La Ville s'engage pour faciliter l'accès aux soins

Ce jeudi 12 décembre, la Ville et la CPTS Nemausa se sont engagées dans une convention innovante en Occitanie, pour une durée d’un an renouvelable, autour de trois grands axes de travail : soutenir et accompagner les Maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP), améliorer la santé mentale des populations, anticiper les besoins de soins des populations.

La dernière crise sanitaire a mis en évidence la nécessité, pour les collectivités locales, de travailler en synergie avec les acteurs de la santé, qu’ils soient du sanitaire, du social, du médico-social ou de la médecine de ville. Avec plus de 1 500 professionnels, la médecine de ville constitue un acteur important dans l’organisation du système de santé.

Sous la forme d’une association loi 1901, une CPTS regroupe les acteurs de santé d’un même territoire qui souhaitent s’organiser, à leur initiative, pour répondre à des problématiques communes en matière de santé qu’ils ont identifiés. La CPTS Nemausa a fêté son deuxième anniversaire le 18 octobre 2024. Plus de 270 professionnels de santé nîmois adhérent aujourd'hui à ce dispositif qui permet à la Ville d’avoir un interlocuteur unique pour mettre en œuvre les axes de travail du contrat local de santé (CLS), faisant l’objet d’une contractualisation avec l’ARS Occitanie. 

« Près de 14 000 patients à Nîmes n’ont pas de médecins traitants, s’alarme Guillaume Dubois, directeur départemental de l’Agence régional de santé (ARS) du Gard, également présent ce jeudi matin à Nîmes. C’est la première fois qu’une CPTS et une collectivité signent officiellement une convention de partenariat, c’est inédit et très encourageant pour le futur. »

La convention formalise des grands axes de travail avec pour finalité de poursuivre le soutien à l’implantation de MSP ou centres de santé polyvalents, de faciliter l’installation de nouveaux médecins, d’améliorer la santé mentale des populations et d’anticiper les besoins de soins de santé et de protection des populations, d’améliorer le parcours de soin des populations vieillissantes porteuses notamment d’une affection de longue durée (ALD) et d’anticiper le retour d’éventuelles crises sanitaires.

• Le développement de l’attractivité du territoire en matière de santé via le soutien et l’accompagnement des structures d’exercice coordonné telles que les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP). 14 MSP sont à ce jour labellisées à Nîmes, près de 45 dans la département du Gard. L’objectif étant à terme d’attirer de nouveaux médecins.
• La prévention de la dépendance via le programme de prévention de la dépendance ICOPE, développé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et déployé sur la ville qui s’appuie sur un partenariat fort avec la CPTS et le Centre communal d’action sociale (CCAS). Ce programme a pour objectif de retarder la dépendance en repérant précocement les facteurs de fragilité chez les personnes à partir de 60 ans, autonomes et vivants à domicile, notamment les plus vulnérables. A ce jour, 700 seniors sont inclus dans le programme ICOPE. 146 professionnels ont été formés au dépistage de ces facteurs ainsi que 21 agents du CCAS de la Ville de Nîmes.
• La prévention de l’obésité chez les jeunes enfants par la mise en œuvre de 120 modules de prévention auprès des établissements scolaires en articulation avec le programme « Retrouve ton cap » de l’Assurance maladie développé au sein des MSP.
• La prévention du cancer est également un enjeu de cette contractualisation, dans le cadre du réseau multi-partenarial porté par la Ville de Nîmes.