L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

Les chiffres du début d’année sont bons et les prévisions encourageantes : pour la destination Nîmes, les retombées économiques liées au tourisme ne cessent de croître.

Tous les voyants sont au vert. La saison touristique, qui s’est ouverte par les Journées romaines, début mai (près de 100 000 visiteurs sur le seul week-end ; + 7 % par rapport à l’an passé), puis poursuivie par une Feria de Pentecôte record (1,2 million de visiteurs) et un Festival de Nîmes qui débute en fanfare (déjà cinq concerts, cinq arènes pleines), s’annonce déjà exceptionnelle.

Après une année 2023 référence post-Covid (+ 22 % de nuitées marchandes par rapport à 2019), « on pense qu’en cette année olympique 2024 on ira encore plus vite, plus haut, plus fort, ensemble », annonce Xavier Douais, Adjoint au tourisme.

« Patrimoine, événements et culture »

Nîmes, plus attirante que jamais ? Les statistiques du premier trimestre le disent : du 1er janvier au 31 mars, 240 000 nuitées enregistrées, soit 7 % de plus que l’année dernière, constate l’Office de tourisme et des congrès, qui multiplie les opérations de promotion tous azimuts. Et les premiers éléments fournis par les plateformes numériques font d’ores et déjà état d’une progression des réservations : de l’ordre de 6 % en juin, 11 % en juillet et 15 % en août. Les prévisions sont au beau fixe.

« L’attractivité de Nîmes s’est fortement développée ces dernières années, se félicite le Maire Jean-Paul Fournier. Pour la soutenir, notre action s’appuie sur trois piliers. Le patrimoine, avec la mise en valeur de nos monuments, jusqu’à l’inscription de la Maison Carrée à l’Unesco l’an dernier, dont les effets commencent à se faire sentir. L’événementiel, avec un calendrier de manifestations d’envergure : Festival de Nîmes, Jeudis de Nîmes, Journées romaines, Ferias et, cette année, Tour de France ou Contemporaine. Le volet culturel enfin, avec notre qualité de vie et notre gastronomie, dont nos chefs étoilés sont les fers de lance. »

Les retombées sont importantes pour la cité (où 7 000 emplois sont directement liés au tourisme, selon l’Insee) ; les investisseurs hôteliers se pressent pour renforcer une offre d’hébergements marchands qui va désormais de l’auberge de jeunesse à l’établissement cinq étoiles. 

L’avènement du Centre des congrès H2 à l’automne 2025 viendra encore renforcer cet impact économique, au profit de la population locale. « Les études estiment qu’un visiteur d’affaires dépense chaque jour 2,5 à 3 fois plus qu’un visiteur de loisirs, souligne Xavier Douais. C’est un tourisme durable et profitable, sur des périodes plus creuses et donc parfois délicates pour nos commerçants. Un atout de poids pour le développement économique.  »

63 % de visiteurs français, et 37 % d’étrangers.

La durée moyenne de séjour est passée depuis 2019 de 1,6 à 1,9 nuit pour un Français et à 2,3 nuits pour un visiteur étranger.

Le tourisme représente aujourd’hui 5,5 % des emplois occupés à Nîmes.

Regards sur la ville : ils sont tombés sous le charme

Nancy Bouchard, journaliste américaine

« J’ai rarement visité une ville avec une telle atmosphère »

Diplômée en histoire et ancienne sportive de haut niveau en escalade, Nancy Bouchard est aussi connue pour ses publications en rapport avec le voyage et les activités sportives en extérieur. « J’ai décidé de venir à Nîmes en voyant les avis en ligne. Je voulais visiter un endroit rempli d’Histoire et c’était la ville parfaite. »

Habituée à vadrouiller, la journaliste américaine du Men’s Journal en est tombée amoureuse. « J’ai rarement visité une ville avec une atmosphère comme celle-ci. Ici, on peut prendre son temps et flâner, il y a beaucoup de choses à faire comme du shopping et de bons restaurants. Ce qui est impressionnant, c’est le fait que les monuments font partie de la vie de la cité, on sent que les gens y sont très attachés. Si je devais choisir entre Rome et Nîmes, je reviendrais ici sans hésitation. »

Pour sa première fois dans la cité des Antonin, Nancy Bouchard a pu profiter des Journées romaines du 2 au 5 mai. « C’est tellement original de voir des légionnaires romains se balader dans la ville, cela donne des situations cocasses. » Elle a pu également assister à la reconstitution historique « Germanicus et la colère barbare ». « Les arènes de Nîmes restent le meilleur monument au monde pour accueillir un show. »

Martin Lamotte, comédien

« Il y a un esprit ici que j’aime beaucoup »

