Le théâtre le Périscope à Nîmes présente sa saison 2024-2025
Culture
Théâtre
Situé dans le quartier Gambetta à Nîmes, le théâtre associatif le Périscope présente sa nouvelle saison 2024-2025.
Au total, ce sont 20 spectacles, 36 représentations, 11 compagnies régionales, 8 spectacles jeunesse et 7 spectacles autour de l’art de la marionette qui forment la riche programmation du théâtre le Périscope à Nîmes pour la saison 24-25. Chaque rendez-vous est une fenêtre ouverte sur de nouveaux horizons, une invitation à explorer de nouveaux imaginaires à découvrir des univers insoupçonnés seul ou en famille.
Un théâtre solidaire et dans l’air du temps
Comme le précise Maud Paschal, directrice et programmatrice du lieu, « la volonté est d’être solidaire et ouvert à tous ». En effet, le Périscope propose un prix libre pour assister aux représentations « pour permettre à chacun de profiter des loisirs culturels ». Il faut dire que l’expérience a été un succés la saison dernière et que le public a joué le jeu.
Les questions environnementales sont aussi importantes pour le lieu culturel. « Nous nous devons d’avoir de la cohérence entre nos pratiques et les valeurs que porte notre programmation. » Pour cela, l’équipe du théâtre veille à réduire les allers-retours des compagnies et donc à réduire l’impact carbone des représentations. L’heure des spectacles a été avancée à 19h pour que le public puisse utiliser les transports en commun plutôt que des voitures individuelles. Le buvette, à l’entrée du théâtre, a renouvelée sa carte avec des boissons exclusivement issues du territoire.
Et puisque le maître mot est la proximité, la compagnie de théâtre d’objet marseillaise TAC TAC, associée au théâtre, viendra partager, échanger et construire des projets avec le public nîmois tout au long de la saison. Cela commence le 19 septembre, hors les murs, avec une introduction au théâtre d’objet, dans une forme intimiste du projet participatif Cartographie.
Une présentation de saison le 18 septembre pour le Périscope
Pour l’occasion, la Vaste Entreprise présentera son spectacle satirique La Fondation du rien dans une version réduite (sous forme de stand), pour donner le ton de cette saison. La compagnie reviendra au Périscope le 3 octobre pour proposer un large panel d’activités auxquelles il est possible de s’inscrire sans crainte, puisqu’elles seront systématiquement annulées. « Ce spectacle porte un regard acide sur notre monde actuel et la société de consommation », précise Maud Paschal.
Dans le même thème, le spectacle L’Exploitation à la cool, joué au Périscope les 23 et 24 janvier, traite avec poésie de la dérive « ubérisante » de notre société, avec Jules, livreur à vélo, comme personnage principal.
Le théâtre de quartier multiplie les collaborations avec les acteurs et partenaires locaux. Deux spectacles jeune public en sont co-accueillies avec des théâtres nîmois : Je vois en bleu avec le Théâtre de Nîmes (22 octobre) et Le Sourire de Mona dans le cadre de la seconde édition du festival Ramène tes mômes du théâtre municipal Christian-Liger (12 février).
Le jeune comédien nîmois Benjamin Tholozan est à l’affiche de Parler Pointules 5 et 6 décembre. Dans ce one-man aux allures de cabaret absurde, il revient sur son expérience parisienne, l’histoire de la langue et joue avec les codes du sud de la France.
L’idée est de construire avec les partenaires du territoire comme le Théâtre de Nîmes et le théâtre Christian-Liger.
En ouverture de saison, le collectif circassien la Basse Cour, situé à Nîmes, investira la Place du Chapitre le 28 septembre avec la Boîte de Pandore.
Mettre en lumière les héros d’aujourd’hui
Au-délà des questions sociétales, abordées avec humour et justesse dans les différents spectacles, la programmation fait un coup de projecteur sur des personnalités inspirantes et invite au voyage. Nos corps empoisonnés, les 17 et 18 octobre, revient sur l’histoire de la militante vietnamienne Tran To Nga tandis que la Course aux noces, programmé le 25 avril, est tiré du premier texte de l’autrice émergente Nathalie Hounvo Yekpe, originaire du Bénin, et traite de la pression sociale subie par les femmes dans ce pays.
Et de la marionnette bien sûr !
En tant que scène conventionnée d’intérêt national art et création arts de la marionnette, le Périscope ne déroge pas à la règle avec une multitude de spectacles de marionnettes pour les petits comme les grands. « On est toujours à la reconquête du public depuis la crise sanitaire. Avec le théâtre d’objet, on essaie de sortir les enfants de leurs écrans et les ramener à des choses plus réelles. Venir en famille c’est la clé », est convaincue Maud Paschal.
L’idée est d’investir l’espace public et inciter à la découverte. La soirée Cabaret marionette du 21 mars se tient à l’occasion de la journée mondiale de marionnette et de nombreux ateliers sont accessibles toute la saison.
L’escapade marionette dans la ville est en cours de création. « Tout cela est possible grâce au soutien de la Ville de Nîmes« , tient à souligner la directrice. En salle ou en extérieur, les spectacles mettront à l’honneur la culture hispanique. La programmation détaillée sera dévoilée à partir de janvier. Patience.