Nîmes urban trail : Ludovic Mure, le fou des déguisements

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Publié le 10 février 2025Article

Par Mathieu Lagouanère


Têtes de Nut (1/4) : premier volet de notre série sur celles et ceux qui font le Nîmes urban trail avec un fidèle qui ne passe pas inaperçu. Le Nîmois Ludovic Mure a couru en pompier, avec une brouette, en costard…

C’est l’une des figures du Nîmes urban trail de Nîmes. Lui, c’est un authentique fou du Nut (Nut, en anglais, ça veut dire barjot, cinglé). Ludovic Mure n’a raté qu’une seule édition, cloué au lit par un méchant Covid. Les autres, il les a courues en se déguisant. Et pas qu’un peu !

L’an dernier, c’était en pompier, casque, rangers et… échelle de trois mètres sur l’épaule. Une échelle qu’il avait lui-même bricolée et équipée de charnières pour pouvoir la plier et réussir à franchir les passages les plus étroits du parcours. L’année précédente ? Ludovic s’était aligné en costume, nœud papillon (le dossard marqué James, pour James Bond) et… mocassins. Aïe. A en faire frémir tout coureur un tantinet sensible du genou. “Les autres, quand ils me voyaient, me disaient : « Génial, bonne idée le costard ! ». Et puis quand ils apercevaient les chaussures, là, ils changeaient un peu de visage…”

En costume fourré de loup ("j’ai crevé de chaud cette année-là") poursuivant un chaperon rouge, Orangina rouge (avec la tronçonneuse, s’il-vous-plaît), en surfeur hawaïen (avec la planche, forcément) ou encore, ça avait fait sensation, en poussant une brouette remplie de fleurs. Naturel, pour celui qui est devenu jardinier il y a quelques années après une reconversion professionnelle. “Ça m’amuse beaucoup, confie-t-il. Mon objectif, c’est d’aller toujours plus loin.”

Sur la distance de 10 km du Nut

Soit, mais il s’agit quand même de réussir à trotter, non ? “Vous savez, je m’inscris sur la distance la plus courte : 9 ou 10 km, on y arrive toujours”, affirme celui qui pratique assidument la course à pied depuis l’âge de 14 ans, et affiche un bon paquet d’épreuves longue distance au compteur.

En 2023, il a parcouru 508 km en une semaine sur la No finish line, un événement caritatif organisé tous les deux ans à Monaco. “Cette année, je veux battre ce record”, annonce-t-il. D’ici là, le quinquagénaire aura aussi bouclé un marathon, à Montpellier.

Mais c’est avec le Nut (la seule épreuve sur laquelle il se déguise) qu’il entretient une relation particulière. “D’abord parce que je suis Nîmois, forcément, explique Ludovic Mure, membre du groupe O’feeling. Et puis c’est ce qui m’a lancé vers les trails urbains, des courses souvent fun, qui sortent de l’ordinaire : tout ce que j’aime. Sur le Nut, tout le monde est au diapason, les bénévoles sont extraordinaires, l’ambiance est vraiment géniale, bon enfant. Si moi, avec mes déguisements, je peux apporter un peu de bonne humeur supplémentaire, alors je suis ravi.”

Mais au fait, que prépare notre joyeux drille pour cette édition 2025 anniversaire ? "Un hommage à Michel Blanc-Jean-Claude Dusse", révèle-t-il simplement.