Participez à la sortie "Sauvages de ma rue" ce jeudi 10 octobre

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Publié le 08 octobre 2024Article

Par Marjorie Gourdou


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Sorties sauvages de ma rue au Cloître des Jésuites

La Ville s’associe à la Société d'étude des sciences naturelles pour proposer chaque mois des sorties botaniques, ouvertes à tous, pour apprendre à reconnaître les plantes sauvages, discrètes mais si utiles, et de participer à leur inventaire national. 

Fondée en 1871, la Société d'étude des sciences naturelles de Nîmes et du Gard est à l’origine du Muséum d’histoire naturelle de Nîmes. Aujourd’hui reconnue en tant qu’association agréée au titre de protection de la nature, elle a pour but de propager le goût des sciences naturelles et d’en faciliter l’étude. Pour ce faire, des sorties botaniques sont proposées chaque mois aux débutants, amateurs ou botanistes dans divers quartiers de la ville pour découvrir la diversité des plantes qui y poussent abondamment. Des plantes sauvages qui profitent du moindre espace, à la fois discrètes et ordinaires, mais si utiles à la biodiversité des villes. 

« On peut trouver jusqu’à 30 espèces par trottoir, mais il en existe près de 400. Les plus courantes en ville sont le Laiteron maraîcher, les Vergerettes ou encore la Pariétaire, explique Marianne Gayraud, membre de l’association depuis près de 50 ans. Quand on les a identifiés, on s’aperçoit qu’on en voit tous les jours sans y faire attention, dans la rue et même dans son jardin. Certaines espèces sont mellifères et attirent de nombreux pollinisateurs qui assurent le maintien de la biodiversité. »

Participation mode d'emploi 

Une inscription préalable est nécessaire auprès du Muséum d’histoire naturelle au 04 66 76 73 45. Le lieu de rendez-vous est communiqué au moment de l’inscription. Les participants ne peuvent assister qu’à la sortie sur le terrain. Prochaines sorties prévues les jeudis 10 octobre, 14 novembre, 12 décembre, 9 janvier, 13 février, 13 mars, 10 avril, 15 mai 12 juin à 10h.

Lors de ces sorties, après la recherche et l’identification des plantes sur le terrain le matin (de 10h à 12h), c’est au Museum (13 boulevard Amiral-Courbet) que les observations recueillies sont ensuite saisies l’après-midi (de 13h à 15h) sur le site internet du Muséum national d’histoire naturelle via Tela Botanica, un réseau collaboratif de botanistes francophones. « L’intérêt de cet inventaire est de croiser les espèces existantes aux quatre coins de la France, explique Daniel Kania, le président de l’association. C’est très utile aux chercheurs et à la communauté scientifique. »

« La Ville se félicite de ces visites botaniques mensuelles et accessibles à tous. Il faut apprendre à reconnaître et à préserver la diversité du végétal sauvage, à l’image des nombreuses zones de fauches tardives que nous développons sur le territoire nîmois. » 

Chantal MayAdjointe déléguée à la Végétalisation, aux Parcs et jardins et aux Jardins partagés.

« La botanique ça s’apprend »

« La botanique ça s’apprend. J’ai participé à plusieurs sorties « sauvages » l’an dernier et je commence à reconnaître certaines espèces, témoigne Corinne Marcelli, une Nîmoise assidue. On appelle communément ces plantes « mauvaises herbes ou herbes folles » mais en réalité, elles ont toutes une utilité. Des tas d’insectes ou d’oiseaux se nourrissent et vivent parmi ces herbes, c’est un véritable écosystème. » 

Permis de végétaliser 

Depuis 2019, la Ville de Nîmes a mis en place un permis de végétaliser, répondant à la volonté des habitants de reconquérir leur cadre de vie par la végétalisation de leur rue. En 2023, le dispositif s’est étendu à la végétalisation de façade avec pour objectif principal de contribuer à la création d’îlots de fraicheur urbain. Les espèces méditerranéennes sont fortement recommandées car peu consommatrices en eau, résistantes à la sécheresse, bien adaptées au climat et favorisant la présence d’insectes butineurs (papillons, abeilles…).