Le Mois du doc' à Nîmes : tout le programme !
Culture
Bibliothèque
Porté par les bibliothèques de la Ville, le Mois du doc’ est un événement culturel qui promeut, chaque année en novembre, le cinéma documentaire à travers des projections, rencontres, ateliers et diverses performances à Carré d’Art mais aussi hors les murs.
Pour cette 25e édition, du 6 novembre au 2 décembre, la programmation fait la part belle à la nature sous toutes ses formes, notamment inspirée par l’ouvrage de Vincent Deville paru en 2023 L'art et les formes de la nature. Chaque séance sera l’occasion de rencontrer des cinéastes, des chercheurs, des compositeurs, des auteurs de BD, des poètes, des preneurs de son, des paysagistes, des photographes. Deux ateliers de création sont organisés par les bibliothèques de Serre Cavalier et de Marc Bernard, une exposition de photographies à la bibliothèque de Serre Cavalier, des avant-premières, des grands classiques, des films rares. Comme chaque année, de nombreux partenaires participent au succès de ce rendez-vous culturel proposé par la Ville : le Sémaphore, l’association Anima, l’école des Beaux-arts de Nîmes, l’association NegPos, Occitanie Films, le CAUE du Gard, le Centre social Simone Veil, la Cinémathèque du documentaire, Tënk et radio Rayvox.
Découvrez le programme complet jour par jour.
Mercredi 6 novembre : soirée d'ouverture
18h30 Carré d’art – Grand auditorium (-1)
L’Homme qui plantait des arbres / Frédéric Back
adapté de Jean Giono / voix de Philippe Noiret
1987 / 30 min.
Le film raconte l’histoire d’Elzéard Bouffier, un berger provençal, qui reboise patiemment un coin de pays d’où la vie s’était retirée. La fascination du narrateur pour l’homme et sa mission l’amène à retourner à la montagne à plusieurs reprises. Il y voit un paysage désolé et balayé par les vents se transformer graduellement : des sources, des champs cultivés et des villages bourdonnants de vie renaissent au cœur d’une incroyable forêt issue du travail tenace d’un seul homme habité d’une rare générosité.
Suivi de…
GRAND PRIX DU CINEMA DU REEL 2018
L . Cohen, James Benning, 2017, 45 min.
À gauche, un jerrican jaune et deux pneus posés contre trois barils rouillés. À droite, une moissonneuse abandonnée dans une portion de paille non fauchée. Derrière, un talus, où s’alignent des poteaux électriques, masque un parking dont seuls dépassent les toits de quelques véhicules. Des corbeaux croassent dans un ciel d’été voilé au centre duquel, un mirage peut-être, apparaissent des cimes enneigées. Ceux qui connaissent l’œuvre de James Benning devinent combien de présences discrètes recèle ce paysage désertique d’Oregon.
Vendredi 8 novembre
Carré d’art – Grand auditorium (-1)
Un après-midi avec Vincent Deville
Vincent Deville est Maître de conférences en Études cinématographiques à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, où il co-dirige depuis 2014 le Master 2 Métiers de la production avec le producteur Serge Lalou. Il a publié Les Formes du montage dans le cinéma d’avant-garde (Presses universitaires de Rennes, 2014) et co-dirigé trois ouvrages collectifs : avec Rodolphe Olcèse, L’Art et les formes de la nature (Hermann, 2023) et L’Art tout contre la machine (Hermann, 2021) ; avec Loig le Bihan, Penser les formes filmiques contemporaines (UGA Éditions, 2023). Ses recherches portent sur les représentations de la nature au cinéma et sur la contribution des formes du montage à l’écriture de l’Histoire.
