Police municipale à Nîmes : une réorganisation en cours, avec davantage de moyens
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Recrutement massif, création de nouvelles unités, déménagement… La Police municipale de Nîmes se transforme pour mieux répondre aux nouveaux défis d’une insécurité sans cesse mouvante.
C'est un effort inédit, pour la sécurité des Nîmois. Depuis plus de 20 ans, jamais la Ville de Nîmes n’avait choisi de renforcer de manière aussi preste et massive l’un de ses services. De 169 aujourd’hui, l’effectif total de la Police municipale de Nîmes va monter à 200 agents d’ici l’année prochaine (+ 18,34 % de personnels ; x 2,5 en 23 ans). Une montée en puissance (grâce à un budget annuel augmenté de 1,5 M€) afin de permettre la création d’une unité spéciale de lutte contre les nuisances et de doter la brigade environnement de davantage de personnels.
« De nouvelles infractions apparaissent et les attentes des citoyens, en matière de tranquillité, sont importantes.Plus que jamais, j’ai l’objectif de répondre aux difficultés du quotidien, aux incivilités d’une minorité qui ne respecte pas les règles de vie commune. »
Lutter contre les nuisances
Ainsi, ce sont 31 nouveaux policiers municipaux qui vont intégrer les rangs de la force publique. Les premiers recrutements sont en cours, ils concernent la nouvelle unité spécialisée de lutte contre les nuisances de tous ordres, notamment sonores, qui verra bientôt le jour. Elle s’articulera en deux équipages (14 agents formés) qui auront pour mission de veiller tout particulièrement, chaque nuit, 7 jours sur 7, de 16 heures à 2 heures du matin, à l’application des arrêtés municipaux concernant les établissements de nuit et la vente à emporter, avec la possibilité par exemple de dresser des amendes administratives pour sanctionner la vente irrégulière d’alcool.
« Grâce à ces renforts, cette activité supplémentaire ne sera pas traitée au détriment des autres missions », indique Richard Schieven, Adjoint délégué à la Sécurité.
Environnement : tolérance zéro
Déjà existante, la brigade de protection de l’environnement sera renforcée en 2026. L’unité actuelle est composée de sept agents assermentés pour agir sur les dépôts sauvages de déchets. Seront créées : deux équipes de huit agents pouvant intervenir sur l’ensemble des infractions liées à l’environnement, dépôts, pollution, prévention des feux de forêt, urbanisme et constructions illégales.
Cette unité sera équipée en VTT électrique, motocyclette, et véhicule 4X4. Des caméraspièges seront aussi déployées. « Les impacts des dépôts sauvages sur l’environnement sont importants en termes de coût et je suis pour une répression forte dès la première infraction, d’autant que les demandes des administrés sont répétitives et régulières, explique Richard Schieven. De manière plus générale, on intensifie la vigilance de la Ville sur des questions déterminantes et d’actualité avec tous ces renforts qui s’inscrivent dans le cadre de la réorganisation globale et de la modernisation des moyens. »
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La brigade environnement de la Police municipale de Nîmes sera fortement renforcée en 2026.
Un poste central pour tous les agents de la Police municipale de Nîmes
La Police municipale de Nîmes revoit en effet son fonctionnement et les cycles de travail des équipages pour permettre un déploiement efficace de cet effectif augmenté, « avec toujours la volonté de placer davantage d’agents sur la voie publique », répète l’élu. Par ailleurs, dans les mois qui viennent, un poste central rassemblera l’ensemble des effectifs autour de l’hyperviseur urbain, sur le site de Bompard. Pour toujours plus d’efficacité et de réactivité, les 200 agents seront réunis en des locaux modernes et adaptés.
Hyperviseur : un bijou de technologie au service des usagers
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C’est le centre névralgique de toute l’action menée en faveur de la sécurité des Nîmois. Installé dans les locaux de Bompard, le centre opérationnel d’hypervision urbaine (dit hyperviseur) est un véritable bijou de technologie. Y remontent en temps réel, sur une même plateforme interservices, les données qui facilitent toute la gestion de l’espace public. Le Poste de commandement de la police municipale (PCPM), avec ses 12 agents dédiés, y est sur le pont 7 j/7 et 24 h/24 : grâce aux remontées sur écrans des 664 caméras installées en ville, il coordonne la vidéoprotection et déclenche si besoin les interventions des
forces de l’ordre.
L’hyperviseur réunit aussi :
• Le Pôle signalement des usagers, pour des situations rapportées directement par la population (via l’application Nîmes notamment ; 30 demandes sont traitées chaque jour en moyenne, selon différents niveaux de priorité).
• Le Centre de régulation du trafic, qui permet notamment d’adapter le comportement des feux tricolores (sur 150 carrefours de la ville) en fonction du trafic ou de situations particulières.
• Le Poste de commandement communal (gestion de crise)
• Le dispositif d’alerte de vigilance inondations Espada
• Le Centre interurbain de vidéoprotection de Nîmes Métropole (CIUVP), qui veille à l’espace public de 23 communes de l’Agglo.