Laurent Pichaud dansera cinq fois à Carré d’art à Nîmes

Dans le cadre de ma résidence de recherche et de création « Écrire en danseur∙euse » au Centre de documentation Bob Calle de Carré d’Art, j’invite le public à un cycle de conférences-performées, de février à octobre, pour jouer avec des gestes chorégraphiques au sein même du centre de documentation et du musée. Il y aura un rendez-vous par mois, avec des artistes invitées, autour de plusieurs thématiques et où le public sera évidemment associé.

Je le fréquente en effet depuis son ouverture, en 1993. Je voyage beaucoup et avoir un tel lieu de ressource sur l’art contemporain au sein même d’un musée est assez unique. C’est une véritable mine d’or et j’y ai moi-même déposé des ouvrages sur la danse ainsi que des objets mémoriels. J’aime travailler sur des projets pédagogiques pérennes. 
J’ai eu la chance d’organiser plusieurs visites guidées par la danse dans les salles du musée, notamment en 2006 avec une pièce baptisée « Les regardiens » où j’associais dans mon parcours les surveillants de salle. Ma participation la plus récente à Nîmes est au Théâtre Bernadette-Lafont dans une pièce d’Anna Halprin.

J’ai d’abord un rapport très fort avec les livres. Je me suis certes formé à la danse contemporaine mais j’ai aussi fait des études en histoire de l’art et je prépare actuellement une thèse sur les archives de la chorégraphe américaine Deborah Hay. Le but de ces performances chorégraphiques est aussi de faire vivre ce lieu à travers la danse et toutes les sensations autour du livre en tant qu’objet, mais aussi son contenu, le mobilier autour, la lumière, la transparence... Faire vivre le réel, c’est le principe même de la danse in situ !