CONFERENCE ILLUSTREE D’EXTRAITS DE FILMS
16h – 18h
« Changements d’échelle : pour une approche environnementale des films »
« En variant les échelles de plan, du microcosme au macrocosme, le cinéma relativise fréquemment la taille et donc la place de l’humain dans l’univers. Il développe des formes d’attention pour d’autres histoires que les nôtres, produisant alors des décadrages et des décentrements de la figure humaine. Une approche environnementale du cinéma peut consister d’une part à développer une pratique de l’analyse filmique qui prendrait en considération les autres qu’humains, si longtemps délaissés par l’histoire du cinéma, et d’autre part à interroger les gestes des cinéastes qui travaillent sur ces décentrements et contribuent à élaborer de nouvelles écologies du sensible. » VD
PROJECTION
18h30
Séance en partenariat avec Occitanie films
Cette séance est rendue possible grâce au soutien de la Cinémathèque du Documentaire dans le cadre du projet « Composer le réel »
Méandres ou la rivière inventée / Marie Lusson et Emilien de Bortoli
2023 / 73 min.
Au milieu de l’été, une bande d’amis décide de descendre une rivière dans un radeau de fortune. Les obstacles, physiques et vivants, qu’ils rencontrent témoignent des transformations comme des altérations des cours d’eau par les humains. Mêlant road trip et parole scientifique, le film tisse des liens entre les mondes immergés et submergés dont les prismes multiples engagent une rencontre réparatrice entre humains et non-humains.
En présence de Vincent Deville et Emilien de Bortoli, réalisateur et compositeur de la musique du film
Samedi 9 novembre
Carré d’art – Grand auditorium (-1)
Passages argentiques
Sélection de films argentiques projetés en numérique ET une performance en Super8
En présence de Catherine Bareau, cinéaste
Catherine Bareau commence à faire des films à la fin des années 80. Depuis 1988, elle projette ses films dans différents lieux et festivals à Paris et en région : la Cinémathèque française, Light Cone, l'Association Braquage, le Collectif Jeune Cinéma, Dérives autour du cinéma. Installée avec ses projecteurs parmi les spectateurs, elle projette elle-même ses films originaux en cinéma élargi. Le son, la projection in vivo, l'espace de la salle et les spectateurs sont les constituants cinématographiques où se révèle la présence. Elle est membre de l'Etna, atelier de cinéma expérimental. Elle est aussi programmatrice et anime des ateliers de cinéma argentique.
16h30
Ofranda / Claudio Caldini
1978 / Super8 / couleur / sonore / 2 min. 23
Un moment de dévotion exprimé par une vitesse de variation intense qui contraste avec la fragilité du motif, des pâquerettes. La continuité des formes et de la lumière produit une illusion chorégraphique.
Brouillard passage #14 / Alexandre Larose
2013 / 35mm / couleur / silencieux / 10 min.
Surimpressions de passages au travers d'un sentier menant à un lac.
Terre rouge, terre noire / Agnès Perrais
2024 / 16mm / coul-n&b / sonore / 7 min.
Quatre motifs d’un paysage insulaire : dunes, herbes, ciel d’orage, mer. Ces motifs sont déclinés et entremêlés par plusieurs opérations de laboratoire qui font vaciller les plans fixes et désertés pour créer un paysage imaginaire où les éléments et les matières se rejoignent.
Aspect / Emily Richardson
2004 / 16mm / couleur / sonore / 9 min.
Couleur, lumière et ombre changent sur la surface de la forêt alors qu'une année est condensée en minutes.
Les Ombres aquatiques / Philippe Cote
2016 / Super 8mm / coul-n&b / silencieux / 11 min.
Entre ombre et lumière
Féérie autour des abîmes et de son peuple
Retour au cinéma.
Performance cinématographique double écran / sonore
Chambre zéro / Catherine Bareau
2023 / Super 8mm et diapositives / couleur / sonore / 15 min.
Une image est venue se poser. Elle reste là, campée. Elle attend depuis longtemps. C’est comme une implosion minuscule, mais qui dure.
18h30
Chemins / Martine Rousset
2006-2014 / 16mm / coul-n&b / sonore / 80 min.
