Sécurité à Nîmes : « une priorité »
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Les effectifs de la Police municipale de Nîmes, lors du traditionnel défilé du 14-Juillet.
Effectif et équipements : la Police municipale de Nîmes est l’une des plus importantes de France. Ses moyens vont encore être renforcés.
Ils étaient 74 en 2001, lors de l'élection du Maire. Aujourd’hui, les agents de la Police municipale nîmoise sont au nombre de 169 ; ils seront 200 en 2026 quand Jean-Paul Fournier bouclera son quatrième et dernier mandat.
« La sécurité a toujours été au coeur de mon engagement pour notre ville. C’est une priorité que j’ai traduite par des actions concrètes, avec ces recrutements massifs donc, mais aussi le déploiement de la vidéoprotection sur l’ensemble du territoire communal ou encore l’amélioration continue du matériel mis à disposition de nos agents, comme les véhicules et les armes. Sans oublier la création d’un hyperviseur urbain, véritable centre névralgique qui assure la coordination efficace de nos opérations à l’échelle de la ville. »
10 M€ par an pour la sécurité
Parmi les villes de même strate, en France, aucune Police municipale de Nîmes ne dispose de tels moyens humains et logistiques. Quand l’État, lui, se recentre sur ses missions régaliennes, la municipalité nîmoise engage aujourd’hui, charges de personnels et investissements cumulés, près de 10 M€ par an pour répondre aux attentes de la population en termes de sécurité et de tranquillité. Afin de proposer un service en permanente évolution face à de nouvelles formes de délinquance et d’incivilités. Ainsi, la création en cours d’une nouvelle unité de lutte contre les nuisances et le renforcement programmé de la brigade environnement. Ou encore les réponses en termes législatifs, comme les récents arrêtés sur le protoxyde d’azote ou sur la circulation des trottinettes dans l’Écusson, par exemple.
La Ville de Nîmes a aussi défini une stratégie pluriannuelle de prévention, à destination des plus jeunes et des personnes vulnérables notamment, dans le cadre de son Contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), mené en collaboration avec les services de l’État, (police, justice, éducation) et du Département. « De manière globale, nous mettons tout en oeuvre pour pouvoir répondre au quotidien aux enjeux de sécurité publique et aux demandes des usagers en la matière », résume Richard Schieven, Adjoint délégué à la Sécurité. « Le courage et le dévouement de nos policiers municipaux méritent nos remerciements et toute notre reconnaissance, poursuit le Maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Surtout dans un contexte national qui rend leur mission encore plus essentielle. »
169 policiers municipaux
aujourd'hui
200 policiers municipaux
d'ici 2026
plus de 40 000 interventions
en 2024
664 caméras
700 d'ici l'année prochaine
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Police municipale de Nîmes : le terrain avant tout
L’ADN de la PM nîmoise, c’est la proximité : elle est organisée et équipée afin d’assurer une présence maximale d’agents sur la voie publique, au contact de la population.
Maintenir une présence maximale d’agents sur la voie publique : voilà l’objectif qui prévaut à toute l’organisation de la Police municipale de Nîmes. « Pour assurer la sécurité et répondre aux attentes des usagers, il n’y a pas de secret : il faut être auprès d’eux, à leur contact », martèle l’Adjoint délégué Richard Schieven. Le service est constitué d’équipes de proximité et d’équipes spécialisées (la brigade canine, par exemple), toutes formées aux gestes techniques professionnels d’intervention et au tir pour agir efficacement et en toute sécurité sur le terrain au quotidien.
La quasi-totalité des 169 agents de la PM officient sur le terrain, répartis sur trois secteurs géographiques : centre-ville (Écusson élargi), ouest (Saint-Césaire, Valdegour et Pissevin) et est (Mas-de –Ville, Chemin-Bas d’Avignon, Mas-de-Mingue), en unités renforcées par les unités d’appui et de la tranquillité publique. Les policiers municipaux de Nîmes patrouillent 24 heures sur 24, sept jours sur sept, à pied, en voiture (16 autos à disposition, la plupart à motorisation électrique), à moto ou en VTT. Armes létales, pistolets à impulsion électrique ou lanceurs de balles, gilets pare-balles, caméras piétons, etc. : la « municipale » nîmoise est aussi l’une des mieux équipées de France. L’an dernier, elle a réalisé plus de 40 000 interventions.
