Prévention, sécurité : en immersion à l’hyperviseur de la Ville de Nîmes
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Inauguré en novembre, le nouveau centre opérationnel d’hypervision urbaine permet une plus grande coordination des services de la Ville pour une meilleure sécurité des Nîmois.
« Gagner en réactivité et en efficacité afin de répondre le mieux possible aux besoins des usagers » : voici l’objectif de l’hyperviseur, indique Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes. Ce bijou technologique, qui regroupe sur une même plateforme différentes unités de travail permet, par l’intermédiaire de remontées de données, de faciliter la gestion de l’espace public. Grâce à plus de 660 caméras dont 445 sur la voie publique, « ce dispositif de vidéoprotection a la capacité de répondre désormais aux préoccupations et attentes du quotidien des Nîmois », souligne Christelle Bonnes, responsable du centre opérationnel d’hypervision urbaine. Exemples concrets.
Pôle signalement des usagers : des interventions rapides
Trous dans la chaussée, manque de propreté, équipements dysfonctionnels… c’est ici, dans le bureau de Nathalie (en photo ci-dessous) et Sandrine, que les demandes des Nîmois pour des interventions sur l’espace public sont centralisées. « On nous contacte par mail, via l’application mobile, le site nimes.fr ou par courrier », explique Nathalie.
Exemple concret. Nathalie vient de recevoir le signalement d’un tag. « J’analyse la demande, une photo a été transmise par l’usager. Je transmets alors au service Propreté et l’équipe de secteur. Ici c’est le centre-ville. » Les interventions sont classées par niveau (trois niveaux). Celui-ci relève du niveau 1, le plus élevé, l’intervention se fera donc en moins de 48 h.
« L’idée est d’être au plus près des besoins des usagers. Travailler au sein de cet hyperviseur permet aussi d’avoir une meilleure collaboration avec tous les services, par exemple avec les opérateurs vidéo présents dans la salle. En effet, nous avons la capacité d’effectuer des levées de doutes confirmant le signalement, permettant d’identifier plus précisément la problématique », termine Nathalie. Le Pôle signalement traite environ 30 demandes d’intervention par jour.
L’hyperviseur matérialise la philosophie de la démarche Smart city – ou ville intelligente – car il répond aux attentes des usagers, il est collaboratif et inclusif, il optimise l’existant et mutualise les politiques publiques locales de la Ville de Nîmes.
Poste de commandement de la Police municipale : sécurité et proximité
Avec ses 12 agents, ses écrans de contrôle s’appuyant sur 445 caméras sur le domaine public et 178 bâtimentaires, le Poste de commandement de la police municipale (PCPM) est sur le pont 7 j/7 et 24 h/24. En collaboration avec le CIUVP (voir encadré), il coordonne la vidéoprotection sur l’espace public pouvant nécessiter des interventions des forces de l’ordre.
Exemple concret. Les agents du PCPM reçoivent un appel d’un automobiliste en situation de handicap indiquant qu’un véhicule occupe un emplacement réservé. À l’aide des caméras pilotées à distance, les agents constatent l’infraction. Ils envoient une équipe de la PM sur place. Ces derniers sont géolocalisés et c’est donc l’équipe la plus proche qui intervient. En 10 minutes, les motards sont sur place et verbalisent le contrevenant. Une fourrière est aussi appelée.
« Ces caméras protègent les Nîmois mais aussi nos agents car nous pouvons constater par écran si une situation s’envenime, dans ce cas nous appelons des renforts. C’est aussi une source d’informations qui permet de meilleures interventions et une meilleure coordination avec les autres services », explique Thierry, policier et chef du PCPM.
C’est ici qu’on retrouve également la vidéoverbalisation (8 000 procès-verbaux dressés par an). « Nous sommes les yeux et la voix de la direction de la Police municipale », conclut Thierry.
Centre de Régulation du Trafic : garant de la sécurité sur la route
Trois personnes gèrent la gestion des feux tricolores – sur 150 carrefours de la ville – mais aussi l’installation et la maintenance des bornes escamotables (65 sites). Objectif premier : gérer les flux de véhicules en adaptant régulièrement le comportement des feux tricolores en fonction des évolutions du trafic. « Nous récupérons des données comme le nombre de véhicules sur un axe et nous définissons un “plan des feux”, c’est-à-dire une programmation spécifique des feux tricolores pour une meilleure fluidité de la circulation », résume Zahra, la cheffe de pôle (en photo).
Exemple concret. Le CRT a analysé la circulation sur la route d’Uzès. Le constat était de 700 véhicules par heure circulant sur cet axe aux heures de pointe (8h et 18h).
« Sur ces horaires, nous avons créé ce qu’on nomme une “onde verte”, c’est-à-dire une synchronisation de plusieurs feux verts pour que les véhicules puissent rouler avec fluidité. »
Le CRT peut aussi intervenir lors de crises (accidents, manifestations) et prendre la main à distance sur les feux tricolores.
L’hyperviseur c’est aussi :
- Le Poste de Commandement Communal. Il permet d’anticiper, de réagir et de s’adapter en matière de sécurité civile, à la gestion d’une crise (inondations, neige, feux de forêt, risques sismiques, pandémie, canicule, attentats…). Avec le centre opérationnel d’hypervision urbaine, le PCC peut désormais disposer de manière plus rapide et fluide d’informations essentielles à la gestion de la crise.
- Le dispositif d’alerte de vigilance inondations « Espada ». Cet outil propose une meilleure compréhension des phénomènes de crues impactant le territoire. Les caméras de vidéoprotection offrent par exemple la possibilité de surveiller en temps réel les cadereaux et d’anticiper la fermeture de points stratégiques.
- Le Centre interurbain de vidéoprotection de Nîmes Métropole (CIUVP). Il gère la sécurité de l’espace public de 23 communes de la Communauté d’Agglomération de Nîmes Métropole.