« L’écrit inachevé de Julien Gracq, La Route écrit en 1970, une forêt de bord de mer, l’énigme d’une trajectoire, par cet écrit en ce paysage, et ce paysage en cet écrit, elle creuse, à contre-courant, depuis un double écho vers une même racine, profonde, invisible, d’une absolue présence, un feu de pierres, texte et paysage sont alors ramures de même langage ». (Light Cone)
En présence de Catherine Bareau et Martine Rousset
Mardi 12 novembre
14h - Bibliothèque Serre Cavalier (CHU) Séance en partenariat avec l’association NegPos
PROJECTION
Vincent Munier, éternel émerveillé / Pierre-Antoine Hiroz et Benoît Aymon
2019 / 52 min.
C'est l'une des rares personnes capables de tisser un lien entre l’homme et la vie sauvage. Grand nom de la photographie animalière, Vincent Munier transmet la beauté du vivant avec une très grande subtilité. Il révèle dans ce film ses émotions les plus intimes et celles qui le poussent à s’émerveiller éternellement d’une vie passée dehors à observer, photographier et préserver ce monde.
En présence de Sarah Desteuque, photographe
Sarah Desteuque obtient son diplôme de photographie en 2003. Depuis, elle s’inspire de ses expériences plurielles, de ses voyages et de ses rencontres pour témoigner du statut de l’humain dans son contexte social et environnemental.
EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES
Echappées / Sarah Desteuque / 2024
Sur les murs de la bibliothèque Serre Cavalier du 1er novembre 2024 au 31 décembre 2024
« « Échappées » est une invitation à l'évasion à partir d'une sélection d'images réalisées au cours de ces 10 dernières années. Chaque photographie présente un nouveau voyage, illustrant mon passage sur un territoire particulier. De l'Irlande à la Suisse et du Brahmapoutre au Pic Saint Loup, le dépaysement n'est pas qu'une question de distance géographique mais aussi celle d'une philosophie de vie. La rencontre est au cœur de la plupart de mes prises de vues. Qu'elle soit fortuite ou programmée, il s'agit toujours d'un instant de partage avec des femmes et des hommes ou plus simplement, comme ici, avec des paysages qui m’émerveillent. », confie Sarah Desteuque.
En écho… La bibliothèque de Serre Cavalier et le CHU invitent l’association NegPos à mettre en œuvre un atelier de photographie (cyanotype) à destination des résidents du CHU cet automne. Ces œuvres seront présentées lors de la projection et de l’exposition.
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18h30 - Carré d’art – Grand auditorium (-1)
AVANT-PREMIERE
La Disparition des Lucioles / Vincent Marie
2024 / 52 min.
Le film est une immersion dans les paysages des espaces ruraux des œuvres dessinées par de grands auteurs du neuvième art. En arpentant les routes d’une France rurale en mutation, ces artistes, à travers tout un univers de formes, interrogent les transformations profondes qui y sont actuellement à l’œuvre.
De la Maurienne à la forêt des Vosges, en passant par les Pays de la Loire, la Normandie et l’Ardèche, ce documentaire trace d’un point à un autre une nouvelle cartographie des campagnes françaises.
En présence de Vincent Marie et de Gaëtan Nocq, auteur de bande dessinée et personnage du film
Mercredi 13 novembre
14h - Médiathèque Marc Bernard – Projection au Centre social Simone Veil
L'équipe de la bibliothèque Marc Bernard avec le collectif des Berceuses de Valdegour, organise pendant les vacances d'automne, des ateliers de fabrication de séquences d'images animées avec les usagers du Centre socioculturel et sportif Simone Veil. Les images seront projetées en première partie de programme.
L’Homme qui plantait des arbres / Frédéric Back
adapté de Jean Giono / voix de Philippe Noiret
1987 / 30 min.
L’homme qui plantait des arbres raconte l’histoire d’Elzéard Bouffier, un berger provençal, qui reboise patiemment un coin de pays d’où la vie s’était retirée. La fascination du narrateur pour l’homme et sa mission l’amène à retourner à la montagne à plusieurs reprises. Il y voit un paysage désolé et balayé par les vents se transformer graduellement : des sources, des champs cultivés et des villages bourdonnants de vie renaissent au cœur d’une incroyable forêt issue du travail tenace d’un seul homme habité d’une rare générosité.
