Saint-Valentin : les grandes histoires d’amour Nîmoises

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Publié le 14 février 2025Article

Par Yann Benoit


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Bernadette Lafont et Gérard Blain dans le film Les Mistons (1957)

Le samedi 15 février à 14h30, au lendemain de la Saint-Valentin, l’Office de tourisme de Nîmes propose une nouvelle visite exclusive nommée « Les histoires d’amour finissent mal ». 

La visite « Les histoires d’amour finissent mal », dédiée à tous les grands amoureux, permet d’en savoir plus sur les histoires d’amour de personnalités qui ont marqué l’histoire de Nîmes. Le visiteur suit les péripéties amoureuses de couples légendaires dont le destin ressurgit derrière le patrimoine. Des histoires d’amour peu connus et qui méritent le détour. 

Apollinaire, Mistral, Bernard

Guillaume Apollinaire, qui a passé quelques mois intenses à Nîmes en tant que militaire, entretient une abondante correspondance avec Louise de Coligny-Châtillon, qu’il appelle plus familièrement Lou. Ces lettres et calligrammes, parmi les plus beaux jamais publiées sur l’amour fou, sont écrits à Nîmes à l'hôtel du Midi, qui donne sur le square de la Couronne. Malheureusement, Louise s'éloigne, peut-être lassée par cet amoureux trop lyrique et bavard, plus cérébral que fougueux.  

Les curieux découvriront que Dono Adriano, une bourgeoise nîmoise, muse de l’écrivain Frédéric Mistral,  a inspiré plusieurs de ses écrits, et que l’union du Baron de Feuchères avec la courtisane Sophie Dawes a eu des conséquences directes sur l’histoire de la ville. En effet, à la suite au décès de sa femme, le baron hérite d’une important somme d’argent. Ne s’en sentant pas légitime, il fait des dons financiers. Cette générosité lui vaut d’avoir une avenue à son nom. 

Le saviez-vous ? 

La légende veut que le visage de l’allégorie de la Fontaine Pradier soit celui de Juliette Drouet, ancienne maîtresse du sculpteur James Pradier qui avait quitté ce dernier pour Victor Hugo.

Les amours tumultueux et douloureux de l’écrivain Marc Bernard ne seront pas négligés pendant la visite. Adolescent et fils de prolétaire, il tombe amoureux d’une bourgeoise protestante nîmoise, une liaison interdite du fait de leurs classes sociales. L’histoire raconte que des années plus tard, il retourne la voir mais elle le reconnait à peine… Cette expérience personnelle lui inspire son premier livre Zig-Zag (éditions Gallimard, 1929). 

La Nîmoise Bernadette Lafont, qui a donné son nom au théâtre, a rencontré son premier amour à Nîmes : Gérard Blain. Fou amoureux, le couple s’unit en 1956, alors qu’elle n’a que 18 ans. Ami de  François Truffaut, Gérard Blain présente sa femme au réalisateur. Cette rencontre permet à Bernadette Lafont de lancer sa carrière d’actrice et de décrocher son premier rôle dans le film Les Mistons (1957), entièrement tourné à Nîmes. Cette expérience crée de la jalousie dans le couple, qui se sépare après seulement une année de mariage.  

Des origines antiques 

La forme du cœur, tel qu’on la connait tous, trouve son origine dans l’Antiquité. Ce symbole, qui sert principalement de décor ou d'illustration, est en réalité une feuille de lierre. Cette forme est historiquement associée à la fidélité et à la fertilité. Plusieurs théories majeures relient également le symbole à l’ancienne ville romaine de Cyrène. Là-bas le silphium y poussait en abondance. Cette plante était très prisée pour ses propriétés contraceptives et d’autres avantages médicinaux.

« On trouve au Musée de la Romanité des offrandes qui sont des preuves de relations amoureuses entre les patriciens et leurs esclaves. »

Sophie Wildbolzguide conférencière

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Tarif de la visite : 8 € / réduit : 6 € / gratuit pour les moins de 10 ans

Les autres visites de l’Office de tourisme 

22 février : Les Hôtels particuliers
18 et 25 février : Nemausus, une cité romaine
20 et 27 février : Nîmes au fil des siècles
1er mars : Street-art

Rallumez la flamme ! 

Pour la première fois, Edeis, délégataire pour la Ville de Nîmes de la gestion des monuments romains, organise une visite des arènes aux flambeaux pour la fête des amoureux les 13, 14 et 15 février à 18h30 et 19h30. Ces rendez-vous, qui connaissent un succès populaire grandissant, invitent petits et grands à une immersion historique pour célébrer la fête des Luppercales, « l’ancêtre » de la Saint Valentin. Guidés par la gladiatrice Achillea, incarnée par Léa De Freitas, les visiteurs plongeront dans les célébrations romaines, entre mythes et légendes, pour un voyage temporel surprenant sous le signe de Cupidon.

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Tarifs : 13 € / réduit (7-17 ans) 11 € / gratuit moins de 7 ans