Cinéma : Nîmes lieu de tournage

Avec sa lumière, son patrimoine antique exceptionnel, ses traditions, ou encore son charme de ville du sud de la France, Nîmes est une place de choix pour les tournages en tout genre.

Dans les années 1950, deux classiques du cinéma sont tournés à Nîmes. À commencer par Le Salaire de la peur (1953) avec Yves Montand. Un film qui raconte l’aventure périlleuse de quatre chauffeurs de camion devant convoyer un chargement dangereux. Pour l’anecdote, le boxeur nîmois Capdeville a doublé Charles Vanel pour les scènes violentes. L’équipe de tournage prend ses quartiers au Grand Hôtel du Midi. Le Salaire de la peur est le seul film de l’histoire du cinéma à avoir remporté la même année la Palme d’or à Cannes et l’Ours d’or à Berlin.

En 1957, François Truffaut pose sa caméra à Nîmes pour réaliser son premier chef-d’œuvre, le court-métrage Les Mistons (1957). Il met en œuvre pour la première fois les grands principes qui vont guider sa carrière et la Nouvelle Vague. Le film, adapté d’une nouvelle de Maurice Pons, suit cinq enfants qui décident de tourmenter les amours d’un couple interprété par Gérard Blain et Bernadette Lafont, jeune Nîmoise dont c’est la première apparition à l’écran.

Dans Sans toi ni loi (1985), réalisé par Agnès Varda, le spectateur suit une vagabonde nommée Mona. Le film est tourné entre Nîmes et Montpellier. La Belle Histoire (1992) de Claude Lelouch réunit un casting XXL dans un certain nombre de plans tournés dans notre belle cité nîmoise. Gérard Lanvin y incarne Jésus et l’entraîneur de Marie Sara, une jeune torera à cheval. De nombreuses scènes de corrida sont filmées, notamment à l’intérieur de l’amphithéâtre. Béatrice Dalle tourne une scène aux Jardins de la Fontaine, près de l’école de notariat. Lelouch pose aussi sa caméra sur la Placette. 

Quatre ans plus tard, Emmanuelle Seigner donne la réplique à Gérard Darmon dans Pourvu que ça dure (1996) de Michel Thibaud. Ce film raconte l’histoire de Victor et Jo, deux motards de la police chargés d’escorter le député et maire de Nîmes Jacques Dubreuil. Celui-ci est accompagné d’une jeune femme, Julie, dont Victor tombe amoureux presque instantanément, le tout, devant le Carré d’art et la Maison Carrée. Gérard Darmon revient plus tard dans King (2020) de David Moreau, un film qui met en scène l’histoire d’amitié entre un lionceau et une jeune fille. L’équipe technique s’installe dans les arènes en juillet 2020 pour un tournage très secret.

Au printemps 2008, c’est au tour de Claude Chabrol de déclarer sa flamme à Nîmes avec le tournage de son film Bellamy (2009) avec Jacques Gamblin et Clovis Cornillac. Le commissaire parisien Paul Bellamy, interprété par Gérard Depardieu, vient passer un séjour mouvementé dans la maison de famille de sa femme. Le film, qui s’ouvre sur plusieurs plans de célèbres lieux de la ville de Nîmes, est un clin d’oeil du réalisateur à l’acteur, car tous deux ont des attaches nîmoises. Claude Chabrol et Gérard Depardieu ont en effet passé plusieurs fois leurs vacances à Nîmes : ils ont donc décidé d’y tourner un film. Dans plusieurs scènes certains objets font référence à la ville, comme une affiche de la Feria. La même année, sort Le Bruit des glaçons du regretté Bertrand Blier, avec Jean Dujardin et Albert Dupontel, tourné en partie à Nîmes. L’histoire d’un homme qui reçoit la visite de son cancer.