Jeudi 14 novembre
18h30 - Carré d’art Petit auditorium (-1)
Une séance d’écoute avec Marc Namblard, audio-naturaliste
Après des études en école d’art, Marc Namblard vit dans la région GrandEst et exerce à la fois comme guide naturaliste, audio-naturaliste et artiste sonore. Ses nombreuses créations (pour l’édition, la muséographie, le spectacle, le cinéma...) alternent entre compositions naturalistes, réalisations pédagogiques, expérimentations et explorations musicales. Ces créations sont marquées par certaines récurrences thématiques et territoriales ainsi que de nombreuses collaborations avec des artistes de l’image et du son.
SEANCE D’ECOUTE ILLUSTREE
« A l’écoute du vivant », 60 min.
« Dans mon enfance, je me promenais dans les Cévennes avec un enregistreur de poche pour glaner les sons des pierres qui sonnent sous mes pas, des criquets jacasseurs et les troupeaux qui bourdonnent... Aujourd’hui, je continue le mouvement. La nature tout entière m’invite à l’écoute. Mes sujets de travail se sont considérablement élargis mais je suis toujours habité par certaines obsessions. Ainsi, je suis particulièrement fasciné par le monde sonore des forêts − des « vieilles forêts » surtout − et les rumeurs des montagnes, qu’elles soient hautes ou moyennes, froides ou tempérées par les océans. J’avoue également ma fascination pour les formes sonores de l’eau, dans tous ses états, ainsi que pour le monde de la nuit : ses silences habités, infinis, ouverts sur les rêves, et sur nos mystérieuses créatures... », confie Marc Namblard.
En présence de Marc Namblard
Samedi 16 novembre
18h30 - Rencontre Poésie/Cinéma Carré d’art Grand auditorium (-1)
Rencontre autour de l’Herbier de prison de Rosa Luxemburg
LECTURE
Herbier de prison (1915 - 1918) / Rosa Luxemburg et Muriel Pic
Editions Héros-Limite / 2023
Quoi de plus iconoclaste qu'un herbier composé entre quatre murs, sans l'étendue de la nature ? Comme une contradiction dans les termes. Composé de sept cahiers datés d'avril 1915 à octobre 1918, l'herbier de Rosa Luxemburg est une archive sans équivalent. Troublante et attachante, sa fragilité et son histoire en font un témoignage de résistance et d'évasion, une fabrique de formes et de joie, un document sur le sentiment politique de la nature, fondement de toute écologie. Aux planches de l'herbier répond ainsi toute une correspondance où il est question de botanique, de nature, de romantisme allemand, d'amour de toutes créatures, et cela, « en dépit de l'humanité ».
Muriel Pic est écrivaine, chercheuse, réalisatrice, collagiste et traductrice de l’allemand. Son œuvre explore les liens qui se tissent entre pensée et poésie, document et fiction, science et art, imagination et savoir. Elle vient d’achever une pièce de théâtre sur Rosa Luxemburg écrite à partir de ce matériel.
PROJECTION
Hic Rosa, partition botanique / Anne-Marie Faux
2006 / 52 min.
« Je ne fais pas partie des gens qui ont désiré ardemment toute leur vie faire des films ou du cinéma, même si j’ai accompagné des cinéastes pendant de nombreuses années. Un jour un ami m’a offert les Lettres de prison de Rosa Luxemburg, et pour la première fois de ma vie, il m’est apparu avec une très forte intensité, une évidence, qu’il fallait que ça devienne un film, pour représenter ces lettres, les remettre au présent. C’est incroyable comme le cinéma est apte à faire entendre et voir des textes. Les textes sont des sons, des plans. Il n’y a que le cinéma qui peut faire ça ; c’est l’art de la mise en rapport, comme le dit Godard. » A-MF
Anne-Marie Faux est cinéaste, plasticienne et enseignante. Elle est née et a grandi en Seine-Saint-Denis, a fait 1001 métiers. Elle vit aujourd’hui à Marseille et filme presque toujours en Algérie.
Suivie d’une rencontre avec Anne-Marie Faux, cinéaste et Muriel Pic, poétesse
Vendredi 22 novembre
18h30 - Le Sémaphore (tarifs habituels)
La Rivière / Dominique Marchais
2023 / 104 min.
