Dialogue Lituanien au musée Carré d'art à Nîmes
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©The Lithuanian Nati
Du 25 octobre au 23 mars, deux artistes sont à l’honneur au musée d’art contemporain de Nîmes.
Dans le cadre de la saison de la Lituanie en France 2024, le musée d'art contemporain de Nîmes propose un nouvel accrochage avec deux artistes lituaniennes d’hier et d’aujourd’hui : Aleksandra Kasuba et Marija Olšauskaitė. Pour deux expositions en dialogue sur deux étages de Carré d’art.
Le vernissage de cette double exposition a lieu ce jeudi 24 octobre à 18h.
Aleksandra Kasuba
Marija Olšauskaitė est une artiste basée à Vilnius. Elle utilise divers modes de collaboration et explore les thèmes des relations, de l’ouverture, de l’intimité et de l’appartenance. The Softest Hard, qui prend place au deuxième étage de Carré d’art, s’intéresse à sa longue affinité avec le verre. Marija Olšauskaitė oscille entre les traditions de l’artisanat, de l’ornement et le rôle social de la sculpture. Elle utilise divers modes de collaboration et explore les thèmes des relations, de l’ouverture, de l’intimité et de l’appartenance.
Elle réalise des formes qui semblent toujours dans un état de transformation en utilisant des matériaux conventionnels ou plus contemporains comme le silicone. Les sculptures de Marija Olšauskaitė semblent avoir une vie propre, passer par un processus alchimique aléatoirement de l’état liquide à l’état solide. Ces formes qui peuvent parfois sembler venir tout droit du futur sont des objets qui interrogent les sensations que nous pouvons ressentir face à elle et nous obligent à penser comment nous les partageons. Comme elle le dit, tous les objets de l’exposition ont des jumeaux, des frères ou des sœurs dans une dynamique familiale. Ils sont en dialogue les uns avec les autres. Présentées au même moment que la rétrospective Aleksandra Kasuba, les œuvres de Marija Olšauskaitė poursuivent les idées de son ainée qui avait conçu l’architecture comme un moyen de penser et réinventer les relations humaines, affirmer le rôle social de l’architecture et de l’art.
Marija Olšauskaitė
Au troisième étage de Carré d’art, le travail d’Aleksandra Kasuba avec son exposition Imaginer le futur. La première exposition importante en France, mais aussi en Europe, de l’artiste pionnière, décédée en 2019 et connue pour sa pratique pluridisciplinaire au seuil du design, de l’architecture et de l’art expérimental. Elle fuit le pays en 1944 avec son mari sculpteur pendant l’occupation soviétique des États baltes pour s’installer à New York en 1947. Inscrite à l’école d’art de Kaunas et de Vilnius de 1941 à 1943, elle étudie la sculpture et le textile. Au cours des années suivantes, Kasuba cultive son art dans un contexte profondément affecté par la guerre et construit des rêves radicaux pour l’avenir. Elle est une visionnaire de l’ère de l’exploration spatiale au XXe siècle.
Cette rétrospective de son œuvre est construite comme un récit lumineux et inspirant sur les pertes et les possibilités, ainsi que sur les futurs qui émergent face à des temps turbulents. Sa vision des habitats construits comme ayant le potentiel d’affecter fondamentalement les individus et la société pour le meilleur s’est manifestée dans un ensemble d’œuvres imaginatives. A l’image de Spectrum An Afterthought (1975), un monde sans angles droits et où la lumière se divise en couleurs traversantes. Un projet reconstruit selon les instructions précises de l’artiste, d’abord en Lituanie et maintenant, donc, en France.