Rencontre avec PEX, le nîmois à l’affiche du TSHH festival

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Publié le 13 septembre 2024Podcast

Par Yann Benoit


Le jeune artiste nîmois PEX, membre du trio VSO, a sorti il y a quelques mois son premier album solo « ASTRONAUTE ».

PEX clôt à le TSHH festival, qui se tient les 27 et 28 septembre à l’Université de Nîmes.

Rencontre

Vous venez de lancer votre projet solo. Décrivez-nous votre univers.

Dans la vie, je suis quelqu’un de très positif et jovial. Avec ma musique j’ai voulu exprimer ma partie un peu plus sombre, plus véritable. Depuis le confinement, en me retrouvant seul, j’ai fait un voyage forcé vers moi-même, une introspection, c’est venu naturellement et j’ai commencé à faire cette musique.

Considérez-vous être davantage un artiste studio aujourd’hui ?

Avec VSO on faisait tout pour la scène. Mon projet solo m’a permis de me perfectionner sur la production. Je suis devenu un rat de studio, je peux rester 48h à faire de la musique sans dormir, sans sortir. Je suis claustrophobe mais c’est le seul endroit où je peux rester des jours entiers.

Avez-vous gardé des liens avec les membres de VSO ?

On travaille toujours ensemble sur nos projets respectifs. J’ai fait des instrumentales pour Vinsi et des clips pour Alien. On partage souvent des sessions studios. Même en déménageant à Paris, on est resté voisins et on se voit très souvent. Ma musique n’est qu’un héritage de tout ce qu’on a pu vivre ensemble lors de l’aventure avec VSO.

Est-ce important pour vous de réaliser vos clips ?

J’aime garder la main en réalisant aussi l’image de mon projet. J’ai la chance de faire de la vidéo depuis longtemps, je peux mettre ses compétences au service de ma musique. J’ai conscience que ce que je propose visuellement, ce n’est pas très conventionnel. Clément Maurin, avec qui je travaille sur mes clips, est un créatif et un technicien incroyable, il me pousse dans mes retranchements, à faire des choses plus expérimentales. Il m’aide à transmettre les émotions que je cherche à faire transparaitre, à avoir un produit final qui me ressemble vraiment.

Quel est votre attachement à la ville de Nîmes ?

Je n’oublierais jamais d’où je viens. Je suis né ici, c’est ma ville et je suis très chauvin. C’est l’une des rares villes en France à avoir une âme antique. Il y fait bon vivre, j’ai tous mes amis ici et j’y reviens très régulièrement. Je trouve que cette ville est magnifique, la lumière, l’ambiance… Que dire de plus ? Nîmes c’est magique !

Nîmes, c’est magique ! 

Pex

Qu’est-ce que vous pensez de la nouvelle formule du festival TSHH et de la programmation ?

Je suis ce festival depuis des années. L’idée, de tout concentrer dans un seul et même lieu qui est l’historique Fort Vauban, c’est une bonne chose. Il y a une programmation très rap, très pointue, avec la nouvelle scène à l’honneur. Il y a beaucoup d’artistes que j’écoute et qui m’inspirent. Me retrouver à l’affiche d’un festival avec eux, qui plus est dans ma ville, c’est juste parfait.

Quel est votre relation avec l’association Da Storm, organisatrice de l’événement ?

C’est une association essentielle pour la ville. Le hip-hop est une culture qui est à son prime et elle n’est pas prête de retomber. Outre la danse et le rap, ce style musical porte des valeurs de tolérance et de partage qui raisonnent en moi. Da storm participe à démocratiser cela auprès de tous les publics, plus modestes, plus riches, plus jeunes et plus vieux. C’est formidable et cela fait bouger la ville, qui est déjà culturellement très riche. Sans Da storm, tout cela ne serait pas possible : c’est eux qui nous ont fait confiance avec VSO, nous ont fait faire nos premières scènes, nous ont accompagnés pendant des années. Le milieu associatif apporte énormément à la culture, et Da storm en est un bel exemple.

En savoir plus

  • Instagram : @pex.vso
  • Le TSHH festival se tient à l’Université de Nîmes, sur le site Vauban, les 27 et 28 septembre :
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