Entre les Pyrénées et l’Atlantique coulent des rivières puissantes qu’on appelle les gaves. Les champs de maïs les assoiffent, les barrages bloquent la circulation du saumon. L’activité humaine bouleverse le cycle de l’eau et la biodiversité de la rivière. Des hommes et des femmes tendent leur regard curieux et amoureux vers ce monde fascinant fait de beauté et de désastre.
« Pour voir la rivière aujourd’hui, il faut filmer plus large que la rivière, il faut filmer le bassin versant, le cycle de l’eau. Il faut la faire exister dans ses extensions souterraines et aériennes, les nappes et les nuages, mais aussi la chercher jusque dans le champ de maïs, la frayère à saumons, les retenues qui la bloquent. Il faut la filmer suspendue entre mémoire d’un passé fastueux et peur d’un avenir desséché. », explique Dominique Marchais.
En présence de Dominique Marchais
Samedi 23 novembre
17h30 - Carré d’art Grand auditorium (-1)
AVANT-PREMIERE
Vivant parmi les vivants / Sylvère Petit
2024 / 95 min.
Avec les philosophes Vinciane Despret et Baptiste Morizot, Sylvère Petit propose de sortir de l’entre soi de notre espèce pour imaginer, le temps d'un film, faire société avec l’ensemble des vivants. Vers une politique inter-espèces, une « ethopolitique » ?
Ce film, questionne les fondements de nos imaginaires, de nos héritages et de nos inconscients. Se percevoir autrement qu’en dehors de la « nature » – que l’on occupe la place de l’exploiteur ou du protecteur –, mais plutôt comme une espèce parmi tant d’autres, interdépendante, avec une histoire et un futur communs, bouscule en profondeur les archétypes qui régissent indirectement nos actions, nos désirs et nos espoirs.
En présence de Sylvère Petit
Lundi 25 novembre
18h30 - Séance en partenariat avec le CAUE du Gard - Le Sémaphore (tarifs habituels)
Homo Sapiens / Nikolaus Geyrhalter
2016 / 94 min.
Une école, un hôpital, une salle de spectacle, une prison... Ces bâtiments construits par les Homo sapiens ont été désertés et la nature y a repris ses droits. Ils accueillent désormais les vents, les pluies, la faune et la flore sans résistance. À travers une série de plans fixes, Nikolaus Geyrhalter tend ces paysages vers le spectateur comme des miroirs. Libre à celui-ci d’y projeter ses fantasmes, d’imaginer le scénario qui a donné lieu à l’éclipse de ses semblables.
En présence de Guillaume Daudin, auteur de Urbex Occitanie (2024) et Monique Rieutord, enseignante en histoire des arts et chargée de cours à l’Université
Mardi 26 novembre
14h30 - Séance en partenariat avec l’Office des séniors et le CAUE du Gard - Carré d’art Grand auditorium (-1) Ciné Séniors
Au cœur de paysages désirés / Raymond Achilli
2023 / 52 min.
« Le paysagiste Michel Péna se nourrit des Cévennes pour réaliser ailleurs ses créations paysagères : comprendre comment les arbres poussent sur la roche, c’est apprendre à savoir les faire croître sur une dalle de béton dans une ville ». Architecte paysagiste, il dévoile ce qu'est un paysage et éclaire sur la manière de le percevoir avec ses valeurs émotionnelles et culturelles. À Patrigales, son lieu de villégiature entre Gard et Lozère, il présente son travail créatif réalisé en harmonie avec la nature. Pour la ville d’Alès, il nous parle de son projet d’aménagement d’une « rue jardin » cheminant entre des barres d’immeubles. RA
En présence de Raymond Achilli et de Myriam Raynaud-Bouhaddane, paysagiste au CAUE du Gard
Jeudi 28 novembre
20h30 - Le Sémaphore (tarif unique 5€) - Séance proposée par l’association Anima
Cinq courts métrages de Jean Painlevé
1929-1978 | 53 min
A l’occasion de la restauration des films de Jean Painlevé, Vincent Capes de l’association Anima propose une sélection de quelques-uns de ses films.
