Redécouvrez de façon inédite les arènes de Nîmes, avec ce nouvel épisode de notre série « Nîmes vue du ciel ».
Si la Maison Carrée est désormais inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, elles restent le monument antique qui incarne et symbolise le plus la ville de Nîmes. Mythiques arènes, mondialement connues ! L’amphithéâtre daté du Ier siècle de notre ère est l’un des mieux conservés du monde romain.
Et surtout, 2000 ans après sa construction, il est encore utilisé tout au long de l’année et reste le cœur vibrant de la cité : concerts du Festival de Nîmes (21 dates en 2024, 190 000 spectateurs), spectacles taurins, reconstitution historique, boum géante ou manifestations sportives, entre autres…
L’amphithéâtre mesure 133m de long pour 101m de large. Deux carrières situées à proximité de la ville, Barutel et Roquemaillère, ont fourni les pierres pour sa construction. Sa façade extérieure, haute de 21m et composée de deux niveaux d’arcades, est divisée en 60 travées (deux fois moins que le Colisée de Rome… qui est beaucoup moins bien conservé). Un système de galeries voûtées et d’escaliers rayonnants permet aux spectateurs de gagner rapidement leur place.
Dans l’Antiquité, plus de 20 000 personnes, réparties selon leur rang social, pouvaient assister aux spectacles offerts par les notables. La disposition des gradins offre de toute part une visibilité parfaite sur la piste, l’arena. Aujourd’hui, ce sont près de 13 000 spectateurs qui garnissent les gradins en jauge pleine.
Un chantier de restauration pour les arènes
En cours de restauration depuis 2009 (c’est l’un des chantiers patrimoniaux les plus importants en France en ce début de XXIe siècle ; il doit courir jusqu’en 2034), le monument deux fois millénaire accueille, hors spectacles, près de 260 000 visiteurs (chiffres 2023). Un succès qui dure et va durer. Encore des milliers d’années ?
Par Mathieu Lagouanère
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