Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes : « Les agriculteurs doivent être soutenus »
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Vie municipale

Ville de Nîmes
Le Maire de Nîmes défend la gronde des exploitants agricoles et prône le recours à l’agriculture de proximité comme solution à la crise. Réaction.
« Longtemps notre Nation fut une puissance agricole, rappelle Jean-Paul Fournier, dans un communiqué en soutien au mouvement en cours par lequel les exploitants agricoles expriment leurs inquiétudes et leur colère. Avec le temps et de nombreuses erreurs, l’agriculture nationale a été totalement fragilisée. Sans avoir pris en compte les raisons de la désindustrialisation de la France, nous assistons à un recours toujours plus conséquent à la production étrangère qui inonde nos marchés et donc nos assiettes. »
« Comment avons-nous pu en arriver là, alors que notre pays est considéré comme celui de la gastronomie ?, s’interroge le Maire de Nîmes. Je ne peux pas me résigner à cette situation révoltante qui est le fruit de mauvaises décisions depuis plus d’une décennie au sommet de l’Etat. En voulant surtransposer les directives et en donnant toujours plus de contraintes environnementales aux agriculteurs, nos gouvernants ont tout simplement fragilisé leur travail, favorisé l’achat de produits étrangers et donc déstabilisé la balance commerciale. Pourtant, le recours à l’agriculture de proximité est, j’en suis persuadé, une solution. »
« Faire sauter un certain nombre de verrous »
« La Ville de Nîmes l’applique d’ailleurs au quotidien en lien très étroit avec la Chambre d’Agriculture du Gard au sein de la cuisine centrale qui distribue plus de 7 000 repas par jour, poursuit-il. Cette démarche n’est viable que si nous pouvons enfin faire sauter un certain nombre de verrous qui brident l’action de nos paysans : charges, normes, coût de l’énergie et des carburants, concurrence déloyale venus de l’étranger…sans oublier une vision européenne qui semble de plus en plus en contradiction avec l’importance de l’indépendance alimentaire. »
Et de conclure : « Les agriculteurs doivent être soutenus dans leur gronde. Ils nous nourrissent et animent nos territoires. Ils sont, d’une certaine manière, l’âme de notre pays. Leur combat est le nôtre, car il s’agit, ni plus, ni moins, que de garantir notre souveraineté. »