la protection de l’environnement, dans la continuité des nombreux efforts fournis depuis plusieurs années.
De nouvelles pratiques pour assurer une propreté des espaces publics
Comment conjuguer propreté et enjeux climatiques ? Rendre la ville propre, c’est aussi agir sur l’empreinte environnementale des moyens qu’on mobilise pour la nettoyer au quotidien. Depuis le début de l’année, la Ville a demandé à son prestataire Océan, chargé d’une partie du nettoiement des espaces publics nîmois, de franchir un cap en la matière. Les critères écologiques ont été renforcés : déploiement de véhicules majoritairement électriques ou avec une moindre émission de monoxyde de carbone, d’hydrocarbure ou d’oxyde d’azote, et baisse de la consommation de l’eau, grâce à des compteurs embarqués, des pompes et des pistolets permettant de mieux gérer le volume utilisé. À noter également la réduction de la nuisance sonore, grâce notamment à l’électrique et à la mesure du bruit. La Ville, qui assure elle-même une partie du nettoiement, vient pour sa part de s’équiper d’une balayeuse thermique dernière génération (moindre émission sonore et moins polluante) et d’un camion roulant au gaz naturel. Elle dispose en outre de 8 mini-bennes électriques.
14 M€
coût annuel du nettoyage des espaces publics
219
agents
140
véhicules et matériels électriques
100 %
objectif 100% électrique dans l’Écusson
Tri des déchets ramassés
La société Océan met en circulation 72 véhicules électriques afin d’intensifier la revalorisation des déchets ramassés sur l’espace public, dans le centre-ville et les quartiers dits prioritaires. La Ville, de son côté, a désormais obligation de valoriser tous ses biodéchets, comme tout producteur de plus de 5 tonnes/an. Si elle s’y employait déjà pour les végétaux issus de ses espaces verts, ou les biodéchets des cantines scolaires, elle le systématise. Autre nouveauté depuis le 1er janvier : les marchés nîmois passent au « zéro-déchet ». Les 350 commerçants qui y travaillent ont la charge du recyclage de leurs déchets, alors que la Ville gérait jusqu’ici leur enlèvement lors des opérations de nettoiement sans pouvoir assurer leur valorisation.
Quand le nettoiement se réinvente
Pour s’acquitter de cette tâche titanesque, la Ville et son délégataire, la société Océan, optimisent leur coordination sur le territoire communal.
Le nettoiement de la Ville est assuré à parts égales par 57 agents municipaux et par la société nîmoise Océan. La Ville dispose ainsi de 5 dépôts répartis sur le territoire nîmois et de ses propres véhicules : balayeuses, laveuses, mini-bennes électriques, camions-benne… Aujourd’hui implantée ancienne route d’Avignon, la société Océan emploie 155 personnes et présente depuis 2021 trois certifications qualité ISO (management qualité et environnement, santé et sécurité au travail). Sa filiale Océan Concept s’est spécialisée dans le développement d’innovations technologiques et environnementales en matière de propreté. Pour Nîmes, elle gère le nettoiement du centre-ville élargi et des quartiers Valdegour, Pissevin, Saint-Césaire, Puech du Teil, Chemin Bas d’Avignon et Mas de Mingue. Ses scooters électriques équipés pour le tri sélectif ont désormais vocation à sillonner tout ce périmètre. Cela permet de recycler une partie des déchets ramassés chaque année sur la voie publique nîmoise. Tous les véhicules sont par ailleurs géolocalisés en direct pour permettre la télégestion et vérifier le passage des véhicules en cas de réclamation.
Déjections canines et tags
Pour éviter la prolifération des crottes de chien sur la voie publique et inciter les propriétaires canins à respecter la loi, la Ville déploie des canisites sur tout son territoire ainsi que des distributeurs de sacs de ramassage gratuits à jeter dans les corbeilles à papier ou à domicile au retour de promenade. C’est également la Ville, via son prestataire Ciel Vert, qui assure le service gratuit d’enlèvement des tags et affiches sauvages, grâce à un matériel éco-électrique et des produits biodégradables comme la chaux hydraulique, et une brigade de 10 personnes mobilisées 7 jours
sur 7.
Brigade et caméras contre les dépôts et encombrants sauvages
La lutte contre les dépôts sauvages, en secteur urbain comme en garrigue, est une priorité de la Ville qui intensifie son action en la matière. Jeter son vieux réfrigérateur ou son vieux canapé devant chez soi au lieu de l’apporter, comme cela devrait être, en déchetterie n’est pas le bon réflexe et peut vous coûter cher. D’autant que l’on peut demander au fabricant de l’emporter en échange de la livraison de son remplaçant (service auquel il est astreint par l’écotaxe). Pire : ces encombrants et dépôts sauvages ne bénéficient pas du système de valorisation classique (récupération des matériaux, deuxième vie…). Pour lutter contre ce fléau, la brigade environnement de la police municipale analyse le contenu des dépôts et traque les indices pour retrouver leurs indélicats propriétaires. Depuis le mois de septembre, la vidéoverbalisation permet aussi de prendre en flagrant délit ce type de comportement. Ainsi, depuis octobre 2022, 42 verbalisations ont pu être dressées.
1,25 M
de sacs mis à disposition des propriétaires canins chaque année soit 3 500 sacs par jour
2 257
dépôts sauvages enlevés en 2022
45
canistes
Questions à… Bernard Angelras, Conseiller délégué à la propreté urbaine et à l’agriculture. Vice-président de Nîmes Métropole, délégué à l’Environnement, à la Collecte et au traitement des déchets
Quelle est l’ambition de la Ville en matière d’éco-propreté ?