Demandes d’interventions
Toutes les demandes d’interventions, de renseignements ou autres doivent se faire auprès du poste central au tél. 04 66 02 56 00. Ce poste est en liaison permanente avec les responsables et les agents de terrain.
Vidéoverbalisation : comment ça marche
À Nîmes l’an passé, près de 8 000 contraventions (sur un total de 52 000) ont été dressées grâce à la vidéoverbalisation, en place depuis septembre 2022. Ces amendes concernent, à plus de 90 %, des stationnements dits très gênants (PV à 135 € donc). Comment ça marche ? Chaque jour, de 8h à 20h, l’un des 12 agents spécialement formés s’installe devant les écrans de l’hyperviseur urbain pour relever les infractions, comme les arrêts en double file sur les boulevards par exemple. « Avec un certain discernement », précise Richard Schieven, Adjoint à la Sécurité.
Le procès-verbal arrive dans la boîte aux lettres du contrevenant après 15 jours à trois semaines de délai. Le périmètre concerné par la vidéoverbalisation s’étend sur 2,2 km2 : grosso modo, tout le centreville, grâce à 150 caméras utilisées dans le cadre de ce dispositif (sur un total de 664 sur tout le territoire de la ville). Outre les stationnements gênants et dangereux, d’autres infractions à la sécurité routière sont relevées : stops ou feux rouges grillés, circulation sur la voie de bus ou comportements dangereux dans des cortèges de mariage. Les abandons d’ordures, de déchets ou d’autres objets peuvent aussi être sanctionnés à distance.
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Pissevin : la Ville de Nîmes travaille à la réouverture du poste de Police
Après l’incendie criminel déclenché dans un local mitoyen l’été dernier (un homme vient d’être condamné à huit ans de prison), la Ville de Nîmes travaille, en lien avec l’État, à la remise en service du poste de police de Pissevin. Un équipement, souhaité par le Maire, qui unit des moyens de la Police municipale de Nîmes à ceux de la Police nationale, dans la galerie Wagner Trait d’union.
Les conditions de sa réouverture en sécurité pour les agents et les usagers doivent être définies avec le ministère de l’Intérieur (l’instabilité gouvernementale ne simplifie pas les échanges). À terme, Pissevin sera équipé d’un nouveau poste de police de manière pérenne : il va être bâti dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU), grâce auquel le quartier est en train de changer de visage.
Questions à…. Richard Schieven, Adjoint délégué à la sécurité
Quelles sont les missions de la Police municipale ?
Elles sont très nombreuses ! Avant tout, nos agents interviennent face à l’ensemble des délits et des sollicitations des usagers sur le domaine routier et la voie publique. La Police municipale assure aussi la vidéoprotection de la population, effectue le relais avec la nationale, les pompiers et éventuellement la gendarmerie, et pilote la cellule de régulation du trafic. Elle sécurise les grands événements (150 agents sont déployés chaque jour sur le terrain durant les Ferias, par exemple), les bâtiments communaux, les abords des écoles, les foires, les espaces verts… Nous contrôlons les Établissements recevant du public (ERP), intervenons face aux animaux errants ou mordeurs… Nous sommes partout où on a besoin de nous.
Dans un contexte où violences et incivilités semblent se multiplier…
C’est vrai, mais cela concerne la France entière de manière globale, et le sud-est en particulier. C’est un phénomène que le maire de Nîmes a pris à bras-le-corps et auquel la Ville s’efforce d’apporter des réponses.
Quelle est la méthode ?
Les champs régaliens, comme la question du trafic de stupéfiants qui gangrène certains quartiers, relèvent de la compétence de la police nationale. Mais nous continuons d’oeuvrer avec les services de l’État afin de mener des actions concertées et durables pour renforcer nos dispositifs de prévention et de lutte contre la délinquance. Ce qui constitue le coeur du métier de notre Police municipale de Nîmes, c’est la proximité. Le terrain, toujours le terrain, le lien permanent avec les usagers, avec les associations, les comités de quartier… Cette proximité nous permet de repérer et de traiter plus rapidement les problématiques. C’est notre véritable force.