Le tennis et les arènes de Nîmes : une histoire d'amour

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Publié le 17 novembre 2024Article

Par Yann Benoit


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Le tennis fait son grand retour dans les arènes de Nîmes les 4 au 5 avril avec l’UTS Tour. Il y a plus de vingt ans, la piste de l’amphithéâtre était déjà transformée en court central pour de grandes compétitions. 

Dans son histoire moderne, les arènes de Nîmes n’ont pas seulement accueillie des spectacles historiques, musicaux ou même taurins. Durant deux décennies, elles ont été le théâtre des spécialistes de la terre battue. Retour en images sur les moments marquants de la balle jaune dans les arènes. 

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Un tournoi majeur de 1986 à 1989 dans les arènes de Nîmes

Les arènes de Nîmes sont associées à des moments intenses de l’histoire du tennis français, à commencer par le Trophée Phillips, nommée aussi par les intimes « Feria du Tennis » dans les années 1980. Un tournoi d’une qualité exceptionnelle et dans un cadre grandiose, organisé par Pascal Portes et Dominique Bedel, deux anciens joueurs reconvertis dans l’évènementiel. 

Pour la première édition, c’est une finale de prestige qui attend les aficionados de la balle jaune. L’opposition entre Mats Wilander et Boris Becker offre des échanges fabuleux. La rencontre tourne à l’avantage du numéro 2 mondial de l’époque (6-4, 6-2) plus juste techniquement. Le suédois Wilander est sacré « premier roi de l’arène » devant 12 000 spectateurs. Un essai réussi pour le Trophée Philips, un journaliste anglais du Times l’affirme : « Les arènes ? C’est le plus beau stade du monde ! »

L’année suivante, en 1987, le tableau en fait saliver plus d’un avec John McEnroe, Mats Wilander, Henri Leconte, Thierry Tulasne, Paul McNamee et Joakim Nystrom. C’est Henry Leconte qui finit sur la plus haute marche du podium. Il se défait du champion en titre en demi-finale (6-1, 4-6, 6-3), avant d’affronter McEnroe en finale. Connu pour être une « tête de lard », l’américain rejoint les vestiaires à cause de la pluie et laisse la victoire au français, qui aurait préféré gagner d’une toute autre manière. 

En 1988, Yannick Noah fait sa première apparition dans les arènes de Nîmes. Son match accroché face à Guy Forget en demi-finale reste dans les mémoires et le spectacle est au rendez-vous (2-6, 7-5, 7-5). En finale, le numéro un français affronte Pat Cash devant 10 000 spectateurs. Le match doit être arrêté à plusieurs reprises à cause de la pluie et l’australien l’emporte à l’usure (7-6, 7-1, 7-5). Guy Forget, quant à lui, termine à la troisième place en battant le franco-algérien Tarik Benhabiles, qui remplaçait Henry Leconte forfait, en deux set (6-3, 6-2). 

La Coupe Davis s’invite dans l’amphithéâtre

En 1991, le quart de finale de Coupe Davis oppose la France à l’Australie à Nîmes (victoire 3-2). L’équipe tricolore, qui était menée par le capitaine Yannick Noah et comptait dans ses rangs Guy Forget et Henri Leconte souleve le saladier d’argent au terme du tournoi. L’année suivante, toujours pour la Coupe Davis, l’équipe de France revient pour disputer un quart de finale face à la Suisse (défaite 3-2). 

En 1999, la bande de Cédric Pioline sous la houlette du désormais capitaine Forget, affronte les Pays-Bas (victoire 3-1) dans le cadre d’un huitième de finale de Coupe Davis.