L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

Le réalisateur de The Artist ou de la saga OSS 117 est, avec la comédienne Bérénice Béjo, le parrain de la prochaine édition du festival nîmois « Une salle sous les étoiles ». Un événement, du 5 au 12 juillet sur le site de Vauban, qui mêle projections et spectacles. Entretien.

Il est un des plus grands réalisateur français actuels. Auréolé, notamment de l’Oscar de la meilleure réalisation pour The Artist en 2012, Michel Hazanavicius est, avec sa compagne la comédienne Bérénice Béjo, le grand invité du festival « Une salle sous les étoiles » qui aura lieu sur le site Vauban du 5 au 12 juillet (découvrez tout le programme à la fin de de l’entretien).

Vivre Nîmes : Vous parrainez avec Bérénice Béjo la quatrième édition du festival nîmois « Une salle sous les étoiles ». Pourquoi avoir accepté l’invitation ?

Michel Hazanavicius : On connaît Grégoire Sivan, un des organisateurs du festival, depuis pas mal de temps. Il travaille dans le cinéma, il monte des films pas loin d’où moi-même je travaille. Si je n’ai jamais vraiment bossé avec lui, on se retrouve souvent dans des événements liés au cinéma. Il est très sympa et, avec Bérénice (compagne de Michel Hazanavicius NDLR), nous avons accepté son invitation facilement d’autant que nous connaissons un peu la région. Nous possédons une maison dans le Gard. On est très heureux de venir.

A gauche, Grégoire Sivan, un des fondateurs et organisateurs du festival nîmois « Une salle sous les étoiles », à droite, le cinéaste Michel Hazanavicius.

Actuellement vous êtes au festival de Cannes, et en juillet vous serez donc à Nîmes pour « Une salle sous les étoiles », festival très convivial mais, évidemment, plus confidentiel. Est-ce important d’accompagner aussi ce genre d’événement ?

Ce genre de festival est un moyen d’être proche du public de manière décontractée. À Cannes, on vend un film, on fait de la promo, on a une certaine pression. Dans des événements comme celui de Nîmes, sont présentés des films qui ont déjà vécu. Il n’y a pas de pression financière, on est loin du business et c’est donc plus détendu et ça fait du bien.

Plusieurs de vos films vont être présentés : The Artist, Coupez !, La Classe américaine. Avez-vous participé à cette programmation ?

J’ai donné une totale liberté à l’équipe du festival et leur choix est très bon. Ce sont des films qui rentrent dans leur thématique « ça tourne ». C’est parfait.

La Classe américaine semble être aussi un film culte grâce à son ingéniosité. Comment est né cet « ovni » plébiscité par les cinéphiles ?

C’est un film réalisé avec Dominique Mézerette avant l’avènement d’ internet, il y a plus de 30 ans. Il est considéré comme le grand-père des « Mashup » (un mélange d’images en l’occurrence, ici, un mix d’extraits de films de la Warner réalisés entre 1952 et 1980, NDLR). Il est un peu l’ancêtre des détournements qui aujourd’hui sont légion sur le net. Un film réalisé pour Canal Plus. C’est presque une réalisation underground. Il s’est ensuite transmis par bouche-à-oreille avant d’exploser avec l’arrivée d’internet. C’est aussi un film de vannes, avec des dialogues délirants que les gens se sont appropriés. Tout ça mis bout à bout fait qu’il est devenu culte pour certains.

Bande annonce du film parodique La Classe américiane de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette. Il sera projeté le samedi 6 juillet pendant le festival.

La programmation donne à voir aussi d’autres films comme Cinéma Paradiso ou Lalaland, La Cité de la peur ou encore Once upon a time in Hollywood de Quentin Tarantino. Ce dernier fait partie de vos réalisateurs préférés, pourquoi ?

Je n’ai pas vraiment de réalisateur préféré mais c’est vrai que chez Tarantino tout est « stylé » : son image, ses dialogues… il arrive à créer une mythologie autour de son travail.

Bande annonce de Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino. Film projeté aussi pendant le festival le vendredi 12 juillet.

D’ailleurs avec quels films ou réalisateurs êtes-vous tombé amoureux du cinéma ?

Quand j’étais enfant, il y avait très peu de films à la télé, alors on allait au cinéma. Un moment précieux pour moi. Quand tu voyais les films de Belmondo, tu te disais que ça devait être marrant de faire du cinéma, ils avaient l’air de s’éclater ! Quand tu regardais À bout de souffle, tu te disais aussi que faire un film était à la portée de tous. Il n’y a pas une raison, un film, un réalisateur qui m’ont donné envie de faire du cinéma mais une accumulation de choses.

