Michaël Guigou, ambassadeur de l’Usam Nîmes : « Les Jeux olympiques, c’est un événement magique »

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L’ancien ailier possède l’un des palmarès les plus étoffés du sport français, avec notamment trois médailles d’or olympiques. Entretien « spécial JO de Paris 2024 », pour Vivre Nîmes.


Publié le 07 février 2024Dossier

Par Mathieu Lagouanère


    Vivre Nîmes : que représentent les Jeux olympiques pour un sportif ?

    Michaël Guigou : Les Jeux olympiques, c’est le Graal, tout simplement. C’est la compétition phare, celle qui englobe quasiment tous les sports mondiaux. C’est une compétition unique : elle réunit les meilleurs athlètes de la planète au même endroit sur deux semaines. C’est aussi la plus difficile en termes de qualification, parce que le nombre de sélectionnés dans chaque discipline est moindre. Pour le hand par exemple, il n’y a que 12 équipes en lice au lieu de 32 pour les autres compétitions internationales.

    En faire partie, c’est déjà extraordinaire. Alors bien y figurer et ramener une médaille, ça n’a pas de prix. D’autant que symboliquement, la médaille olympique est la même pour tous les sportifs, du plus anonyme à la star internationale. Moi, j’ai la même médaille d’or qu’Usain Bolt (JO de Pékin 2018, NDLR) !

    Les Jeux olympiques unissent à la fois les meilleurs sportifs au monde mais aussi les nations, à travers le sport. C’est un événement magique.

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    Michaël Guigou, récompensé par le Maire de Nîmes Jean-Paul Fournier à son retour de Pékin.

    Est-ce que le fait qu’ils se disputent à Paris cette année change les choses pour les athlètes français ?

    Est-ce que le fait qu’ils se disputent à Paris cette année change les choses pour les athlètes français ?

    Ça rajoute forcément un peu de piquant, et de la pression. Ils éprouveront je pense encore plus de fierté de se battre sous les couleurs françaises et d’être supportés. Les tribunes seront remplies de Français, il y a tous les bénévoles qui les soutiendront : ce sera quelque chose de puissant, de galvanisant pour les athlètes. Disputer une compétition chez soi, cela fait toujours une vraie différence alors vivre un événement tels que les Jeux olympiques en France, dans des sites fabuleux, avec la flamme, la cérémonie d’ouverture, vous imaginez…

    Je suis très attaché à mes médailles olympiques

    Personnellement, de quelle manière allez-vous vivre ces JO l’été prochain ?

    Pour l’instant, je n’ai pas prévu d’y aller, je n’ai pas encore été contacté pour cela. Je m’attends à des demandes de dernières minutes… Je sais aussi que la Fédération française va créer des événements, notamment une fan zone à côté de la Maison du handball. J’irai sans doute à Paris pour accompagner cette initiative. Et je vais quand même essayer d’aller voir jouer le handball français, que ce soit les garçons ou les filles. Mais la préparation sportive et physique de nos joueurs va attaquer à la période à Nîmes. Il faudra gérer tout ça. Parce qu’on a de grandes ambitions pour l’Usam…

    L’Usam où évoluent deux joueurs qui devraient disputer ces Jeux : les Egyptiens Mohammad Sanad et le jeune Mohab Abdelhak… Avez-vous parlé des JO avec eux ?

    Non. Mais Mohammad Sanad a déjà participé à des Jeux olympiques, il a cette expérience. Comme il il vit ici depuis 2017, je sais que ça va lui faire quelque chose de disputer les JO en France et il sera très applaudi. L’Egypte est une très bonne équipe. Avec l’équipe de France, nous l’avions battue en demi-finales des JO 2021… Cette année, c’est une équipe qui peut prétendre à aller chercher une médaille, je le souhaite à Mohammad et à Mohab. Même si je pense que l’Egypte est encore un peu derrière la France ou le Danemark.

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    Le plus Nîmois des Egyptiens Mohammad Sanad devrait disputer à nouveau les Jeux olympiques, à Paris.

    Quel rapport conservez-vous avec vos médailles olympiques ?

    Ce que je peux vous dire, c’est qu’elles sont souvent avec moi en ce moment, dans des écoles, sur des événements. Je suis souvent amené à les montrer aux enfants, à des partenaires. Ce sont des objets particuliers, forcément. J’y suis très attaché.

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    Michaël Guigou, un chercheur d’or qui en a souvent trouvé.

    Bio express

    • Michaël Guigou est né le 28 janvier 1982 à Apt (Vaucluse).
    • Ailier gauche, il est, avec l’équipe de France de handball, trois fois champion (2008, 2012, 2020) et vice-champion olympique (2016), quatre fois champion du monde (2009, 2011, 2015, 2017) et trois fois champion d’Europe (2006, 2010, 2014).
    • En club, il a joué durant 20 ans à Montpellier, y remportant la Ligue des champions à deux reprises (2003, 2008) et cumulant 10 titres de champion de France.
    • Michaël Guigou a signé à l’Usam Nîmes en février 2019. Il y a fini sa carrière de joueur en 2022 et y resté depuis en tant qu’ambassadeur du club et conseiller du président David Tebib.

    Vous êtes à l’Usam depuis 2019. Aujourd’hui, honnêtement, vous sentez-vous un peu Nîmois ?

    (Rires) Oui, un peu. Mais vous savez, j’habite toujours Montpellier, j’y ai joué pendant 20 ans, mon épouse y travaille, mes enfants y sont scolarisés : on ne peut pas gommer toute cette histoire. Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui, je suis pleinement engagé à Nîmes, j’essaie de construire quelque chose avec l’Usam, d’accompagner au mieux ce club autour d’un projet qui est intéressant et ambitieux.

    A l’Usam, mon rôle est multiple

    Aujourd’hui, quel est votre rôle à l’Usam, auprès du président Tebib ?

    Pour résumer, je suis engagé à Nîmes pour continuer à développer le club. Mon rôle est donc multiple : communiquer, accueillir les sponsors dans de bonnes conditions, aider à l’entraînement et à la formation de nos jeunes… Je mets mon expérience au service du club.

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    Le président David Tebib, avec son conseiller Michaël Guigou.

    L’Usam est porteuse d’un projet dynamique et elle a besoin de meilleures structures pour le mener à bien. Sportivement, l’objectif est de s’installer dans la durée dans la Coupe d’Europe. Je me suis engagé dans cet objectif, avec l’envie que nous existions à la fois sur le territoire français comme au niveau européen et pourquoi pas même aller chercher bientôt un Final four Europe. Je suis un compétiteur dans l’âme.