Restauration du patrimoine romain : 230 000 euros remis à la Ville de Nîmes

"La restauration des arènes de Nîmes est le deuxième chantier national le plus important, après celui de Notre-Dame-de-Paris", soutient Didier Lauga, Président de la Fondation internationale pour les monuments romains de Nîmes et ancien Préfet du Gard. Ce lundi 31 mars, au Musée de la Romanité, il a remis à Mary Bourgade, Adjointe déléguée au Patrimoine mondial UNESCO, aux Monuments antiques et à la Coopération internationale décentralisée et au Tourisme, un chèque de 230 000€. Un don venu de particuliers et d'entreprises privées voué à la sauvegarde et à la valorisation du remarquable patrimoine romain de la ville de Nîmes.

Sur les 230 000€, 200 000€ sont destinés au chantier de restauration des arènes. “Plus exactement, ils seront attribués aux travaux de restauration pour les travées de 12 à 16", continue Didier Lauga. 
Rappelons que le chantier de restauration s'attaque désormais aux travées, côté palais de justice. 

L’opération est conduite par la Ville de Nîmes et l'Etat, sous la direction de l'Architecte en chef des Monuments historiques avec la participation de la Direction Régionale des Affaires Culturelles et de nombreux partenaires. Le budget global de cette restauration des travées est estimé à environ 54 millions d'euros. 

En effet, bien plus qu'un nettoyage de façade de l'amphithéâtre, il s'agit avant tout de protéger l'édifice de l'eau avec un travail considérable de consolidation des galeries et des escaliers, un important travail d'étanchéité, incluant notamment la création de caniveaux. “Si les arènes ont affronté 20 siècles, ce chantier est nécessaire pour que ce monument reste debout!”, rappelle le Président de la Fondation internationale pour les monuments romains de Nîmes. 

La restauration des 60 travées de l’amphithéâtre romain de Nîmes se poursuivra jusqu’en 2027. Viendra ensuite un chantier d’envergure : la réhabilitation de la cavea, cette partie supérieure qui ceint la couronne des arènes. Aujourd’hui composée en grande partie de gradins métalliques laissant s’infiltrer l’eau de pluie dans les couloirs sous-jacents, elle retrouvera bientôt son éclat d’origine avec des pierres, dans le respect de l’architecture antique. Une étape clé pour redonner à ce monument emblématique toute sa splendeur.

Découverte vers 1825 au square de la Bouquerie, la mosaïque des “Saisons”, datant du IIe siècle après J.-C., a été exposée à la Maison Carrée jusqu'en 1985. "Une œuvre que les Nîmois ont eux-mêmes surnommée la mosaïque de la Maison Carrée", explique Nicolas de Larquier, conservateur du Musée de la Romanité.

En 1985, fragilisée, elle est déposée et conservée à Saint-Romain-en-Gal, site et musée archéologiques spécialisés dans la préservation du patrimoine antique. Depuis, elle attend sa restauration. La Fondation internationale pour les monuments romains de Nîmes va donc apporter les 30 000 euros nécessaires pour achever ce projet.

Une fois restaurée, la mosaïque rejoindra les collections du Musée de la Romanité. "Un retour que nous espérons être le point d'orgue de la grande exposition consacrée aux mosaïques romaines, prévue en 2028 pour célébrer les 10 ans du musée", conclut Nicolas de Larquier.