Lui, Parisien pur jus, est devenu un peu Nîmois. Par amour. Marié depuis 2021 avec une Nîmoise, Martin Lamotte descend très régulièrement dans la cité des Antonin où le couple possède un pied-à-terre. « Dès qu’il pleut un peu trop là-haut, se marre le comédien à l’affiche des Bronzés, du Père Noël, de Papy fait de la résistance ou plus récemment de la série Nos Chers voisins. Je venais déjà dans les années 90, j’ai retrouvé Nîmes avec bonheur. » 

Fidèle du marché du vendredi sur l’avenue Jean-Jaurès (« aujourd’hui, il n’y a plus que les touristes qui m’arrêtent, les Nîmois sont habitués à me voir… ») et du pastis post-emplettes chez Pantel, client régulier des Halles et des bonnes tables locales, Martin Lamotte apprécie Nîmes d’abord pour son art de vivre. Mais aussi pour son patrimoine : « J’adore me promener à pied dans le centre-ville, je découvre encore régulièrement des petites merveilles. »

Amateur assumé des traditions taurines, l’acteur, scénariste et réalisateur est membre de l’association Tellement sud, qui œuvre à faire rayonner la culture du Sud à Paris. « Aujourd’hui, dit-il, je me sens un peu Nîmois dans l’âme. »

© TF1/Christophe Charzat

Aïda Bruyère, artiste

« Un mélange entre romanité et art contemporain »

Cette jeune artiste est à l’affiche de la Contemporaine. Elle y présente une installation intitulée Make Up Destroyerz III au Musée des Cultures taurines jusqu’au 23 juin, conçue en cocréation avec des terminales du lycée Daudet. « J’ai écrit ce projet vidéo il y a longtemps et je l’ai adapté à l’Histoire de la ville, avec leur aide. » Aïda Bruyère connaissait déjà les lieux. « Je viens le plus souvent pour voir les expositions au Carré d’art musée, ils ont une programmation très pertinente. J’ai vu la ville se transformer en l’espace d’une douzaine d’années. Nîmes est habitée par l’Histoire, et j’aime ce mélange entre les monuments antiques et les architectures plus modernes. La Contemporaine joue d’ailleurs avec ces codes. Comme la romanité, la création contemporaine fait partie de l’ADN de la ville. » En plus des facettes historiques et artistiques, Aïda Bruyère a pu apprécier d’autres aspects plus « terrestres » de Nîmes. « Il y a des restaurants très sympas et une belle vie nocturne… »

© Léa Scheldeman

Elisa et Max, influenceurs voyage

« On a eu un véritable coup de cœur »

Elisa, devant la résidence autonomie  Enclos-Rey, dans le quartier street art de Gambetta. © Bestjobers

« On avait envie de venir ! » Une fois n’est pas coutume, ce sont eux, plutôt habitués à être réclamés par des destinations du monde entier, qui ont sollicité l’Office de tourisme de Nîmes pour un séjour-reportage de trois journées dans la Rome française, le mois dernier.

Eux, ce sont Elisa Detrez et Max Coquard, un couple de reporter et photographe qui, sous l’alias des Bestjobers, compte parmi les influenceurs (chut, ils n’aiment pas trop le mot) les plus suivis de France dans le domaine du tourisme et du voyage. Une aventure professionnelle débutée en 2013 en remportant le concours du « Best job in the world » (le « Meilleur boulot du monde »), en Australie, devant plus de 300 000 autres candidats.

« Le centre-ville est magnifique, lumineux »

Depuis, via leur blog ou leurs réseaux sociaux (182 000 fans sur Instagram), les deux Jurassiens partagent bons plans, expériences et images de rêve. Leur carnet de voyage à Nîmes est une petite merveille visuelle. « C’est bête, mais on avait quelques a priori, on ne sait pas pourquoi d’ailleurs, confie Elisa, qui se charge plutôt des textes. On est arrivés curieux ; on a été vraiment surpris, dans le bon sens. Le centre-ville est magnifique, lumineux et il est très facile à visiter, à pied. En fait, on a eu un véritable coup de cœur ! »

En famille avec leur petite Lily, née en 2023, les Bestjobers ont découvert avec bonheur la Maison Carrée, photographiée sous tous les angles au petit matin. « C’est une merveille ! On ne savait pas qu’il y avait ce genre de temples en France, en tout cas pas en si bon état. » Mais c’est l’ambiance locale qui a achevé de les conquérir. « On a flâné dans les Jardins de la Fontaine, dans les Halles, dans les quartiers street art Gambetta et Richelieu, raconte-t-elle. Et puis on a aussi toujours très bien mangé… En fait, on se sent bien à Nîmes. On ne le dit pas toujours mais on reviendra, c’est certain. »

Par Mathieu Lagouanère et Yann Benoît

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