Festival Flamenco de Nîmes : scène de la création contemporaine
Culture
Festival de Flamenco
Du 9 au 18 janvier, le Festival de Flamenco de Nîmes fêtera ses 35 ans. La programmation complète a été dévoilée ce mardi 19 novembre au théâtre de Nîmes en conférence de presse en présence de Sophie Roulle, Adjointe déléguée à la Culture. Une édition résolument contemporaine.
Des danseurs qui bousculent la danse flamenca comme Israel Galván, Andrés Marín ou Rocío Molina, des chanteurs qui dépoussièrent le cante comme l'artiste Niño de Elche et de la jeunesse à l'instar de la chanteuse María Terremoto… Pour ses 35 ans, le Festival Flamenco de Nîmes invoque les plus grandes stars contemporaines du genre.
Une édition anniversaire qui court du 9 au 18 janvier et qui fait la part belle à la création avec de nombreuses premières mondiales et françaises. “Cette édition propose une programmation très étoffée avec une quinzaine de spectacles sur dix jours mais aussi des surprises dans la ville avec des déambulations musicales et des performances à Carré d'art ou au musée de la Romanité par exemple”, complète Amélie Casasole, directrice du théâtre de Nîmes qui présente en conférence de presse l'intégralité de la programmation du festival ce mardi 19 novembre.
“La Ville est fière de soutenir ce festival qui se hisse comme un des rendez-vous les plus importants d'Europe, avec le Festival de Séville, dédiés au flamenco. Pendant dix jours, Nîmes devient la capitale du flamenco."
Voici cinq artistes à voir absolument lors de cette nouvelle édition du festival nîmois :
Andrés Marín en ouverture
En ouverture de cette édition, Andrés Marín, Prix national de la danse 2022, présente une performance dans le Hall de Carré d'Art : Un aire de signos. Une petit solo créé pour le festival nîmois qui convoque deux figures majeures de la danse : le Japonais pionnier du bûto Kazuo Ohno et la danseuse espagnole la Argentina.Jeudi 9 janvier un spectacle inédit et gratuit dans le hall de Carré d'Art à 18h.
Le danseur sévillan sera aussi la vedette de la soirée du samedi 11 janvier à l'Odéon. L'un des danseurs les plus singuliers de la scène flamenca actuelle y présente Recto y Solo. Avec cette pièce, il revisite par la danse les écrits d’une figure historique du flamenco, Vicente Escudero. Samedi 11 janvier à 21h salle de l'Odéon.
Enfin, Andrés Marín partage l'affiche avec la fabuleuse danseuse Ana Morales dans la pièce Matarife Paraíso présentée pour la première fois en France. Une rencontre au sommet de deux grandes figures de la danse flamenca, dans une aventure entre mythe et réalité, inspirée des écrits de la Divine Comédie de Dante. Mercredi 15 janvier à 20h au théâtre de Nîmes.
La trilogie de Rocío Molina
Artiste associée du Théâtre de Nîmes et vedette de l'affiche de cette nouvelle édition du Festival Flamenco, Rocío Molina propose pour la première fois en France sa trilogie sur la guitare sur une même journée, le dimanche 12 janvier. Rappelons que l'artiste, originaire de la province de Malaga, remporte en 2010 le prix national de danse du Ministère de la Culture espagnol. Elle est considérée comme la plus grande danseuse de flamenco et n'a de cesse de réinventer le genre avec une danse audacieuse et libre. Dimanche 12 janvier à 11h Inicio (Uno), à 15h Al Fonde Riela (Lo Otro del Uno) et 20h Vuelta a Uno au théâtre de Nîmes.
Israel Galván revisite sa pièce culte
Prix national de la Danse en 2010, Galván est aussi un autre grand nom de la danse flamenca contemporaine. Pour Nîmes, il revisite sa pièce culte La Edad de Oro créée il y a 20 ans. Une chorégraphie qui fait référence à cette période qui va de la fin du 19e siècle jusqu’aux années 30, et durant laquelle le cante et le baile sont en plein essor. C’est en 2005 qu’Israel Galván s’attaque au sujet pour la première fois, aux côtés du grand cantaor Fernando Terremoto, depuis décédé. Mardi 14 janvier à 20h au théâtre de Nîmes.
Des surprises et un Off étoffé
La programmation officielle du festival s'accompagne de nombreuses surprises. Sont prévus notamment une déambulation musicale avec la compagnie Dynamogène, des concerts au musée des Beaux-Arts et au musée de la Romanité mais aussi de la danse à Carré d'Art. En parallèle de ces “regalitos" (petits cadeaux) comme l'écrit le Festival, un Off sera aussi proposé. Chapeauté par l'Office de Tourisme, ce dernier sera plus important que les éditions précédentes. Il promet une fête dans de nombreux restaurants et bars de Nîmes.
La Coordination des Clubs Taurins de Nîmes réitère par exemple sa déambulation “taurinœnologique” et “bodegastronomique” proposée dans des lieux emblématiques de l'Aficion nîmoise. Un rendez-vous prévu le dimanche 19 janvier, en clôture de ce Festival Off de flamenco. L'ouverture de la billetterie pour cet événement s'ouvre le samedi 30 novembre. Informations et réservations sur cctng.fr
L'ensemble de la programmation du Off sera dévoilée le 10 décembre.
Première mondiale de María Terremoto
Issue d’une dynastie de chanteurs qui a marqué l’histoire du flamenco, María Terremoto revient à Nîmes présenter en première mondiale son nouvel album, signé chez Universal.
Plus jeune artiste consacrée à 16 ans à la Biennale de Flamenco de Séville, la fille du cantaor disparu Fernando Terremoto, elle-même prodige du chant, a reçu de nombreux prix. Son parcours atypique la mène sur les grandes scènes internationales, dont Nîmes en 2019. Rarement dans l’histoire du flamenco une artiste aussi jeune aura connu une telle consécration. Vendredi 17 janvier à 21h au théâtre de Nîmes.
Niño de Elche revisite le cante à Paloma
Figure emblématique du flamenco contemporain, créateur hors norme, Niño de Elche s’est emparé de tout ce que la pratique du genre nous a offert ! Artiste radical et magnifiquement inspiré, il méprise les clichés, se méfie des codes et est devenu en quelques années un véritable phénomène. Son nouvel album – une réécoute du répertoire que le mythique Manuel Torre (1880-1933) a laissé à travers différents enregistrements – combine tradition, avant-garde et subversion à la perfection ! Vendredi 10 janvier à 20h à Paloma.