Comment passe-t-on de DJ à rappeuse ?

J’ai baigné dans le rap avec mon émission de radio et mes DJ sets, cela m’a permis de découvrir beaucoup de nouveaux artistes d’horizons différents et de m’imprégner de toutes ces influences musicales. À un moment, on a envie de passer derrière le micro à son tour et d’écrire ses propres textes. J’ai pu ressentir la joie que pouvait
procurer le fait de mettre en musique ses textes et de jouer avec les mots.

Est-il important de vous entourer d’autres artistes ?

C’est toujours très inspirant de se nourrir des autres. Par exemple, je collabore depuis quelques mois avec EyeMC, un artiste américain aux multiples casquettes qui produit mon premier album. Je suis aussi membre du collectif de rappeurs, beatmakers et graphistes le Fief production, qui promeut la culture hip-hop.

Comment arrivez-vous à concilier votre amour pour la musique et vos engagements associatifs ?

J’utilise ma musique comme une passerelle vers des sujets plus sérieux. J’ai pu intégrer des projets qui correspondent aux valeurs que je défends. Je suis membre active des Culottées du Genre Humain et des Mixeuses solidaires, deux associations qui militent et mettent en valeur les femmes et les minorités de genre. Je travaille aussi avec l’association Da Storm sur l’action socioculturelle « Le rap, c’est pas pour les meufs ! » où j’interviens auprès des élèves des collèges nîmois pour faire bouger les mentalités et démonter certains clichés.

Qu’est-ce que la SMAC Paloma vous a apporté ?

C’est une structure que j’ai vue sortir de terre il y a 10 ans et qui a amené une vraie dynamique sur le territoire. Paloma m’a toujours soutenue dans mon projet : j’y ai fait mes premières dates en tant que DJ et j’ai pu y rencontrer des artistes de renom. Cette année, j’ai intégré le dispositif d’accompagnement artistique MANU qui vise à se professionnaliser sur scène et à bénéficier de conseils personnalisés pour développer sa carriére.