La Tour de l’Horloge de Nîmes retrouve ses cadrans
Patrimoine
Quatre nouveaux cadrans ont été installés ce mardi sur les faces de la Tour de l’Horloge. L’aboutissement d’un chantier de 11 mois.
Place de l’Horloge, les pendules sont remises à l’heure ! Ce mardi, les quatre cadrans qui avaient disparu en juin dernier sont réapparus sur les quatre faces de l’emblématique tour. Quatre nouveaux cadrans d’édifice, avec des aiguilles et des mécanismes neufs eux-aussi, ont été installées.
Des pièces fabriquées sur-mesure par l’entreprise varoise Azur Carillon, filiale de la maison alsacienne André Voegele, spécialisée depuis plus d’un siècle dans la fabrication de cloches, l’entretien et la préservation du patrimoine campanaire. C’est l’aboutissement d’un chantier de près de 11 mois, dont sept en atelier. A quelques jours des projections monumentales de Noël, la Tour de l’Horloge s’est refait une beauté.
« Les anciens cadrans, qui n’étaient pas d’époque (ils étaient même en plastique pour certains), étaient effacés en partie ou en totalité, ils affichaient du retard ou accumulaient les pannes, rappelle Jean-Marc Campello, Conseiller municipal délégué à la Construction et à la rénovation énergétique des bâtiments municipaux. La Tour de l’Horloge est un monument important de la Ville et pour les Nîmois : il fallait les remplacer.»
Quid de la cloche ? Au sommet de l'édifice, la martellerie a reçu les soins des équipes de la collectivité. « Nous avons aussi rénové le mécanisme de frappe, détaille l’élu. Le tintement des heures se fera à nouveau bientôt entendre, c’est Monsieur le Maire qui le remettra lui-même en route. » Coût total de l’opération pour la Ville : 25 000 €.
L'opération, en vidéo :
La Tour de l’Horloge retrouve de nouveaux cadrans 😀🕜 pic.twitter.com/8y5pp9tIgC
— Ville de Nîmes (@nimes) November 26, 2024
Des aiguilles conçues pour résister aux rafales
Les nouveaux cadrans, d’un rayon de près d’1,50 m et d’une dizaine de kilos, sont en aluminium laqué (et donc immunisés contre les intempéries), tout comme les aiguilles, dont la forme a été pensée pour résister à des rafales de vent de plus de 140km/h. Les heures y sont désormais inscrites en chiffres romains (avec un 4 écrit IIII, et non pas IV, dans les règles de l’art de l’horlogerie).
Ils ont été hissés un à un à la corde par l’extérieur, avant d’être fixés dans leurs emplacement respectifs, sur chaque face, à une quinzaine de mètres de hauteur. Des opérations réalisées sous le regard de nombreux curieux. A l’intérieur de l’édifice, les quatre moteurs, reliés entre eux et au réseau électrique, se remettront automatiquement à l’heure en cas de coupure.
La Tour de l'Horloge, reconstruite en 1754
Attenante à la Maison consulaire, la Tour de l'Horloge servait à sonner les heures, à appeler les conseillers pour délibérer et à prévenir des incendies. Elle reste le symbole du pouvoir municipal malgré le départ pour l’actuel Hôtel de ville en 1702.
Pierre Dardailhon reconstruit en 1754 la tour, qui menace de s’effondrer, sur les mêmes bases et avec la même hauteur (31 m). A la fin du XIXe siècle, la démolition de l’ancienne Maison consulaire dégage complètement la tour qui devient l’ornement principal de la nouvelle place.
En 2003, la place de l'Horloge a fait peau neuve. Dallage, fontaine au ras du sol, éclairages synchronisés et jeux de lumières multicolores constituent une véritable animation. La Tour de l’Horloge est illuminée tout au long de l’année pour célébrer des événements comme Octobre rose, la Journée de lutte contre les violences faites aux femmes et de manière plus spectaculaire lors des festivités de Noël avec des projections monumentales.