L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

Installée à Tahiti, la chanteuse Ayo revient avec un septième album, Mami Wata. Un opus qui sort le 20 septembre, le même jour que son concert en ouverture du Nîmes Métropole Jazz Festival prévu à Saint-Geniès-de-Malgoirès. Entretien avec la star.

Vivre Nîmes : Ayo, vous ouvrez le 20 septembre le Nîmes Métropole Jazz Festival à Saint-Geniès-de-Malgoirès où vous présentez votre septième et dernier album Mami Wata qui sort le même jour de ce concert. Comment avez-vous imaginé cet album ?

Ayo : Cet album est inspiré par l’océan. Le nom « Mami Wata » fait d’ailleurs référence à la déesse ou à l’esprit de l’océan notamment au Nigeria et, plus globalement, en Afrique de l’Ouest.

En effet, depuis plus de trois ans, vous êtes installée à Tahiti. Pouvez-vous nous expliquer en quoi vivre au bord de l’océan Pacifique vous a inspiré ?

La simplicité, la gentillesse des gens à Tahiti m’ont beaucoup apporté. Il y a une douce spiritualité, une belle énergie là-bas. Mais je n’ai pas troqué ma guitare pour un ukulélé, cet album reste folk, blues, soul.

« Je suis opposée à une certaine façon de vivre basée sur l’accumulation des richesses, contre une vie de consommation totale. » 

Dans la chanson et le clip Money Love qui accompagnent cet album, vous semblez dénoncer la superficialité de l’argent. Considérez-vous cet album comme un disque engagé ?

Je ne suis pas engagée mais je suis opposée à une certaine façon de vivre basée sur l’accumulation des richesses, contre une vie de consommation totale. Qui a besoin de conduire cinq grosses voitures, de posséder une dizaine de maisons ou de posséder des îles. Bien sûr, on a tous besoin d’argent mais pas des millions, pas d’accumuler une richesse au risque, finalement, de devenir soi-même esclave de l’argent. Je voulais également dénoncer la valorisation de la réussite superficielle qui est omniprésente aujourd’hui.

C’est donc un album qui prend la forme d’un hymne à la simplicité, à la modestie, à la nature…

L’amour, l’amitié ne s’achètent pas. Oui un hymne à l’amour, c’est un peu ça le message.  

« La musique a le pouvoir de nous faire voyager » 

Etes-vous toujours accompagnée par le producteur et musicien français Freddy Koella (qui a été guitariste de Bob Dylan, qui a collaboré avec Carla Bruni, Francis Cabrel, Johnny Hallyday…) ?  

Tout à fait ! Freddy, quand je l’ai rencontré la première fois, travaillait avec Norah Jones. Une connexion directe s’est faite entre lui et moi. J’aime son univers blues. Il comprend aussi d’où je viens et ou je dois aller. Freddy est très doué, il n’a pas d’égo. Il est très à l’écoute et dans le partage.

L’enregistrement de votre album s’est fait à Paris. Comment avez-vous gardé cet esprit lié à la nature, à l’océan lors cet enregistrement parisien ?

En fait, on a enregistré dans une ancienne maison pas loin d’une forêt. Je suis restée sept jours et je ne suis pas sortie une seule fois. C’était en février, il faisait froid mais la musique a le pouvoir de nous faire voyager. Dès qu’on jouait une chanson écrite à Tahiti, ça nous ramenait là-bas.

Vous avez été connue du grand public grâce à votre succès international Down on My Knees. Quel rapport entretenez avec ce tube sorti il y a 17 ans ?

Je suis tellement reconnaissante. J’avais 19 ans quand j’ai écrit cette chanson. A 43 ans aujourd’hui, je peux la chanter de façon différente comme si je la chantais pour la première fois. C’est grâce à elle que je suis là.

Vous avez joué à Nîmes plusieurs fois, à Paloma (2013) mais aussi aux Arènes (2009). Quels souvenirs avez-vous de notre ville ?

J’adore Nîmes ! Les gens sont gentils, c’est plus cool qu’à Paris ! ll y a une une jolie énergie. Il y a deux ans, je suis venue voir -M- dans les arènes. J’aime beaucoup cette ville.

Bio express

  • 1980 Naissance à Cologne d’un père nigérian et d’une mère sinté d’Allemagne
  • 2006 Parution de Joyful, écoulé à 900 000 exemplaires dans le monde
  • 2007 Nommée aux Victoires de la musique (catégorie Meilleure Artiste féminine et Meilleur Clip)
  • 2008 Parution de Gravity at Last
  • 2014 Récompensée meilleure interprète féminine aux Globes de cristal.

Par Julien Ségura

PLUS D’INFOS
Retrouvez toute la programmation du Nîmes Métropole Jazz Festival Accueil – Nîmes Métropole Jazz Festival (nmjf.fr)
facebook de l’artiste

Share This