Bio express :

  • 1967. Naissance à Paris
  • 1992. Écriture de sketches pour Canal +.
  • 1993. Réalisation de La Classe américaine avec Dominique Mézerette
  • 1999. Réalisation de Mes amis
  • 2006. OSS 117: Le Caire, nid despions
  • 2009. Deux millions et demi d’entrées pour OSS 117: Rio ne répond plus
  • 2012. Six Césars et cinq Oscars pour The Artist (2011).
  • 2014. The Search
  • 2017. Sortie en salles du Redoutable
  • 2022. Coupez !
  • 2024. La Plus Précieuses des marchandises

À Cannes, vous présentez votre dernier film La Plus Précieuse des marchandises. Un film d’animation qui évoque un couple de bûcherons polonais qui recueille un bébé éjecté par son père d’un convoi vers Auschwitz. Comment est né ce projet inspiré du livre de Jean-Claude Grumberg ?

C’est une histoire forte et belle. Il y a peu de gens qui le savent mais je dessine depuis que j’ai 10 ans. Je n’en ai jamais fait commerce mais, là, ce projet se prêtait vraiment au dessin. Je suis très heureux de défendre ce film à Cannes. Et ensuite, on
vient à Nîmes pour se détendre un peu.

Propos recueillis par Julien Ségura

La programmation d’Une salle sous les étoiles

« Ça tourne » est le thème de la cette quatrième édition du festival Une Salle sous les étoiles. L’événement court du 5 au 12 juillet sur le site Vauban. Une dizaine de films seront projetés en plein air avec en parallèle des spectacles des karaokés, des ateliers et des concerts.
Un before du festival est organisé vendredi 28 juin (tarif unique 6€) avec au programme :
– 19h : Avant-première au Sémaphore du dessin animé Maya donne-moi un titre  de Michel Gondry
-20h : Dj Set + expo Nîmes s’illustre. A l’Hôtel-Dieu.
Toutes les infos sur le site du festival : www.unesallesouslesetoiles.fr

Le Festival :

VENDREDI 5 JUILLET : Soirée d’ouverture
– 20h : Concert Thomas Kahn
– 22h : Film The Artist (1h40) présenté par Michel Hazanavicius et Bérénice Bejo (parrains de l’édition 2024)

SAMEDI 6 JUILLET : Soirée comédie
– 16h : Film Coupez (1h51) projeté au Sémaphore (présenté M. Hazanavicius et B. Bejo)
– 19h : Retour à Vauban. Et restitution de l’atelier de la Compagnie Tac-Tac (théâtre d’objets et vidéo).
– 20h : USSLE COMEDY CLUB. Scène de stand-up.
– 22h : Film La Classe Américaine (1h10) présenté par Michel Hazanavicius

DIMANCHE 7 JUILLET : Soirée partenariat Ficam / Ussle (enfants)
– 20h : Spectacle « La Route » de la compagnie Anonima Teatro. Tout public, à partir de 5 ans
– 22h: Projection de courts-métrages d’animation primés au festival de Meknès (invité: Mohamed Beyoud, directeur du Festival International de Cinéma d’Animation de Meknès)

LUNDI 8 JUILLET : Soirée enfants
– 20h : Spectacle “Mythologies” de la compagnie Papier Machins. Prix du public festival Label rue 2022. Tout public à partir de 6 ans
– 22h : Film Cinéma Paradiso (1h58) de Giuseppe Tornatore

MARDI 9 JUILLET
– 20h : Concert Entropie
– 22h : Film Soyez sympa rembobinez (1h42) de Michel Gondry

MERCREDI 10 JUILLET Soirée ciné/Karaoké
– 20h : Spectacle « Mange pas le Micro » (karaoké avec groupe en live)
– 22h : Film Lalaland (2h08, version karaoké) de Damien Chazelle
– 00h : Dj-set

JEUDI 11 JUILLET
– 20h : Concert Social Danse (Partenariat Musight Club)
– 22h : Film La cité de la peur (1h33) de Alain Berberian 

VENDREDI 12 JUILLET : Soirée de clôture
– 20h : Concert Not Scientists
– 22h : Film Once upon a time in Hollywood (2h40) de Quentin Tarantino. 
– 00h: DJ-Set de clôture

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