L'apiculture au coeur des garrigues nîmoises

D’abord paysagiste, Gilbert Martin, aujourd’hui retraité, peut s’adonner à sa seconde passion : les abeilles. L’apiculteur, à la tête de 50 colonies, veille à la bonne santé de 15 000 abeilles l’hiver et 60 000 l’été, et dispose d’une miellerie ouverte au public au 890 chemin de la Guinguette Laugier. Grâce à la pratique de la « transhumance », qui consiste à déplacer ses ruches pour diversifier sa production de miel, le Nîmois propose plusieurs variétés comme le miel toutes fleurs de garrigue, récolté à Nîmes entre fin mai et début juin, le miel de châtaignier et de lavande ou encore le miel de montagne (les ruches sont installées en Ardèche à 500m d’altitude). « En été, je promène mes colonies un peu partout pour que les abeilles puissent butiner toutes sortes de nectar au creux des fleurs mellifères. Je fais aussi du miel de sapin en hiver, plus rare et plus précieux, car les abeilles utilisent le miellat déposé par des insectes sur les résineux », explique l’apiculteur, aussi président du Syndicat des apiculteurs du Gard.

Et si les abeilles ont un rôle essentiel dans l’éco-système, elles n’en restent pas moins fragiles. « Nous constatons une diminution du nombre d’abeilles chaque année à cause des variations climatiques, des parasites et des prédateurs comme le frelon asiatique. Le Syndicat a mis en place un rucher-école pour les passionnés d’apiculture. On dénombre près de 1000 particuliers dans le Gard qui disposeraient de ruches à domicile, et ça ne s’improvise pas », explique Gilbert Martin.