L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

Ce chemin de 3 km de long, situé dans le quartier de Russan, traverse les garrigues jusqu’à l’extrême nord de la ville. C’est un passage paisible et isolé bordé de maisons et rejoignant un espace naturel récemment aménagé.

Les Terres de Rouvière sont caractérisées par un relief assez faible et la fertilité des sols. Cet espace a été cultivé, et ce depuis le Moyen Âge : une ferme existait en 1015, elle était nommée La Rovoira, qui signifie un lieu boisé, à l’origine, de chênes rouvres ou chênes blancs, fait assez rare sur ce sol habituellement calcaire des garrigues. La mise en culture serait encore plus ancienne, d’après les historiens Mazauric et Bourrilly, pour qui des puits et réservoirs romains au nord et au sud du Mas de Rouvière en sont la preuve. Le Mas s’est d’ailleurs établi à proximité d’une source. Il appartient à la famille Drimaracci, qui a créé en 1968 l’Établissement et service d’aide par le travail (Esat) pour enfants en situation de handicap « Les Chênes verts », au sud du Mas.

Un espace naturel aménagé

En 2018, la Ville de Nîmes achète le site des Terres de Rouvière, qui s’étend sur 54 hectares, afin de le transformer en espace naturel. Propriété de l’armée depuis de longues années, c’était un ancien terrain d’entraînement au tir. Les services municipaux doivent donc dépolluer le site avant de l’aménager, trouvant quelques reliques de la Seconde Guerre mondiale au passage. Depuis 2021, ce nouvel espace naturel offre aux Nîmois diverses formes de découverte de la nature. Trois parcours sont dessinés permettant de faire de la randonnée ou du VTT en pleine nature. Un autre parcours de santé de 1,5 km se compose d’agrès en bois. Deux aires de stationnement sont conçues pour accueillir les promeneurs. À proximité, des espaces de jeux avec notamment une tyrolienne. Deux points d’eau sont également mis à disposition, ainsi que des tables de pique-nique. Le coût total de l’aménagement de l’espace naturel des Terres de Rouvière par la Ville s’élève à 1,7 M €.

Une sortie Nature le 20 avril à 10h

Partez pour une balade musicale nature « De Plumes et de notes » au cœur des Terres de Rouvière avec le service Biodiversité de la Ville, dans le cadre du Transition écologique tour. Ce sera l’occasion d’apprendre à reconnaître quelques oiseaux et voir le lien qu’ils entretiennent avec leur habitat. Parmi les espèces présentes, il est notamment possible d’observer le faucon crécerelle. L’espace des Terres de Rouvière est l’un des premiers espaces naturels à se doter d’un plan de gestion différenciée afin de préserver et développer sa biodiversité et ainsi de la prendre en compte dans son entretien, son aménagement et sa découverte.

PLUS D’INFOS
gratuit / dès 7 ans / inscription : 04 66 27 76 37

On a rencontré

Bernard Astier

Il est le président du comité Russan – Terres de Rouvière. Il est né dans le quartier et y habite depuis son enfance. « Dans les années 60, il n’y avait que des mazets. J’allais à l’école de la Planète et je jouais au ballon aux Terres de Rouvière au milieu des vaches. Le quartier a changé mais il a su garder cet esprit de garrigue. » Nostalgique, Bernard Astier est à l’initiative de la reconstruction de la capitelle de Font Chapelle en 2011 par la Ville. « Elle avait été détruite en 1969, elle était accolée à la source. Elle a une valeur sentimentale pour les gens d’ici. Il est important de se souvenir. » La salle du comité, située place de l’Ambiance, est le point de ralliement des habitants. Elle a été dénommée Edmonde-Gleize, figure de Russan décédée en 2015. « Le lieu accueille des vide-greniers, des cours de danse et au mois de juin on voit les choses en grand pour notre fête de quartier. Cela fait une dizaine d’années que le chanteur Ricoune est notre tête d’affiche. »

ruster.fr


Frédéric Roux

Frédéric Roux habite les Terres de Rouvière depuis 2010. Passionné par l’apiculture, il a mis les mains dans la ruche il y a une dizaine d’années et il a depuis créé le Petit rucher nîmois. « On travaille avec le vivant. J’ai aujourd’hui une quarantaine de ruches. Avec le Petit rucher nîmois, j’ai voulu laisser mon empreinte dans la ville. C’est du miel 100 % local, même les abeilles sont nîmoises. » Frédéric s’épanouit dans son activité et bénéficie d’un cadre privilégié. « Les Terres de Rouvière, pour un apiculteur, c’est extraordinaire, les abeilles sont au calme ici. Nous sommes à 10 minutes du centre-ville mais aussi au milieu de la garrigue ; il a une faune et une flore abondantes. »

lepetitruchernimois.fr


Jonathan Treille

Ce jeune quadragénaire sportif est né à Nîmes et a vécu dans ce quartier toute sa vie. « On a une qualité de vie incomparable, avec un espace naturel à proximité d’une agglomération qui présente tous les avantages. J’ai des souvenirs de jeunesse très forts, la garrigue était et est toujours mon terrain de jeu. » Coureur aguerri et amateur de trail, Jonathan s’entraîne régulièrement aux Terres de Rouvière : « C’est l’idéal. Depuis les aménagements récents, il y a des parcours plus sécurisés et cela attire les sportifs. » Aussi très attaché à la biodiversité, il a vu son quartier changer : « Il y a eu des constructions et c’est normal mais je trouve que la nature a été relativement préservée. »

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