Tour de France : dans la ferveur populaire, Nîmes confirme son statut de « capitale des sprinteurs »
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Le Belge Philipsen remporte l’étape nîmoise du Tour 2024 sur le boulevard Allende, au terme d’une journée de fête.
Une arrivée à grand spectacle et à vitesse grand V. Avec la victoire de Jasper Philipsen ce mardi 16 juillet sur le boulevard Salvador-Allende, au terme de la 16e étape du le Tour de France (111e édition), Nîmes, entre Pyrénées et Alpes, confirme son statut de « capitale des sprinteurs ». Un qualificatif offert à la Cité des Antonin par l’actuel patron de la Grande Boucle, le directeur de l’épreuve Christian Prudhomme, qui se plaît à y venir et y revenir.
Nîmes aime le Tour et la réciproque est vraie : depuis sa création en 1903, la grande kermesse de juillet y faisait étape pour la 20e fois (arrivée et/ou départ) de son Histoire à Nîmes, la troisième jugée au niveau du centre commercial des Sept collines (après celles de 2019 et 2021 ; le Tour faisant halte dans la capitale gardoise pour la 3e fois en six ans !). L’illustration de la volonté du Maire Jean-Paul Fournier et de la Ville de mettre en oeuvre les moyens nécessaires à l’accueil de cet événement planétaire.
Les sprinteurs n’ont pas manqué l’occasion
Revenons aux sprinteurs. Pour les grosses cuisses du peloton, c’était ce mardi la dernière occasion de s’offrir un bouquet, au terme d’une escapade de précisément 188,6 km depuis le départ de Gruissan, dans l’Aude. Une journée de transition pour ouvrir la troisième semaine de course, avant d’aborder un enchaînement de cinq étapes redoutables jusqu’à l’arrivée finale exceptionnellement jugée cette année à Nice (et non pas à Paris, sur les Champs-Elysées, pour cause de Jeux olympiques).
Cette occasion, le Belge Jasper Philipsen ne l’a pas laissé filée : il signe là sa troisième victoire sur ce Tour 2024 et se relance dans la course au maillot vert (en profitant, il est vrai, de la chute de l’Erythréen Biniam Girmay dans l’emballage final). Toujours porteur du maillot jaune, remis sur le podium par Jean-Paul Fournier, le Slovène Tadej Pogacar, lui, a passé une journée tranquille dans les roues.
Le Tour de France : exposition médiatique et retombées économiques
Mais au-delà de l’aspect sportif, le passage du Tour de France reste une véritable fête, populaire et gratuite, pour petits et grands dans les territoires qu’il traverse. Entrés dans le département par Sommières à 16 h 45, coureurs et suiveurs ont pu constater une fois encore l’engouement que soulève l’événement dans le Gard, comme ailleurs. A Nîmes, les spectateurs avaient commencé à se masser sur la ligne d’arrivée (plus de 36° à l’ombre au moment de son franchissement par Philipsen) dès le matin pour être certain de ne rien manquer des passages, celui de la caravane comme celui du peloton.
Derrière leur petit écran, les téléspectateurs de France (audiences record en 2023 selon le diffuseur France Télévisions : 42,5 millions de Français l’ont regardé) et de 190 autres pays du monde, eux, ont pu admirer de superbes plans aériens des arènes, de la Maison Carrée, des Jardins de la Fontaine ou encore la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor. Le musée de la Romanité a reçu un éclairage particulier, à plusieurs reprises.
« Le Tour de France constitue une formidable occasion de rayonner à l’international et ses retombées économiques directes (estimées à 1,8 M€, NDLR) sont venues soutenir hôtels, bars, restaurants et commerces », se réjouit le Maire de Nîmes Jean-Paul Fournier. Des retombées qui profiteront à l’économie locale, grâce à l’exposition médiatique, aussi à moyen et plus long terme.