Dans ma rue : à la découverte de la rue de la Madeleine à Nîmes

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Publié le 08 décembre 2024Podcast

Par Yann Benoit


Cette rue a toujours été l’une des plus fréquentées et commerçante de la ville. Aujourd’hui, elle regroupe des enseignes historiques mais aussi des nouvelles plus originales. 

Au Moyen Âge, ce passage permettait d’accéder au faubourg de la Madeleine. Le nom vient d'une chapelle qui existait hors des murs, signalée en 1108 et dédiée à Sainte-Marie Madeleine. L’église se situait en lieu et place de l’actuel château Fadaise et avait groupé autour d'elle un certain nombre d'habitations.

La porte de la Madeleine

Cette porte, la plus ancienne des remparts du Moyen Âge, était auparavant l’une des entrées principales de la ville, elle a existé jusqu’à la Révolution. Elle s'appela d'abord la porte Neuve (1114), mais pris vite la dénomination de Madeleine. Est toujours visible à l'angle du boulevard et contre la maison Fabrègue, un montant en pierre de taille de l'ancienne porte de la ville avec trois énormes et solides gonds qui portaient le vantail de droite de cette porte. Quelques pas plus loin, se trouve une maison ayant un balcon en fer forgé (n° 35) portant au milieu un écusson représentant deux clefs en croix avec cette légende inscrite : Securitas publica. La tradition dit que c'était là que demeurait le concierge de la porte de la Madeleine. 

On a rencontré

Frédéric Buisson – n°10

Frédéric, 48 ans, est le petit nouveau de la rue de la Madeleine, avec sa boutique Le Petit Nîmois. Il confectionne des petits pâtés Nîmois, une spécialité locale qui date de la fin du XIXe siècle et qui est devenue un emblème de la ville. « C’est une rue très belle et un passage obligatoire, tout proche des Halles. Nous sommes heureux de nous installer ici et de créer un pôle culinaire avec Villaret et la Maison de la Brandade, qui proposent eux aussi des spécialités Nîmoises. Il est important que notre patrimoine gastronomique soit mis en valeur. » Frédéric incarne la huitième génération de boulanger dans la famille depuis son ancêtre en 1812. « Nous avons repris le flambeau il y a quatre ans, après Christophe Brunetti, et on compte bien faire vivre le Petit Nîmois encore longtemps. » 

Facebook : Le Petit Nîmois
ouvert du mardi au dimanche de 9h à 19h

Rémi Brayde – n°13

Ce quadragénaire est le co-gérant, avec son frère et sa sœur, de la Maison Villaret, un commerce historique né en 1775, l’un des plus anciens de la ville encore en activité. « Il y a une cinquantaine d’années, mon grand-père a racheté la boulangerie et maintenant les trois petits enfants ont repris le flambeau. C’est une affaire de famille depuis toujours. » Villaret fait partie du patrimoine de Nîmes c’est un passage obligé pour les gourmands du monde entier. « Jules Villaret, fils de Claude, a créé la recette du croquant du même nom, qui a fait le succès et la réputation du commerce. A la fin du XIXe siècle, ce biscuit aux amandes parfumé au citron et à la fleur d’oranger, était utilisé pour rendre la monnaie. Aujourd’hui, nous continuons de perpétuer cette tradition. »

maison-villaret.com
ouvert du lundi au dimanche de 7h à 19h30

Nikos Damet – n°21

Ce jeune gardois de 27 ans a ouvert il y a quelques semaines son commerce rue de la Madeleine : Arlequin. Le concept est simple, il prépare aux gourmands de passage des spécialités bretonnes (galettes, et crêpes) mais aussi des gaufres et des hot-dogs. De mars à octobre, il fera des glaces, des milkshakes et des granités. « Au départ je devais ouvrir un food truck en Bretagne avec ma fiancée, finalement je suis revenu ici avec mon diplôme de crêpier en poche. Je pense être le seul à Nîmes à proposer des galettes bretonnes traditionnelles à emporter, je fais ma pâte à la main. » Tout nouveau dans la rue, Nikos Damet est très enthousiaste. « C’est l’une des plus belle rue de Nîmes et peut-être même la plus passante. Il y a de nouveaux commerces qui s’installent et une belle dynamique. »

ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h
Instagram : @arlequin_nimes

Valentin Molinier – n°35

Valentin, nîmois de 23 ans, a ouvert ce restaurant-épicerie fine autour de la truffe. Le concept de Balme est né dans les halles de Biarritz il y a une dizaine d’années. « Je suis le plus jeune franchisé Balme en France. Je suis tombé amoureux de la truffe grâce à mes grands-parents, j’en trouvais dans leur jardin étant petit, c’est un produit qui me rappelle énormément de souvenirs, j’y suis très attaché. » Côté restauration, il propose des plats de bistrot le midi, et une offre plus conviviale le soir avec des plats à partager. « Je suis très heureux de m’être installé dans la rue, tous les commerces y sont complémentaires et le cadre est idéal. »

maisonbalme.com
ouvert du mardi au samedi de 10h à 22h et dimanche de 10h à 16h