Nîmes : le lycée Alphonse-Daudet accueille des élèves tchèques depuis 100 ans

  • Jeunesse / Education


Publié le 26 avril 2024Article

Par Marjorie Gourdou


Depuis 1924, Nîmes est une terre d’accueil d’élèves tchèques (anciennement tchécoslovaques) au lycée Alphonse-Daudet. Un centenaire célébré du 25 au 27 avril avec de nombreux temps forts ouverts au public.

1924-2024. Voilà 100 ans que des élèves tchèques et tchécoslovaques sont accueillis au lycée Alphonse-Daudet de Nîmes. Pour permettre à une partie de la jeunesse de Tchécoslovaquie d’étudier dans les classes supérieures des écoles secondaires françaises et pour approfondir leurs connaissances de la vie cultuelle de la France, c’est d’abord à Saint-Germain-en-Laye, en 1923, qu’une section filles est créée. Tout comme à Dijon (le traité de Paix avec l’Autriche-Hongrie et donc la création de la Tchécoslovaquie y fut signé). Un an plus tard, une nouvelle section des garçons est ouverte à Nîmes.

La section tchèque du lycée Alphonse-Daudet

La section Tchèque du lycée Daudet existe donc depuis un siècle. Cet accueil, d’abord seulement de garçons, a connu plusieurs sessions de 1924 à 1939, de 1947 à 1953 et de 1969 à 1973. L’accueil de filles n’existant à Nîmes que depuis 1990.

Au total, 317 jeunes gens ont pu ainsi s’immerger depuis dans un lycée français, situé au cœur d’une ville à forte identité locale et culturelle. La section tchèque n’a pas seulement permis à ces jeunes une immersion dans un établissement étranger et l’obtention du double baccalauréat tchèque et français. Elle a suscité également d’autres partenariats dans le domaine pédagogique et dans d’autres domaines de l’activité communale et régionale.

Les modalités de financement des séjours

Pour 2023 : 

  • 50% Ville : 8 888 euros
  • 30% Ministère des Affaires Etrangères : 5 333 euros
  • 20% Région Occitanie : 3 555 euros

Les familles des élèves participent à hauteur de 675 € par élève et par année scolaire pour financer les frais d’hébergement et les frais personnels des week-ends.

Les pouvoirs publics reconnaissent que le séjour de jeunes tchèques dans notre pays et notre ville pouvait apporter une aura particulière : diffusion de la langue et de la culture française à Prague et en République Tchèque.

Le jumelage entre la Ville de Nîmes et Prague

Le jumelage Nîmes/arrondissement de Prague 1 a vu le jour en 1967, en hommage à Ernest Denis (1849-1921), un Nîmois, universitaire et historien du peuple tchèque, qui a été un des artisans de la création de la Tchécoslovaquie après la Première Guerre Mondiale. Par ses écrits, Ernest Denis a beaucoup inspiré la rédaction de la constitution de ce pays (sa statue se situe place d’Assas à Nîmes).

Mais historiquement, la section Tchèque à Nîmes a contribué également à la création de ce jumelage. La réussite de ce partenariat avait en effet suscité de l’intérêt en Tchécoslovaquie et en France. Les échanges entre les deux villes ne devaient pas se limiter au domaine des échanges scolaires…