« Science et art, pour moi, c’est la même chose » (Jean Painlevé)
Son cinéma, admiré par les surréalistes, allie poésie visuelle et musicale. Ce programme a été conçu comme un grand voyage survolant la carrière de cet immense cinéaste, passant du noir et blanc à la couleur, traversant les décennies et croisant des grands noms comme les compositeurs Pierre Henry et François de Roubaix. Il y a urgence à redécouvrir Jean Painlevé !
Hyas et sténoringues (1929 | 10 min)
Le vampire (1945 | 9 min)
Les Amours de la pieuvre (1965 | 13 min)
Acéra ou le bal des sorcières (1972 | 13 min)
Cristaux liquides (1978 | 7 min)
En présence de Roxane Hamery, professeure en études cinématographiques au département des Arts du spectacle de l’Université Rennes 2. Elle est l’auteur d’un ouvrage monographique intitulé Jean Painlevé, le cinéma au cœur de la vie (PUR, 2009).
En écho… Samedi 30 novembre 11h Carré d’art – Plateau Adulte (Entresol) Libr’échange Rencontre avec Valérie Chansigaud, historienne des sciences et de l’environnement, construite autour de son livre, Les Combats pour la nature - de la protection de la nature au progrès social (éd. Buchet-Castel, Libella | 2018) Les mouvements en faveur de la nature se développent dans la plupart des pays occidentaux depuis la fin du XVIIIe siècle. Protéiformes et redoutables à définir, ils partagent finalement tous le même objectif : construire un monde meilleur. Cet enjeu, qui est avant tout politique, relève aussi de questions sociales, économiques, culturelles, car vouloir sauvegarder l’environnement, c’est s’interroger sur la répartition des richesses, le rôle des régulations, l’expression des citoyens, la modification des modes de vie, etc. Environnement et justice sociale sont inséparables. |
Samedi 30 novembre
17h30 - Séance en partenariat avec l’association Anima - Carré d’art Grand auditorium (-1)
Composer les mondes, la pensée de Philippe Descola / Eliza Levy
2021 / 70 min.
Comment, nous les modernes, avons-nous fait pour rendre notre planète de moins en moins habitable et comment faire pour enrayer ce mouvement ? Philippe Descola a consacré sa vie d’anthropologue à éclairer ces questions. Le film l’amène à confronter ses idées à une expérience sociétale unique au monde, en France, à Notre-Dame-des-Landes. Là, sur et avec la terre sauvée du béton, en lieu et place d’un aéroport pharaonique, se déploie une nouvelle façon d’être au monde.
« Dans chacun de mes films, j’essaie de réconcilier l’humain avec le sensible. Je tente de redonner vie à ce que l’on voit, et d’imaginer ce que nos yeux ne voient pas ; faire surgir la magie pour ré-enchanter notre monde. » EL
En présence de Eliza Levy
Lundi 2 décembre
18h30 - Séance en partenariat avec l’Ecole supérieure des Beaux-arts de Nîmes - Le Sémaphore (tarifs habituels)
GRAND PRIX DU CINEMA DU REEL 2024
Direct action / Guillaume Cailleau et Ben Russel
2024 / 216 min.
En janvier 2018, l’abandon de la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes met un terme au combat mené pendant des années par l’une des plus importantes communautés d’activistes de France. En immersion dans la ZAD entre 2022 et 2023, Guillaume Cailleau et Ben Russell rendent compte d'une société qui, après la lutte qui les a réunis, esquisse à présent les contours d’un autre monde possible.
« En quarante et un longs plans qui refusent l’équation trop souvent automatique des discours militants et des formes conventionnelles du cinéma direct, Direct Action nous donne en retour pleinement le temps d’habiter ce monde ». (Antoine Thirion, festival Cinéma du Réel)
En présence de Ben Russel et d’étudiants de l’Esban, dans le cadre d’un séminaire de recherche mené par Mathieu Kleyebe Abonnenc, enseignant