L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

Evénement, ce vendredi 18 août, à 21h30 : des équipes de gardians s’affronteront en piste au gré de quatre épreuves aussi spectaculaires que périlleuses. Comment vont se dérouler ces inédites Olympiades ? Les détails.

La dernière fois que pareil spectacle a été vu dans les arènes de Nîmes, c’était à la fin des années 80, sous la bulle. Ce vendredi 18 août, au lendemain de la première des deux courses camarguaises de l’été (lire en fin d’article), place aux Grandes Olympiades des gardians.

Cette fois, c’est le métier de gardian, avec ses gestes de travail si particuliers – et périlleux parfois -, qui sera à l’honneur sur le sable de la plus illustre place taurine de France. Un événement en nocturne inédit, organisé par la Ville de Nîmes et son délégataire Simon Casas production France (SCPF), dans la lignée des fameux jeux créés par le marquis de Baroncelli au début du XXe siècle. Entrée générale : 10 € seulement.

« La programmation de ce nouveau spectacle est le résultat d’une volonté double de la mairie, précise Frédéric Pastor, Adjoint délégué aux Festivités, à la Tauromachie, aux Rapatriés et aux Traditions locales. A la fois animer davantage encore la ville durant le mois d’août, en complétant le programme des deux courses camarguaises, mais aussi soutenir, de façon supplémentaire, tous ceux qui nous accompagnent dans la défense des traditions taurines. »

Concrètement, dans les arènes, comment cela va-t-il se passer ? A partir de 21h30, cinq équipes s’affronteront en piste. Elles seront composées de représentants des manades Vinuesa, Lescot, Arlatenco et R. Michel et des récents vainqueurs du concours de gardians de métier de Lunel.

Sous le regard d’un jury chargé d’attribuer des notes selon des critères précis (prise de risque, justesse du geste, professionnalisme, etc.), quatre épreuves distinctes leur seront proposées : sauts de cheval à cheval, saut de cheval à taureau, attente aux fers ou encore ferrade en piste. Au final, un vainqueur par épreuve sera sacré, ainsi que les triomphateurs au classement général.

Le manadier Renaud Vinuesa : « Une soirée de courage »

« Je peux vous assurer que personne ne va tricher, lance Renaud Vinuesa, un concurrent qui est au quotidien à la tête d’un cheptel de près de 180 bovins et 70 chevaux, au Cailar. De la part de tous les acteurs, il y aura un engagement sincère. Je le sais, on va tous rentrer avec l’envie de très bien faire, quitte peut-être même à y laisser des plumes. Ce sera une soirée de courage. On va être les gladiateurs camarguais ! »

L’emblématique manadier gardois, qui est souvent monté en première ligne pour la défense des tauromachies, mesure l’importance de ce rendez-vous nîmois. « Nîmes, on sait ce que ça représente, lance-t-il. On avait tous très envie de venir, je ne vous raconte pas le nombre de manades qui ont demandé à participer… Pour la course libre et les traditions camarguaises, ces arènes de Nîmes constituent la meilleure vitrine possible. En ce sens, il faut saluer le travail réalisé par la Ville et par Hadrien Poujol, pour Simon Casas production France. Et quand on voit l’engouement que cela créé, c’est formidable… »

Frédéric Pastor : « L’ambition est de pérenniser cette manifestation »

Une indiscrétion : ces Grandes Olympiades des gardians ne devraient pas rester qu’un coup d’essai estival. « L’ambition est clairement de pérenniser cette manifestation », annonce d’ores et déjà Frédéric Pastor.

Les vainqueurs du concours de gardians de métier de Lunel seront de la partie. Photo ©Ville de Lunel

Pour Vivre Nîmes, Renaud Vinuesa détaille et commente les quatre épreuves de ces Grandes Olympiades des gardians.

  • Le saut de cheval à cheval

Un cheval sans selle, poussé jusqu’au galop par un cavalier. Le concurrent, lancé sur un autre cheval, doit venir s’y asseoir. « Cette épreuve permet de mesurer l’habileté et la dextérité des gardians, en tant que cavaliers, souligne Renaud Vinuesa. C’est un geste qui ne sert pas dans le travail au quotidien mais qui est pratiqué depuis le début du siècle dernier dans les jeux, pour épater la galerie. C’est un acte de spectacle pur. »

  • Le saut de cheval à taureau

« On peut être amener à le faire quand un taureau s’échappe, qu’il part dans les champs et qu’il n’y a pas d’autre solution, indique-t-il. Le gardian, depuis son cheval, saute à la tête du taureau pour le bloquer. » Et le taureau, lui, se défend ! « Ça n’est pas un geste anodin : face à une bête de près de 400 kilos, il y a forcément des risques.« 

  • L’attente aux fers

En piste, deux gardians à pied, chacun équipé d’un trident. Ils doivent supporter la charge d’un taureau et la dévier grâce à leur indispensable outil de travail. « C’est un geste qu’on utilise par exemple quand un taureau ne veut pas intégrer le toril. Là aussi, en raison du poids et de la puissance de l’animal, ce n’est pas sans danger. »

  • La ferrade en piste

Un anouble (jeune veau âgé d’un an) est lâché en piste. Un gardian à cheval le fait courir et doit réussir, dans la poursuite, à le faire tomber grâce à son trident, avant de descendre de sa monture et, à pied, de le coucher au sol. « C’est vraiment l’épreuve reine de la soirée, annonce Renaud Vinuesa. La plus complète, la plus technique, la plus compliquée. La plus symbolique aussi : c’est celle de nos ferrades en pays. »

Pratique

Grandes Olympiades des gardians, ce vendredi 18 août à 21 h 30 aux arènes de Nîmes.
Entrée générale, 10€. Billets en vente à l’office de tourisme, 6 bd des Arènes ou au bureau de location de SCPF, 4 rue de la Violette ou en ligne, sur arenesdenimes.com. Renseignements : 0 891 701 401.
Première des deux manches du Trophée des As dans les arènes de Nîmes, ce jeudi 17 août. Photo © Dominique Marck – Ville de Nîmes

Près de 5000 spectateurs dans les arènes pour la première course camarguaise d’août

Quel succès ! Ce jeudi 17 août, près de 5000 personnes se sont installées dans le arènes de Nîmes pour assister à la première des deux courses camarguaises d’août, dans le cadre du Trophée des As. Neuf raseteurs, parmi lesquels Cadenas et Katif, qui se livrent une lutte sans relâche pour la première place du Trophée, ont fait retentir Carmen plus d’une trentaine de fois.

Prochain rendez-vous avec la course libre, toujours en marge des Jeudis de Nîmes : le jeudi 24 août, à 18 heures. Tarif : 10€.

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