Depuis de nombreuses années, la municipalité réalise un effort conséquent pour assurer la propreté des espaces publics et accompagner l’embellissement de la ville. Une propreté que la majorité des Nîmois et les touristes saluent invariablement chaque année. Nous avons décidé d’aller plus loin encore dans l’exigence environnementale avec un tri des déchets, une moindre utilisation de l’eau, des véhicules et produits plus écologiques et des nuisances sonores réduites.
Comment améliorer la propreté urbaine ?
Avec Richard Schieven, Adjoint délégué à la Sécurité, nous amplifions les missions environnement de la Police Municipale. Nous utilisons le numérique (hyperviseur dès le mois de mai 2023…) pour intensifier notre coordination, intervenir plus rapidement sur les anomalies et identifier les responsables des dépôts sauvages ou d’encombrants sur la voie publique. Car, malheureusement, l’incivisme ne faiblit pas : il tend même à remonter depuis le COVID. Notre objectif, qui se traduit par ma double délégation, est de favoriser les synergies avec Nîmes Métropole pour améliorer l’information des habitants, leur sensibilisation et l’harmonisation des pratiques.
Le saviez-vous ?
Lunettes connectées : Les personnels de la société Océan seront bientôt équipés de lunettes à réalité augmentée permettant de détecter les anomalies sur la voie publique (mobilier abîmé, trous, tags…).
Ville « Éco-Propre »
Nîmes adhère à l’association des villes pour la propreté urbaine (AVPU), un réseau national qui octroie un label en 5 étapes. Celui-ci récompense les collectivités qui s’engagent à améliorer durablement la propreté de leurs espaces publics. Titulaire de 3 étoiles sur 5 depuis 2021 (pour la réalisation d’un diagnostic, la mise en place d’une stratégie d’amélioration et de mesures d’éco-propreté), Nîmes brigue cette année la 4e étoile qui doit venir récompenser les actions de mobilisation citoyenne. Elle a également obtenu le prix de l’équipement en 2019 avec le vélo électrique de tri d’Océan, le « Virto ».
Corbeilles à tri sélectif
Depuis la loi Anti-gaspillage pour l’Économie Circulaire (2020), le tri sélectif devient progressivement la norme. D’ici 2025, les corbeilles installées sur l’espace public devront aussi permettre le tri sélectif et donc la valorisation de ces déchets. Un défi pour le service Propreté qui devra changer ses mobiliers, organiser la collecte et trouver la place nécessaire pour les installer.
Où vont mes déchets ?
Trier ses déchets, c’est leur assurer à coup sûr une deuxième vie. Une solution à la fois écologique et économique : ces matériaux vendus à la tonne permettent d’atténuer le coût du traitement.
Si la ville s’occupe du nettoiement, c’est Nîmes Métropole qui gère la collecte des déchets et des encombrants et le Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères sud Gard qui assure leur transformation ou, à défaut, leur stockage sur le site d’enfouissement de Bellegarde. L’organisation de cette collecte massive coûte chaque année, pour Nîmes, 25 M€. Ajoutés au budget propreté de la Ville, cela fait près de 40 M€ dépensés par les deux collectivités pour assurer la propreté des Nîmois !
Nouveautés
Les couleurs des bacs évoluent. En 2023, l’Agglomération adopte les couleurs nationales de la collecte sélective : jaune pour les emballages ménagers, gris pour les ordures ménagères résiduelles. Le changement des 71 000 bacs et des sacs sera progressif. Dans un premier temps, il ne se fera qu’en remplacement des bacs cassés ou volés et pour les nouvelles dotations. Les bacs gris ont d’ores et déjà commencé à s’implanter dans le décor nîmois. Quant aux bacs jaunes, les remplacements commencent en février. Le renouvellement du marché de collecte est également programmé cette année et sera effectif en juin.
Centre-ville : des horaires de collecte décalés jusqu'à mi-mars
Le Sitom rénove la voie d’accès à l’éco-pôle, entraînant la fermeture de l’accès de ce dernier de 17h à 2h30. Durant cette période, les horaires de collecte des déchets ménagers au centre-ville de Nîmes (Écusson – Feuchères – Richelieu – Gambetta – Placette – Jean Jaurès) sont donc décalés de 22h30 à 3h, tout comme la sortie des sacs, à 20h , sauf les vendredis, samedis et dimanches.
Et moi, je fais quoi ?
Pour améliorer la propreté de ma ville, mon comportement est déterminant. En résumé : je m’informe, je respecte les consignes de tri et j’essaie de réduire ma production de déchets.
- Je dépose mes encombrants en déchetterie
- Je respecte les heures de sortie des poubelles : pas avant 18h30
- J’apprends à bien trier tous les emballages en carton, en métal, en plastique et le papier dans la poubelle bleue/jaune
- J’organise une visite du centre de tri avec ma classe, mes amis, mes collègues, je commande un composteur…
- Je réduis ma production de déchets : j’achète en vrac, je fais réparer mon électroménager, je donne mes surplus aux associations ou à la Ressourcerie.
Le saviez-vous ?
Tri sélectif : les nîmois peuvent mieux faire
- Ils produisent plus de déchets ménagers que la moyenne nationale : 550 kg /habitant contre 500 kg
- Ils trient moins bien les emballages/papiers/cartons : 48 kg par habitant à Nîmes contre 70 kg à Bouillargues