Entre Nîmes et le cinéma, une passion grand écran

25 octobre 2013. Trois mois jour pour jour après la disparition de la comédienne, le théâtre de la ville devient “Bernadette-Lafont” lors d’une mémorable et émouvante cérémonie. Nîmes, “où elle se plaisait toujours à revenir” selon les mots de Jean-Louis Trintignant lus ce jour-là par le Maire Jean-Paul Fournier, offrait à la scène de la place de la Calade le nom de son actrice chérie, dont le timbre inimitable résonne encore à certains comptoirs locaux. Trintignant encore : "Elle était merveilleuse, généreuse, nous étions tous amoureux d’elle."

Au-delà de la figure de l’égérie de la Nouvelle Vague, Nîmes a toujours entretenu une relation particulière avec le septième art. Une passion grand écran. “De nombreux films se sont tournés ici depuis Les Mistons de François Truffaut et Le Salaire de la Peur d’Henri-Georges Clouzot, rappelle Jean-Paul Fournier. Encore à l’automne, la ville faisait l’objet d’un tournage à l’hôtel Imperator… Claude Lelouch, Agnès Varda, Claude Chabrol, autant de grands noms qui ont fait de Nîmes le décor de leur film.”

Certains figurent dans la liste des prestigieux invités, depuis plus de 20 ans, du festival Un Réalisateur dans la Ville et de ses projections estivales gratuites, dans les Jardins de la Fontaine. Celui des Écrans britanniques devenus aussi irlandais depuis l’an passé (du 14 au 23 mars, lire en pages suivantes), une Salle sous les étoiles début juillet, le plus récent festival du film espagnol ou encore le Mois du doc en novembre rythment aussi, tout au long de l’année, grâce au soutien de la Ville, le calendrier des cinéphiles locaux.

Et ils sont nombreux ! Les cinémas nîmois(deux multiplexes, une salle art et essai ; plus de 5000 fauteuils à eux trois) enregistrent plus de 940 000 entrées : des chiffres annuels de fréquentation remarquables pour une ville de cette dimension.

Par ailleurs, près de 10 000 enfants des écoles de la ville sont concernés par le dispositif “école et cinéma” (la Mairie y investit 32 500 € en 2024-2025) via lequel ils bénéficient de projections spéciales et d’un accompagnement pédagogique afin de se constituer, pour la suite, les bases d’une culture cinématographique. La passion, ça se transmet.

La Ville mène aussi des actions régulières en lien avec les lycéens de la section de l’institution Saint-Stanislas qui forme les professionnels des métiers du cinéma et de l’audiovisuel de demain. C'est certain, la belle histoire entre Nîmes et le septième art connaîtra de nouveaux épisodes à succès.