Un accueil en urgence d’un convoi humanitaire espagnol a interrompu les activités culturelles de la salle de musiques actuelles ce jour et a suscité un grand élan de solidarité.
Epuisés par 3 jours ininterrompus de voyage, les occupants de ces trois cars provenant de la Pologne et à destination de Madrid ont lancé, telle une bouteille à la mer, un appel à solidarité pour pouvoir s’arrêter le temps de récupérer un peu. Contactant Nîmes Métropole, qui a alerté la Préfecture et mis à disposition de ces réfugiés de la route la Salle de Musique actuelle Paloma, ils ont déclenché une mobilisation de tous les acteurs locaux.
Partis sans rien
Pour offrir un peu de réconfort à ces femmes et enfants ukrainiens attendus par des membres de leur communauté en Espagne, partis sans rien et parfois même sans chaussure, 20 personnes de la Croix-Rouge se sont mobilisées pour installer des lits et couvertures de survie, s’occuper des enfants et les distraire un peu pour le repos des mamans. L’association Humanimes a apporté de quoi restaurer tout ce petit monde durant une journée, la société Océan a mis en place un service de douche avec serviettes, les pompiers ont mobilisé leur service de secours médical pour les personnes le nécessitant, les centres sociaux de la Ville ont apporté des vêtements et kits d’hygiène et les artistes prévus ce soir ont gentiment accepté de s’installer à l’hôtel et renoncé aux répétitions. Pour assurer la traduction, Denys, officier de la Légion étrangère, est venu prêter main forte. Le plus jeune membre du convoi est un bébé de 7 jours.
Ce convoi est une initiative de sept bénévoles espagnols. Touchés par la situation en Ukraine, ils ont affrêtés à leurs frais deux bus, posé une semaine de congés et organisé cette expédition.
A Nîmes, près de 250 Ukrainiens victimes du conflit sont arrivés ces derniers jours et sont provisoirement logés à Aimargues.
