L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

Rue Bonfa

Cette rue est la principale du quartier de la Croix-de-Fer. Souvent appelé le Montmartre nîmois, celui-ci a su garder son esprit de petit village dans la ville avec son église et ses commerces de proximité.

Le nom de Croix-de-Fer vient d’une ancienne croix érigée au sommet du col du même nom et scellée dans une pierre. La croix est restée longtemps près de l’église Saint-Luc face au chemin des Trois-Fontaines mais elle a aujourd’hui disparu.

Les origines

Cette rue Bonfa, qui à l’origine, allait de la Porte d’Alais à la rue de la Crucimèle, fut, à la fin du XIXe siècle, prolongée jusqu’à Saint-Luc, puis, jusqu’à la rue de Calvas. Elle fut appelée également rue de la Coix-de-Fer. La rue Bonfa est la principale du quartier. On ne sait laquelle des deux personnalités nommées Bonfa voulurent honorer les édiles de 1824 : soit Antoine Bonfa, originaire de Ferrare, qui joua un rôle important pour le développement de l’industrie textile au XVIe siècle ; soit Jean Bonfa (1638-1724) né à Nîmes, savant jésuite et astronome.

Le réservoir de Bonfa

Ce monument secret et surveillé, mis en service en 1882, est le plus grand site de stockage d’eau potable de la villes, géré par Nîmes Métropole. Véritable cathédrale sous terre avec des voûtes de pierre, il a une envergure de 70 mètres de long pour 50 mètres de large. Sa capacité de 12 500 m3 représente l’équivalent de cinq piscines olympiques. Son rôle est de stocker l’eau, de limiter la pression et d’assurer le lien entre la production et la consommation. La production s’effectue à Comps, dans les nappes alluviales du Rhône, à 20 km du centre-ville. Tous les ans et durant deux jours, cinq agents sont en charge de vider le réservoir et de le nettoyer. Le terrain vague au-dessus de ce lieu est aussi réputé pour avoir accueilli les pionniers de la tauromachie nîmoise.

Sources : Les Rues de Nîmes d’Aimat Serre – Nemausensis

ÉGLISE SAINT-LUC

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Cette église, édifiée en 1895 par l’architecte Félicien Allard, a d’abord été une chapelle paroissiale, avant d’être bénite en 1898. Les meilleurs ouvriers de l’époque ont participé à sa fabrication. Le plan géométral choisi est celui d’une croix latine, l’ordonnance de l’édifice est de style roman fin XIIe. Pour l’ossature de l’édifice, l’architecte a l’idée d’alterner pierres de Beaucaire et pierres de Castillon, de coloris différents. La tour du clocher est alors composée de deux étages au-dessus de la porte. Une terrasse, garnie d’une balustrade en pierre termine la tour à 25 mètres de haut. Ce n’est que bien plus tard, en 1934, qu’on décide de surélever la tour avec une lourde statue de Notre-Dame de la Salette. C’est toujours cette statue qui domine le monument.

RENÉ MARTIN

Ce retraité de 85 ans est la mémoire du quartier. Il se souvient de son enfance à la Croix de Fer : « J’ai passé des moments inoubliables au réservoir de Bonfa. Ce lieu était le fleuron de la jeunesse nîmoise, qui avait comme vocations le football et la tauromachie. J’étais très ami avec Emilio Salaber, connu pour avoir porté le maillot du Nîmes Olympique dans les années 1950. Petits, nous jouions ensemble au football avec des boîtes de conserve entourées de tissus. On faisait avec les moyens du bord. »

JULIEN ET EMMANUEL DIAZ

Julien, 36 ans, a grandi dans le quartier et a repris récemment l’affaire familiale. Son père, Emmanuel, 60 ans, dit Manu, avait racheté ce petit bistrot de quartier en 2007 à ses beaux-parents. Le New Bon Coin est un restaurant-brasserie accueillant pour les jeunes et les moins jeunes. Le lieu reçoit régulièrement des soirées musicales et poésie : « On se croirait ici dans un petit village. Les gens se font confiance rapidement et tissent des liens forts. Avec notre commerce, on essaie à notre échelle de participer à cette ambiance conviviale. C’est aussi un quartier d’artistes, avec beaucoup de musiciens. »
Du lundi au samedi de 7h à 21h
 Le New Bon Coin
04 66 84 97 24

MICKAEL JOUJOUX

Ce Nîmois de 35 ans a passé plus de la moitié de sa vie dans le quartier. Gérant de la Boucherie de la Croix de Fer, il a repris l’affaire après avoir fait la totalité de ses contrats de professionnalisation dans cette entreprise. Amoureux de son quartier, il souhaite pérenniser son activité de commerce de proximité : « Nous sommes ici dans un petit coin isolé de la ville. Il règne une ambiance familiale, tout le monde se connaît. En tant que commerçants nous entretenons des liens forts avec les habitants, nous sommes le soleil dans leur journée. Il y a un vrai renouveau, avec des jeunes qui reprennent des affaires et ils ont la volonté de redynamiser le coin. »
Du lundi au samedi
 Boucherie de la Croix de Fer
04 66 21 83 65

 

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