« La Fleur et la force » : découvrez l’expo événement de la Contemporaine de Nîmes
Culture
Événement
La Contemporaine de Nîmes
La Contemporaine, c’est parti ! La programmation de la première édition, lancée ce vendredi 5 avril à Carré d’Art, a pour point de départ une grande exposition dans les musées et bibliothèques, sous la forme d’un parcours dans le centre-ville, de l’avenue Feuchères aux Jardins de la Fontaine.
Le vendredi 5 avril à 14h30, le Maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, a officiellement inauguré la 1ère édition de la Contemporaine de Nîmes, aux côtés de Sophie Roulle, Adjointe déléguée à la Culture, et Anna Labouze et Keimis Henni, Directeurs artistiques de la Contemporaine de Nîmes.
Sous l’impulsion de Sophie Roulle, mon adjointe déléguée à la Culture, je me suis engagé à donner un nouveau rituel artistique à Nîmes, qui va être, pendant trois mois, l’épicentre de l’art contemporain. C’est un véritable plaisir d’accueillir des artistes de renom qui ont fait un travail exceptionnel, auquel les Nîmois ont été associés. Je sais que cette triennale connaîtra tout le succès qu’elle mérite, et je vous donne rendez-vous en 2027
Le vendredi 5 avril, à partir de 18h, c’est l’ouverture de la grande expo de cette Contemporaine de Nîmes, La Fleur et la force. Visible jusqu’au 23 juin, elle est totalement gratuite pour le week-end d’ouverture (les vernissages sont prévus de 18h à 22h ce 5 avril).
« Chaque site rassemble un binôme composé d’un artiste émergent et d’un artiste établi ou historique. Une expo accessible à tous sans limite dans des disciplines comme la photo, la peinture, le textile, les installations ou la vidéo », énumère Keimis Henni qui partage la direction artistique de l’événement avec Anna Labouze.
Dans les musées de la ville
Un projet vidéo monumental est par exemple dévoilé dans la « rue romaine » qui mène vers le jardin archéologique du musée de la Romanité. Il s’agit du travail de Valentin Noujaïm, fasciné par l’empereur romain Héliogabale. Un film tourné à Nîmes, au Temple de Diane, en binôme avec l’artiste Ali Cherri – qui a réalisé les trois masques présents dans le film et exposés en miroir du dispositif vidéo. « Ce projet est immersif avec trois grands mâts qui porteront les écrans », explique Keimis Henni.
La chapelle des Jésuites fait la part belle à un autre film, celui de l’artiste et cinéaste June Balthazard baptisé Millennials. Cette dernière a imaginé un récit d’anticipation écologique qui résonne avec les œuvres de Suzanne Husky revisitant l’art de la tapisserie.
Événement aussi au musée du Vieux Nîmes, théâtre d’un duo posthume entre la jeune artiste textile Jeanne Vicerial et un monument de la peinture récemment disparu : Pierre Soulages (1919-2022). Dans ce face-à-face inédit, Jeanne Vicerial a souhaité rendre un hommage au maître du noir dans la ville qui l’a vu partir.
Plusieurs de leurs œuvres entrent en dialogue au sein d’une installation multisensorielle entièrement créée sur place. « Une expo rendue aussi possible grâce à une collaboration avec le musée Soulages de Rodez », ajoute Sophie Roulle, Adjointe déléguée à la Culture.
Le public va pouvoir assister au vernissage de l’exposition Rien ne manqueau musée des Beaux-arts. Il s’agit d’un dialogue artistique entre la jeune peintre Neïla Czermak Ichti et l’artiste Baya, icône de la peinture algérienne (décédée en 1998). Le public retrouvera un univers onirique et coloré.
Au Carré d’art
Le Carré d’art Musée présente une exposition d’œuvres photographiques d’Alassan Diawara baptisée Partitions sédimentaires, pour laquelle il a parcouru Nîmes, partant à la rencontre des familles ou de communautés. Des photos mises en dialogue avec un corpus d’œuvres de Zineb Sedira, qui a été en 2022 la quatrième femme à représenter la France à la Biennale de Venise. Le lieu accueille aussi Oracle Museum. Les artistes Hugo Laporte et Katja Novitskova proposent les fondations d’une institution muséale et archéologique d’un temps que nous ne connaissons pas encore, pourtant pas si éloigné du nôtre.
La bibliothèque Carré d’art accueille entre autres un vaste projet d’installation et de performance interactives, plutôt insolite, proposé par l’artiste Prune Phi avec la participation d’usagers du réseau des bibliothèques de la Ville et d’élèves du collège Révolution. Ils ont ensemble imaginé un service de communication intergénérationnel entre vivants et défunts, inspiré de rites funéraires pratiqués au Vietnam.
Pleins feux au musée des Cultures taurines. Une expo qui met en scène une installation vidéo immersive de l’artiste Aïda Bruyère, avec la participation d’élèves en spécialités arts plastiques du lycée Alphonse-Daudet. Le synopsis : après un cataclysme planétaire, un groupe d’adolescents reçoit un message du passé les incitant à bâtir une nouvelle société, sans reproduire les erreurs de leurs aînés. L’installation est introduite par un ensemble d’œuvres iconiques de l’artiste américaine Judy Chicago, pionnière de l’art féministe.