Portraits : ils font les Jeudis de Nîmes
Festivités
Les Jeudis de Nîmes
Artistes, musiciens, artisans ou agents de la Ville, ils œuvrent tout l’été à la réussite des renommés Jeudis de Nîmes. Portraits de six Nîmois émérites.
Que ce soit pour les Jeudis Art, sur l’espace Brasseurs, sur une scène musicale ou pour tenir un stand sur les marchés artisanaux, ils œuvrent tous à la réussite de cette 30e édition des Jeudis de Nîmes, le rendez-vous estival incontournable de la cité des Antonin.
Melvyn Barros, artiste nîmois et créateur des Jeudis Art
« J’aime provoquer des rencontres »
Les Jeudis Art ont cette année pour thème l’art et le sport. Melvyn Barros, artiste pop’art nîmois, réussit le tour de force de réunir près de 65 artistes plasticiens, émergents ou reconnus comme Grumo, Philippe Roussel, Christine Aussillous, Charlie Chan ou encore Jay 7. Chaque jeudi, ils seront accompagnés par des performeurs dans le domaine sportif (handball, BMX, danse…) et par des dégustations originales (vin, café, glace…) pour que tous les sens soient en éveil. « Mon but est aussi de provoquer des rencontres en mixant tous les genres artistiques. L’engouement du public pour ce nouvel espace est très inspirant. Cette année, j’ai eu le privilège de collaborer avec Rudy, l’un des dessinateurs de la BD Idéfix et les irréductibles, pour créer le plan des animations des Jeudis de Nîmes. » Une scène musicale est également installée cette année aux abords du square Antonin, pour ajouter une dernière touche de couleur au tableau.
Atelier-Galerie Barros/PrestAArt 5 rue Emile Jamais
Alexandre Linant, agent contrôleur de la Ville
« Mon rôle ne se limite pas au contrôle »
Depuis sept ans, Alexandre Linant veille au respect de l’occupation du domaine public d’une cinquantaine de stands de commerces non sédentaires sur le secteur Maison Carrée. « Nous sommes six équipes de placiers répartis sur l’ensemble de la ville. » Chaque jeudi, à partir de 16h, il accueille, guide, conseille et veille à la bonne répartition des espaces de chacun, tracés au sol la veille. « Je suis présent toute la soirée à leurs côtés pour gérer d’éventuels aléas. Mon rôle ne se limite pas au contrôle. Tout le monde est heureux d’être là et participe à la réussite de ces Jeudis de Nîmes. » Et, nouveauté pour ce trentième anniversaire, une vingtaine de stands supplémentaires vont prendre place le long de la rue Auguste. Une belle allée piétonne avec, en perspective, le nouvel espace artistique installé au square Antonin.
Marion Thyssen, créatrice d’articles en macramé
« Chaque pièce est unique »
À tout juste 37 ans, Marion Thyssen, danseuse de formation et férue de macramé, vient pour la seconde année présenter ses créations. « En 2020, je me suis prise de passion pour cet art de tissage ancestral datant du XIIIe siècle et d’origine berbère. J’allie aujourd’hui mes deux activités avec bonheur, même si le macramé prend de plus en plus de place dans ma vie. » Décoration murale, luminaire, porte-clé et petites pièces d’habillement : les possibilités sont multiples. « L’an dernier, ma pièce phare était l’arbre de vie dans lequel j’insère de petites fleurs stabilisées pour une meilleure durabilité et une touche de couleur. Chaque pièce est unique, c’est aussi ce qui plaît à ma clientèle. »
Matthieu Collomp, de la Brasserie la Barbaude
« Cette année, on voit les choses en grand »
Avec ses 300 000 litres de bières produites tous les ans, la Barbaude est une entreprise solide et stable qui a vu le jour à Nîmes en 2011. Elle produit l’une des bières que le public peut déguster sur l’espace brasseurs des Jeudis de Nîmes. L’animation prend ses quartiers, pour la deuxième année consécutive, sur la place de l’Abbé-Pierre (en face du musée du Vieux-Nîmes). Le principe est simple : à la manière des JeudiVins, qui se tenaient il y a quelques années à cet endroit, l’Espace brasseurs propose au public de venir découvrir plusieurs brasseries artisanales et locales. « C’est une bonne initiative de la Ville qui permet de valoriser notre savoir-faire. La première édition était un galop d’essai, il fallait tester le concept et l’organisation. Cet événement a su fédérer les brasseurs gardois, nous avons même créé une association pour l’organisation de ce rendez-vous. » Brasseries unies vers un espace de zythologie gardois (Buvez gardois), son nom coule de source. En plus des cinq stands de brasseurs présents (un de plus que l’an dernier), il est aussi possible de se restaurer et de profiter d’un concert, nouveauté 2024.
Stéphane Portelli, le rock des Jeudis
« Rendez-vous le 25 juillet, place Bellecroix ! »
Quand les doigts de Stéphane Portelli caressent les cordes de sa Gibson Les Paul, c’est tout le panthéon du rock anglo-saxon des années 60 et 70 qui semble renaître. Jimi Hendrix, Mark Knopfler, Eric Clapton, Peter Green… Leur influence plane dans chaque riff du guitariste nîmois. Cet autodidacte est considéré comme l’un des meilleurs guitaristes de la région. Le 25 juillet prochain, il monte sur la scène de la place Bellecroix (21h à 23h) des Jeudis de Nîmes. Il y présente son nouvel album Une ronde vertueuse. « Un opus peut-être plus funk et soul. J’ai beaucoup écouté John Mayer pour concevoir cet album. Mais évidemment le rock est toujours là », précise le musicien. Si Portelli puise son inspiration dans les racines du British blues, il n’en reste pas moins un chanteur français. Ses textes, dans la langue de Molière, ciselés, tantôt incisifs tantôt sensuels, résonnent avec une belle sincérité. Il est accompagné sur scène par ses fidèles comparses, Frédéric Voléon à la basse et Vincent Declercq à la batterie.
Nicola et Katia Melanitto, du restaurant la Piazzetta
« Les Jeudis de Nîmes, c’est grandiose ! »
Le couple est à la tête du restaurant italien situé entre la place du Chapitre et le jardin épiscopal. « Nous avons eu une première affaire à Nîmes il y a 30 ans et Christian Perez nous a proposé qu’on s’associe, racontent Nicola et Katia Melanitto. Ici, nous avons facilement trouvé nos repères. Nous adorons Nîmes. » Nicola est né à Rome et est passé par l’école hôtelière. Il a construit sa cuisine autour de ses rencontres, ses voyages. « Je ne suis pas dépaysé. La place du Chapitre ressemble à une place de Rome avec le jardin, la cathédrale et la fontaine. À la Piazzetta, nous avons une équipe fidèle avec Felice et Fabien en cuisine, depuis près de 15 ans. Nous avons pratiquement la même carte depuis le début. » Chaque jeudi de l’été, la place du Chapitre accueille les amateurs de tango argentin. « Pour les commerçants, les touristes et les Nîmois, c’est un rendez-vous immanquable, que tout le monde attend, c’est grandiose pour la ville. Je me souviens comme si c’était hier du dixième anniversaire. Depuis le temps, nous avons même appris à aimer le tango. »